Je suis riche, je suis belle, et je le sais. C'est pas de ma faute si je pars avec un avantage considérable dans la vie. Alors oui, certain penseront que je suis hautaine, que je prends les autre de haut, mais franchement, qu’est ce que je m’en fous de l’avis des autres. Le bateau est bien assez grand pour ne pas qu’on se croise. Sauf si c’est ma mère. Je sais pas comment l’expliquer, mais, elle, je la vois tout le temps. Je savais que c’était pas une bonne idée de l’embarquer la dedans. Je suis même sûre qu’elle joue un rôle très important dans le fait que Buck aille voir cette dépravé de Nirvana. J’ai beau ne pas l’aimer, elle au moins elle à pas sa mère à se trimballer partout. Alors oui, j’essaye de dormir à droite a gauche pour ne pas être dans sa cabine, mais parfois, j’ai pas le choix. Après tout ça, faut pas croire que je suis bête. On peut être jolie et intelligente, j'en suis l'exemple vivant. Ah au fait, une chose qu'il faut savoir aussi: je parviens toujours à mes fins! Enfin, avec le temps, je commence à m’y faire. Mais comme dirait ma copine Cher Lloyd: Hey haters, kiss kiss, I'll see you later!

♦ Elle ne sait presque pas cuisiner, à part les plats de base comme les pâtes. ♦ Elle déteste la viande rouge. Elle préfère manger de la viande archi cuite, plutôt que de voir une goute de sang sortir de son repas. ♦ Elle évite au maximum de manger de la viande à cause du problème évoqué précédemment. ♦ Elle fais du sport tout les matins avant de prendre sa douche et de se préparer. ♦ Elle passe tout son temps libre à écouter de la musique, quand elle ne prépare pas des plans digne de Machiavel, lui-même. ♦ Elle change de couleur de cheveux comme de chemises. Blond, roux, brun, tout lui va. ♦ Elle ne porte jamais deux fois le même vêtement dans le mois ♦ Elle à un sac à mains assortis à chacun de ses hauts. ♦ Elle aime frimer. ♦ Elle est possessive, et manipulatrice. ♦ Elle aime passé du temps à bouquiner en oubliant ses soucis superficiels ♦

03 décembre 1989. Il y avait une tempête dehors. Rien d’étrange à Dublin jusque là. Elisabeth était allongée sur son canapé, dans son salon, et regardait les infos à la télé. Elle avait un terrible mal de crâne depuis près d’une demi-heure. Enceinte jusqu’au fond des yeux, elle évitait au maximum de prendre des médicaments, sauf en cas de réelle nécessité. La journaliste de l’époque était en train de faire un reportage sur les conséquences de la tempête. Routes principales fermées, inondations partielle, arbre arrachés, la totale. Soudain, elle se leva pour aller se servir à boire. Elle n’avait pas soif. Cela aurait été assez ironique qu’elle ait soif, en sachant que dehors à certains endroits de Dublin, des personnes étaient surement en train de mourir noyé dans les inondations. Bref, elle se servit un verre, y jeta deux comprimés effervescents contre le mal de tête, et au moment de retourner dans le salon, elle vit une flaque d’eau au sol. Son premier reflexe fut de lever la tête pour voir s’il n’y avait pas une infiltration d’eau, mais à première vue, rien ne semblait différer de la normale. Elle regarda la carafe d’eau pour vérifier qu’elle ne s’était pas renversée puis fit un pas de plus vers le salon, avant de comprendre ce qui lui arrivait. Son bébé n’avait pas trouvé de meilleur moment pour se manifester que maintenant. Soudainement prise de panique, elle courut, à sa façon, vers le téléphone de la cuisine et composa le numéro des pompiers. Elle leur expliqua la situation, leur donna son adresse, mais ils lui répondirent qu’ils ne pouvaient pas se déplacer à cause d’un arbre couché sur la chaussé. Plein de bons sentiments, ils lui demandèrent d’attendre, mais Elisabeth n’avait vraiment pas la tête à faire un accouchement par téléphone. Elle se dépêcha d’aller dans sa salle de bain qui se trouvait étrangement loin vu l’urgence de la situation, fit coulé un peu d’eau dans la baignoire et s’y plaça après s’être dévêtue. S’il fallait qu’elle accouche seule, autant le faire comme elle l’avait déjà vu à la télé. Une demi-heure plus tard, Dess poussait son premier cri, entourée d’eau mélangée à toute sorte de liquide humains.

Elisabeth entoura son bébé d’une serviette, et coupa le cordon ombilical avec une paire de ciseaux qui se trouvait à porter de main. Elle la désinfecta comme elle le put. Se nettoyant un peu a son tour, elle vida l’eau de la baignoire mais ne bougea pas pour autant. Elle si faible pourtant avait réussis à accoucher, et seule qui plus est. C’était un vrai miracle. Elle resta ainsi avec son bébé dans les bras, dans sa baignoire surchauffée. Au bout de dix longues minutes de papouille, Elisabeth entendit du bruit dans son salon. Madame Parker, où êtes-vous ? N’ayant pas la force de se lever pour les rejoindre elle leur cria qu’elle était dans la salle de bain, et attrapa une serviette pour se couvrir. Les pompiers entrèrent dans la pièce. L’un attrapa le bébé, l’autre tendit la main à Elisabeth pour la sortir de la baignoire. Lisa poussa sur ses jambes mais rien ne répondait. Elle ressaya un peu plus fort, et le résultat fut le même. Encore une fois prise de panique elle commença à essayer de défaire sa main de l’emprise du pompier. Elle se tapa sur les jambes pour trouver une réaction mais rien ne se produisit. Le pompier la porta, l’installa sur un brancard, laissa la maison derrière eux, et transportèrent le bébé et la jeune mère à l’hôpital d’urgence, tout en restant prudent sur la route. Malgré tout leurs efforts, la sentence tomba: madame Parker commencerait sa nouvelle vie de maman, dans un fauteuil roulant.

Desdémone regarda à travers la porte du four pour voir où en était la cuisson du gratin. En attendant que le fromage ait le temps de fondre, elle alla mettre le couvert et découvrit que sa mère attendait, tapotant ses doigts sur la table impatiemment. Qu’est-ce qu’elle l’énervait quand elle faisait ça. Elle n’avait cas aller dans la cuisine par elle-même si elle trouvait que sa fille allait trop lentement. Prenant un malin plaisir à faire rager sa mère, elle retourna dans la cuisine avec une lenteur des plus ridicules. Tu te trouves maligne peut-être ? lui hurla sa mère dans son dos. Elle haussa les épaules sans même prendre la peine de la regarder. Sa mère n’était pas handicapée. Elle avait juste les jambes qui ne fonctionnaient plus, mais avec un peu de bonne volonté elle aurait pu faire bien des choses. Desdémone le savais bien et c’est pour cela qu’elle abusait pour faire rager sa mère. Elle sortit le gratin du four, apporta le plat sur la table, servi une part à sa mère et se dirigea vers la porte. Ou tu crois aller comme ça ? lui demanda sa mère sur un ton sec. La jolie rousse mis sa veste, noua ses escarpins à talons autour de ses chevilles et lui répondit le plus nonchalamment possible. J’ai une vie sociale, et un amoureux qui m’attendent. Claquant la porte derrière elle, elle adopta un pas plus rapide pour rejoindre Buck en bas de l’allée qui menait chez elle. Oui, avec ses revenus, son père avait réussi à leur avoir une bien belle maison à Londres. Au début il ne voyait pas pourquoi sa fille chérie voulait déménager, mais quand elle lui dit que c’était pour mieux étudier, il ne put lui refuser. En fait, son père essayait de combler son absence, grâce à la présence de son argent. Dess le savait, et savait également en profiter.

Sautant au cou de son chéri, elle l’attrapa par le bras et tout deux se mirent en route. Ils n’avaient rien de prévu, rien qu’une promenade dans les rues de Londres. En fait, Dess voulait que tout le monde voit à quel point son couple était beau et a quel point il prouvait que le vrai amour existe vraiment. Ils traversèrent une rue d’un même pas et arrivèrent devant une agence de voyage. Alors que Buck continuait à avancer, Dess le retint par la manche. Tu nous imagines tout les deux là ? Elle pointait une affiche promouvant un voyage aux iles caraïbes. L’eau bleue transparent avait tout de suite attiré son regard. Elle se voyait tout à faire sur cette plage de sable blanc, avec un maillot de bain rose noir et son plus bel accessoire : son petit ami. Il haussa les épaules un peu comme elle l’avait fait un peu plus tôt avec sa mère, mais elle refusa de repartir. Il fallait qu’elle entre dans cette agence pour se réserver un voyage. Lâchant son beau brun elle pénétra dans l’agence et commença à regarder les excursions avec du soleil. Elle s’intéressa à un voyage en Afrique du sud, quand la responsable s’approcha d’elle. Bonjour mademoiselle. Avez-vous besoin d’aide ? Dess lui sourit et lui avoua qu’elle aimerait quelques conseils. L’employé répondit à toutes ses questions, et finalement, Buck finit par la rejoindre voyant qu’elle était vraiment décidée à ne pas sortir avant d’avoir acheter quelque chose. Dess expliqua à son amoureux les différents voyages qu’elle avait mis de coté pour l’instant, et en voyant le couple, la responsable partit chercher « son arme secrète ». Elle revint munie d’une brochure, et la tendit à Dess. Un bateau de croisière va faire escale ici d’ici peu. Il n’y a pas beaucoup de place de libre, et je ne propose cette offre qu’à une clientèle pouvant se l’offrir, ce dont je ne doute pas en vous voyant. Dess se dit qu’elle avait eu raison de s’habiller si bien ce matin. Elle ne prit pas la peine de lire en détail, les grandes lignes suffisaient. Elle habiterait sur un bateau avec son chéri pendant un moment indéterminé. Remplissons les papiers, on le prend.. Elle partit s’assoir au bureau suivant la responsable, et ayant toujours son beau au bras. La vendeuse sorti deux exemplaire de formulaire et leur fit remplir. En un instant tout était fini. Puis elle se souvint de quelque chose. Dess ma chérie. Tu sais que je suis riche. Je t’offre ce que tu veux, en te donnant cette carte bleue. Seulement, j’ai mis les relevés à mon adresse, et si jamais j’apprend que tu t’offre quelque chose pour laisser ta mère seule… Je te coupe les vivres. Se souvenant de ce que lui avait dit son père, elle demanda a contre cœur un formulaire pour sa mère qu’elle rempli tout aussi vite. Ca ne l’enchantait guerre, mais elle n’avait pas le choix. Elle préférait l’avoir sur le dos, plutôt que de devenir pauvre.

Voila comment Dess et sa mère avait atterri sur le Royal Majestic. Elle passait le moins de temps ensemble. Elle avait une grande cabine en première classe, mais Dess n’y dormait que très rarement, préférant dormir chez avec ses copines dans leur cabine.