Old teenage hopes, are alive
...

(histoire, minimum 35 lignes)

« Vous voulez du racontage de vie ? Des bons petits ragots sur moi à raconter aux gens ? Si ça vous chante. Moi, je m'en fous. Et puis, j'en ai des trucs à raconter, sur ma vie. Hé oui, et je n'ai pas honte de la vie que j'ai vécu, j'en suis même fière voyez-vous. Mais je vous préviens, vous risquez de le regretter. Ou pas.

Alors, par où commencer... Par le commencement, disons. Je n'ai que des souvenirs flous du début de mon enfance. Je ne sais même plus la ville où je suis née... Mais je sais que je suis indienne, d'origine en tout cas. J'ai un talent (sans me vanter, hein) depuis que je suis toute petite, ou plutôt même un don : le chant. Et c'est ce qui m'a sauvée du futur en tant qu'indienne pauvre qui m'était destiné. Cela peut sembler bizarre pour certains, mais, lorsque j'avais six ans, mes parents m'ont vendue. Oui oui, vous avez bien entendu. Vendue. A des américains qui passaient par là, et qui m'avaient entendue chanter de ma petite voix si mignonne mais si extraordinaire... Hum. Bref, ils m'ont ramenée chez eux, en Alabama, USA. Je pense qu'ils devaient s'attendre à ce que je sois une petite fille toute chou et obéissante, qui pourrait leur rapporter pas mal de pognon en grandissant. Malheureusement pour eux, j'étais absolument le contraire : dure à vivre, surexcitée, sans cesse joyeuse et très, très bruyante. Ils en ont eu finalement marre de moi et m'ont envoyée dans un pensionnat catholique pas très loin. Je n'avais que huit ans... Au début, cet espèce de monastère froid me faisait un peu peur, mais j'ai finalement réussi à m'adapter ; grâce à Alaska. Une jolie blondinette mignonne avec une voix extraordinaire, qui devint vite ma meilleure copine. Petit à petit, on est devenues les reines incontestées du pensionnat, et cela ne me déplaisait pas le moins du monde. Elle m'apprit tout ce qu'il y avait à savoir, et puis on a commencé à boire, à fumer, même à se droguer, sans qu'aucune soeur ne se rende compte de rien. On a fait toutes les conneries possibles ensemble, on a tout testé, tout fumé et tout foiré. Mais on était ensemble, et vous vous imaginez pas combien on s'est amusées pendant ces années-là !

Et puis, manque de bol, Alaska est morte. Bon, en fait, elle est pas morte. Enfin, en théorie oui. Le truc, c'est que, après avoir percuté un camion alors qu'elle était bourrée, tout le monde l'a déclarée morte. Je fus la seule à me rendre compte qu'elle avait repris ses esprits ; je la connaissais trop bien. Et je me suis enfuie avec elle, sans que personne ne s'en rende compte. Après ça, on a vécu ensemble pendant un an : on a fait pratiquement le tour du monde, on donnait des concerts tous les soirs, que ce soit dans la rue, dans les bars, n'importe où. On était heureuses comme pas possible. Et de toute façon, on pouvait faire ce qu'on voulait vu qu'elle était techniquement morte...

On était défoncées la plupart du temps, ou bourrées, ça dépendait du soir. Mais, au bout d'un moment, Alaska a commencé à perdre les pédales. Elle se droguait deux fois plus que moi, elle était blasée par cette routine qui commençait à s'installer ; j'essayais de la raisonner, de la calmer un peu, mais elle m'écoutait pas. Elle était en plein d'une vraie crise existentielle, elle disait ne plus réussir à suivre. Et puis, elle a eu une overdose. Et elle est partie. Elle m'a laissé en plan, dans cette vie qui semblait palpitante, mais qui devint rapidement un enfer sans elle. Je lui en veux encore. Je n'arrive plus à prononcer son prénom sans sentir de la haine au fond de moi. Cette garce ! Je la hais. Elle qui était sensée être ma meilleure amie...

Bref, après son départ, j'ai continué à chanter, mais ce n'était plus pareil. Alors j'ai tout plaqué. J'avais encore un peu d'argent en poche, alors je me suis installée quelque part où on me connaissait pas, je me suis désintoxiquée, j'ai cherché un petit boulot comme serveuse dans un bar, où je chantais pour arrondir mes fins de mois, et j'ai pris des cours de piano. J'avais pas les moyens de me payer un piano bien sûr, alors j'allais m'entraîner tous les jours dans le seul magasin d'instruments de toute la ville ; le patron m'aimait bien de toute façon, ce qui m'arrangeait bien vu qu'il me laissait venir quand je voulais. J'ai refait ma vie sans Alaska, et bien que tout mon passé me manque -et elle aussi, elle me manque-, j'essaye de m'y faire. Mais j'ai besoin d'aventure pour être un minimum heureuse, pour me sentir bien dans ma peau... J'aime pas vraiment la routine.

... Vous êtes satisfaits ? J'espère bien. Ou sinon, gare à vos fesses... »

(histoire, minimum 10 lignes)

« Ah tiens, je savais que j'avais oublié quelque chose. Le plus important je pense, vu que c'est à vous habitants du Majestic que je parle. Eh ben, c'était mon besoin d'aventures, justement. Comme l'a si bien dit quelqu'un même si je sais plus qui, "Il n'y a pas meilleur moyen de vivre que l'action". Ou quelque chose comme ça. Bref, j'ai besoin de bouger, de liberté, d'action, pour vivre. Sinon, je me sens morte. Et on m'a dit qu'il y avait besoin de gens sur ce beau bateau... Ça m'a semblé la meilleure voie pour vivre un peu d'aventure. J'ai lu beaucoup d'histoires et vu pas mal de films sur les bateaux de croisière, vous savez, et faut dire que ça fait quand même rêver ce genre de trucs. Rien que le nom de ce bateau fait rêver. Royal Majestic. Ils payent bien en plus. J'ai donc décidé de postuler comme prof de piano et chanteuse dans un des bars pour riches qui envahissent ce bateau. Et j'adore cet endroit. Je me sens enfin vivante. »

(caractère & physique, minimum 30 lignes)

« Bon, je vais essayer d'être objective hein. Je me vante pas hein, que ce soit bien clair.
Alors. Je sais bien que j'attire les regards. Ça a toujours été comme ça, j'y suis habituée. Je sais aussi que moi, soit on m'aime, soit on m'aime pas. Dès le premier regard. C'est pas pour rien qu'Alaska et moi, aux temps du pensionnat, on était les reines ; parce que nos "sujets" ils étaient à nos pieds, ils nous admiraient, nous respectaient, et ils avaient peur de nous. On les intimidait. Je sais que j'intimide les gens, il y a un truc d'arrogant chez moi qui fait fuir ou qui attire. Même si ma blonde de meilleure amie à l'époque m'eclipsait par sa personne, et ça avait le don de m'agacer profondément. Bien que je ne lui disais rien. Et je regarde les gens de haut, surtout les filles, et j'assume.
Je sais aussi que je suis une vraie chieuse. Je veux toujours plus que ce que j'ai, c'est pas ma faute. Et en plus de ça, je suis toujours de bonne humeur, j'ai toujours besoin de bouger parce que je suis une surexcitée de la vie et j'ai tout le temps la pêche. Les gens en ont la plupart du temps marre après pas longtemps, même Alaska qui me connaissait bien et qui m'a supporté pendant longtemps. Mais bon, mon sens de l'humour rattrape toute la chiante attitude. Héhé. Non je rigole. Bon, on m'a souvent dit que j'étais marrante donc c'est normal que je m'en vante un peu vous voyez... Mais bon, j'adore faire des blagues, ça me vient naturel et, visiblement, ça fait rire les gens. Donc je me contente de ça on va dire. Et, à part ça... Ah oui, j'adore faire des vents aux gens. Des veeeeents, oui. Genre, ne pas répondre aux saluts des personnes que j'aime pas, leur donner des réponses avec un ton le plus cassant possible... Enfin, vous voyez le genre, quoi. Je peux être assez méchante quand je veux. Surtout quand on me tape sur les nerfs.
Niveau physique, je m'en plaints pas. Comme je l'ai dit juste avant, on m'aime ou on me déteste au premier regard. Je fais super gaffe à mon apparence depuis que je suis sur le bateau, parce que nos patrons ils veulent absolument qu'on "reflète le luxe de ce paquebot". Ce genre de conneries. Donc je mange pas trop, je me maquille et je porte des belles robes quand je donne des petits concerts. Le paradis ! Donc je peux quand même dire qu'à la fin des soirées, j'ai que l'embarras du choix au niveau de qui je pourrais amener dans ma petite cabine. Si vous voyez ce que je veux dire... »