Old teenage hopes, are alive
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(histoire, minimum 35 lignes)

Perth, 4ème ville la plus peuplée d'Australie. C'est là que tu es né, dans la nuit du 23 février 1983. Shane, petit garçon en pleine santé. Tu as pleuré et crié comme tous les autres bébés, mais quand tu as grandis, ta différence se fit ressentir. Tu inspirais le respect dès ton plus jeune âge, et tu ne as jamais su pourquoi. Ta vision de voir les choses était aussi différente, tu arrivais à comprendre ce que les autres enfants ne comprenaient pas et la richesse de tes parents t'avaient permis bien des accès. Ton enfance se passa bien, très bien même. Ton père d'origine américaine et ta mère australienne t'avaient offert la vie rêvée de tous les jeunes de ton âge. Oh que oui, tu frimais avec tes vêtements de marque, ta toute nouvelle voiture, et ton portable hors-de-prix. Mais, tu savais ne pas dépasser les limites, tu as pu rentrer facilement dans l'élite du lycée. Et pour couronner le tout, tu étais très intelligent, presque le premier de la classe, et tes camarades se demandaient si tu ne payais pas le maître pour avoir un bon bulletin. Les filles te couraient après, mais étrangement, tu n'étais pas comme ça, du genre à sortir avec chacune d'entre elle. Certes, tu aimais les charmer et te montrer mieux que les autres, mais au fond, aucune ne t'intéressait, sauf peut-être Sarah, celle qui avait su faire chavirer ton cœur, la fille la plus timide du lycée. Si tu avais pu, tu ne serais pas tombé amoureux d'elle, étant trop inaccessible pour toi, mais tu n'avais pu réfuter ce bouleversement lorsque tu l'avais vu pour la première fois. Ta chance inouïe t'avait permis de la rencontrer, et une amitié se forma, se transformant un peu plus chaque jour en des sentiments amoureux. Mais comme dans toutes les histoires, le malheur frappa à ta porte, et ta vie en fut chamboulée, à tout jamais.

4 juin, tu avais tout juste 16 ans, la vie, tu la croquais à pleine dents, et tu la passais la plupart de ton temps avec l’élue de ton cœur. C’est ce jour là que tout s’arrêta, et tout recommença sous un autre angle. À 14h15, quand tu venais juste de rentrer dans ta salle de maths, le proviseur t’appela, une mine grave sur son visage. Tu ne t’étais douté de rien, tu pensais qu’il allait encore te parler de ton orientation que tu n’avais pas choisie, mais il te répéta juste ce que la police lui avait dit. À 14h03, tes parents moururent dans un accident d’avion qui avait causé la mort d’une centaine de personnes. Tu n’y croyais pas, tes parents ne devaient que rentrer le soir même, pas l’après-midi. En fait, ils voulaient juste te faire une surprise, qui rata tout simplement. Le monde s’écroula autour de toi, tu venais de te prendre le plus gros coup de poing de ta vie, et tu t’enfuis en courant du bâtiment, bousculant sur ton passage les élèves qui osaient se mettre en travers de ta route. Et tu courras, le plus loin et plus longtemps possible. Tu ne savais pas où aller, tes jambes te menaient quelque part, et tu t’en foutais complètement où, pourvu que tu puisses t’échapper de ce cauchemar. Tu te retrouvas étrangement devant la maison de ta cousine, cela faisait plus d’une heure que tu étais parti. Quand tu sonnas, le visage en pleurs, elle ouvrit de suite, et te prit dans ses bras; elle aussi avait tout appris. Sa mine triste et désemparée te prouva que tu ne rêvais pas, et tu pleuras de plus belle, sur le seuil de cette grande maison, où tu allais sûrement devoir habiter prochainement. Mais tu ne pouvais pas rester ici, tu devais t’en aller loin, très loin pour faire ton deuil, enterrer ce qui t’était arrivé au plus profond de ton cœur. Sauf que tu n’avais pas encore l’âge pour te séparer de ta tante et de ta cousine, ta nouvelle famille. Tu héritas de la fortune de tes parents, mais tu refusais obstinément de l’utiliser. Ce drame t’avait complètement changé, tu osais à peine venir au lycée, des élèves se moquaient de toi et de ton accoutrement ; tu ne t’habillais plus à la mode, tu avais échangé tes pulls à 300 $ contre de vulgaires pull-over noirs. Tu es devenu froid, distant, impossible à vivre. Et tu finis rapidement dans le groupe des rejetés. Le monde t’avait envié, maintenant il te détestait. Seule Sarah resta à tes côtés. Malgré tes sentiments, sa présence ne t’apportait rien, elle ne faisait qu’empirer ton mal être, alors qu’elle ne voulait que bien faire.

Les années passèrent, ta tristesse ne diminuait pas. Tu avais finis le lycée, reçu ton diplôme sans tes parents pour te féliciter. Le visage chaleureux de ta mère te manquait, et les paroles sages de ton père résonnaient dans ta tête. Est-ce qu’ils avaient souffert ? Tu suppliais que non, et tu te promis de ne plus jamais pleurer pour eux ; ils ne voudraient pas te voir ainsi. Tu déménageas rapidement à ta majorité. Tu n’en pouvais plus de Perth, de cette ville qui t’avait tant apporté, mais qui t’avais tant détruit. Les gens de là-bas ne te manqueraient pas, sauf peut-être ta cousine du même âge que toi, Andréa, qui t’avait épaulé depuis le tragique accident. Elle s’était montrée plus forte que toi, et avait du supporter tes crises d’insomnies et tes sautes d’humeurs. Tu savais pertinemment que tu étais un fardeau pour elle, mais tu ne pouvais pas la laisser t’abandonner, comme tous les autres. Pourtant, vous n’aviez même pas un lien commun, le lien du sang n’existait pas entre vous, elle fut adoptée dès son plus jeune âge. Mais tu t’en fichais, elle serait toujours celle qui t’avait aidé dans la partie la plus dure de ta vie. Sarah était aussi là. Mais bien changée. Influencée par les jeunes autour d’elle, elle s’était mise à boire, et à fumer. N’étais-ce pas à cause de toi qu’elle avait changé ainsi ? C’était l’explication la plus plausible, elle t’aimait et ne s’était pas résolue à te quitter, sachant que c’était la chose à faire. Il fallait que tu oublies tout ce qui t’étais arrivé, mais elle te suivit aveuglément jusqu’aux États-Unis. Elle profita de toi et de ton argent, ton héritage que tu avais enfin commencé accepter. Et toi, Shane, pauvre mouton égaré, tu ne t’es aperçu de rien. Au fil des jours, elle te mentait, faisait de toi ce qu’elle voulait, et ce qu’elle chérissait par-dessus tout, c’était ton argent, et toi après. Car elle avait cessé de t’aimer. Mais pourquoi ? Où était la Sarah qui t’aimait à la folie avant cette virée en Amérique ? Elle était juste dans les bras d’un autre, jetant ton argent par les fenêtres. Tu la faisais trop souffrir, elle rêvait de retrouver le Shane d’antant, celui qui l’avait charmé et fait rire, celui qu’elle essayait par tous les moyens à faire réapparaître. Mais il n’existait plus, et elle s’était faite une raison.
Tu avais deviné le pot aux roses, bien une année plus tard. Tu avais fraîchement fêté ton anniversaire dans l’alcool, et tu l’avais vue, embrassant cet homme que tu ne connaissais pas. Comment il s’appelait déjà ? Ah oui, Fernando, ou Alejandro, tu ne t’en souviens plus vraiment et tu préfères nettement l’oublier. Votre histoire si passionnante mais mensongère se termina ainsi, et elle s’enfuit avec toute ta richesse, te laissant des clopinettes. Tu n’en croyais pas tes yeux, le malheur était fait pour toi, rien ne te réussissait. Qu’avais-tu bien fait pour mériter dans de choses si horribles dans ta vie ? Rien, c’est un fait. Tu avais laissé ta relation s’enfoncer lentement mais sûrement et la femme que tu aimais à la folie t’avait larguée. Tes parents avaient disparu, tu étais à présent pauvre, et légèrement alcoolique. Tu commenças à détester le monde qui t’entourait. Tu disparus ensuite mystérieusement, te terrer dans un endroit que toi seul connaît, et te couper du monde pour réfléchir sur tout ce qui t’était arrivé.

2010. Tu as maintenant 27 ans. Tu as refais surface de cet océan de mensonges qui avait failli te noyer. Tu as sus reprendre confiance en toi, et te débarrasser de tes fantômes qui te hantaient. Sauf celui de Sarah, tandis que celui de tes parents rôde encore autour de toi, cherchant la faille pour t’atteindre à n’importe quel moment. Tu t’es forgé une carapace invincible, personne ne peut plus t’atteindre à présent. Plus rien et plus personnes. Tu as enfin décidé de reprendre contact avec ta cousine, qui te croyait mort depuis plus de cinq ans. Elle fut ravie comme jamais de t’apprendre en bonne santé, et tu fus tout aussi heureux qu’elle d’entendre à nouveau sa voix qui t’avait tant manqué. Tu es devenu un peu plus enthousiaste à la vie, même si tu doutes à chaque instant des personnes autour de toi.
Tu es reparti quelques semaines à Perth, rendre visite à la tombe de tes parents, et revoir ta cousine qui te colla une baffe à ton arrivée, tu la méritais et tu l’as pris avec un grand sourire, le premier depuis des mois. Mais, une blessure était gravée à jamais dans ton cœur, une blessure qui ne cicatrisera jamais et qui te laissera une marque jusqu’à ton dernier souffle. Cependant, tu t’étais promis de ne pas te laisser faire et de laisser le malheur te piétiner comme un vulgaire insecte. Tu avais pris de bonnes résolutions : tu es à présent en constante amélioration de toi-même. Personne ne pourra t’empêcher de reconstruire ta vie, c’est toi qui l’a décidé, tu es enfin maître de ton destin, Shane.

(histoire, minimum 10 lignes)

Changer, telle est ta nouvelle mission. Cherchez ce qui pourrait te rendre meilleur, et détruire ce qui pourrait te nuire. Tu veux t’améliorer, changer d’air, voyager. Oui, voyager te plairait énormément, visiter des pays que tu n’as jamais vu, rien de mieux pour t’égayer les idées. Certes, tu es loin d’être l’homme le plus épanoui de la terre, mais tu y arrives lentement. Et ta cousine ne t’a qu’aidé dans ta quête, elle t’a offert un voyage, de la durée de ton choix sur un énorme paquebot. En vérité, elle y pensait depuis de nombreuses années, et avait économisé durant ta longue absence, priant chaque jour que tu reviennes enfin. Tu étais revenu, à son plus grand soulagement, Andréa te meilleure amie et cousine n’avait pas hésité à t’offrir cette escapade de luxe. En échange d’une promesse : de travailler et de ne revenir que quand tu te sentiras complètement bien et régénéré après toutes ces difficultés. Tu as accepté sa proposition avec sérieux et lui promis de revenir métamorphosé, sachant que la tâche ne sera pas facile. Tu as pris un poste sur le bateau, tu es maintenant barman. Pourquoi ? Car l’alcool, ça te connaît. Tu t’étais souvent nourri de cette boisson si apaisante pendant des semaines que tu connaissais ses moindres saveurs. Ton patron te permet de boire de temps en temps, bien sûr que si tu payes l’addition. En même temps, ça t’arrange, tu n’as pas vraiment encore réussi à décrocher. Mais tu ne te contentes que de Whisky, étrangement la liqueur que ton père avait l’habitude de boire. Ton travail te permet de rencontrer du monde, et de voir les gens sous un autre angle, toi qui les voyais que comme des menteurs profitant de la moindre occasion. Tu sais que des gens bien existent, et tu sais que tu en rencontreras sur ce bateau. Sybilline ? Cette étrange personne te fait bien rire, et ne te fait absolument pas peur, mais attention, ne la sous-estime pas, tu sais très bien qu’elle te chercherait des crosses un jour ou l’autre.

(caractère & physique, minimum 30 lignes)

Grand, beau, ténébreux, tant d'adjectifs qui te représentent, mais qui ne te conviennent pas. Pourtant, tu es svelte, tes 1m80 te font dépasser la plupart des femmes, ta silhouette est fine et musclée sous tes éternels habits de couleurs sombres. Les couleurs ne sont pas pour toi; tu as une préférence spéciale pour les vêtements ternes, et la seule teinte lumineuse que tu affectionnes particulièrement est bien le bleu, une couleur qui s'accorde parfaitement avec tes yeux. Ton style vestimentaire ne reflète pas ta classe sociale, tu t'habilles presque comme les riches, eux et leurs marques hors-de-prix. Du moins, tu fais semblant. Tu as su trouver le moyen d'acheter des habits modestes, et de les accorder d'une telle façon, qu'on te croirait tout droit sortit d'un défilé de mode. Tu soignes ton apparence, refusant catégoriquement de sortir comme un dépravé; en vérité, tu veux juste prouver aux autres que tu vas bien, alors qu'au fond, tu n'arrives même pas à le prouver à toi même. Ta barbe, de quelques jours et bien travaillée, te vieillit de quelques années. Mais ça ne te dérange pas, au contraire, ça t’arrange. Tu te fais moins aborder lorsque tu es seul. Chaque matin, tu prends soin de tes cheveux d'un brun onctueux, passant des heures si nécessaire à perfectionner ta chevelure lisse en une coiffure déjanté, légèrement hérissé. Au fond, elle représente ta personnalité, enfin, représentait ta personnalité, celle que tu as laissée tombé depuis plusieurs années déjà. Le beau Shane enthousiaste n'existe plus, le Shane dépressif l'a seulement remplacé. Mais ta chevelure, tu n'as pas su la modifier. Une habitude qui ne te passera jamais, et comme tu le dis souvent : il n'y a que les bonnes habitudes qui ne changent pas.
Ton regard, un abysse profond et tellement expressif qu'on pourrait le lire comme un livre ouvert. C'est ton défaut et tu le sais parfaitement. Tes yeux d'un bleu ciel exprime ta tristesse et ta froideur; pourtant une once de pétillement y surgit lorsque tu es intéressé par quelque chose, ou peut-être ne serait-ce ton éternel verre de whisky qui les ferait briller ainsi ? Malgré leur beauté, tu les caches derrière tes lunettes de soleil de jour comme de nuit, de peur que les gens lisent trop facilement en toi; tu ne veux pas paraître faible, mais tu sais bien qu'en agissant ainsi tu l'es aussi. Tu évites de les mettre, de ne plus te cacher, mais c'est un réflexe que tu as de la peine à surmonter. Tes années te solitude t'ont forgé de mauvaises habitudes, que tu essayes de changer. Tu veux tout changer en toi; ta façon de te comporter, ta façon d'être et de ne pas être avec les gens qui t'entourent, ta façon de voir le monde qui est bien trop hypocrite pour toi. Tu y arrives, petit à petit, mais c'est toujours difficile. Ta vision de la société ne changera pas, ça tu en es certain. La plupart de la terre n'est qu'un ramassis de mensonges à tes yeux. En vérité, tu as peur de te faire trahir à nouveau, de reperdre les personnes que tu chéris, tu es devenu comme un cerf, farouche et fuyard à la fois. Tu rejettes les gens, froidement pour la plupart du temps, tu n'aimes pas qu'on t'accapare de questions, et qu'on croit tout connaître de toi. Ta colère peut-être terrible. Mais pourtant, tu apprends à faire confiance, lentement mais sûrement. Peut-être qu'on ne gagne pas ta foi facilement, mais quand tu apprécies quelqu'un, tu sais faire des efforts, et te surpasser. Tu n’es peut-être pas aussi faible que tu ne le penses, juste un peu timide et renfermé, mais ça, tu ne l'as pas encore remarqué. Quand tu accordes finalement ta confiance, le Shane d'antant refait légèrement surface. Tu rigoles, tu fais rire les autres avec tes blagues à deux pièces, ta bonté et ta gentillesse sont infinies, tu n'aimes simplement pas voir les gens souffrir autour de toi, et tu es quelqu'un à l'écoute des autres qui sait donner de bons conseils après tes vingt-sept ans d'existence. Peut-être que ce ne fut pas la meilleure vie qui soit, mais tu arrives enfin à recommencer à l'apprécier comme avant, même avec quelques résistances. Ton passé t'a laissé des marques, qui ne cicatriseront jamais, mais pourront peut-être te faire voir la vie sous un autre angle. Tu l'as encore toute devant toi, et tu peux toujours la changer, et tu sais que tu le feras.