Old teenage hopes, are alive
...

Dream (by Priscilla Ahn)

I was a little girl alone in my little world who dreamed of a little home for me.
I played pretend between the trees, and fed my houseguests bark and leaves, and laughed in my pretty bed of green.

I had a dream
That I could fly from the highest swing.
I had a dream.

Long walks in the dark through woods grown behind the park, I asked God who I'm supposed to be.
The stars smiled down on me, God answered in silent reverie. I said a prayer and fell asleep.
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Ne croyez-vous pas vous aussi que l’histoire de Jules est tout à fait banale comme les nôtres ? Que sa vie ressemble étrangement à la vôtre ou à la mienne ? Pourtant, ne jetteriez-vous tout de même pas un oeil à son passé ? Car vous auriez peut-être raison si derrière les apparences de cette vie ordinaire et de cette famille sans problèmes ne se cachait pas mensonges, secrets et trahisons...


La jeune femme tressaillit en revenant à la réalité. Elle se trouvait devant le petit berceau où une vitre la séparait de son enfant. Elle se tenait debout difficilement, fatiguée par son accouchement et remarqua que des larmes coulaient doucement sur ses joues. On venait de lui apprendre que son enfant avait une anomalie vocale et que sa fille était certainement muette. Et pourtant sa tristesse ne provenait pas seulement de cette nouvelle poignante. Cela ne se calma pas quand l'infirmière vint lui demander le prénom de son bébé. Des sanglots vinrent soulever douloureusement sa poitrine, ses bras étaient raidis. Sa respiration était saccadée mais elle parvint tout de même à souffler ces mots comme s'il s'agissait de sa dernière expiration :

- Ju.. Ju..Jules

Elle sentit son coeur se déchirer et un voile tomba entre ses paupières. Sa vue était troublée à cause de ses larmes. Elle prit son visage dans ses mains et continua de larmoyer. De douloureux souvenirs remontaient à la surface et la jeune femme qui les avait enfoui profondément se sentit submergée par des images et des paroles qu'elle regrettait profondément. Son mari vint à sa rencontre et la prit dans ses bras pour la réconforter mais il savait qu'elle n'allait jamais oublier...

Jules grandit en restant muette et se sentit très vite différente de tous les autres enfants de son âge. Elle s'enferma donc peu à peu sur elle même. Pourtant la demoiselle trouva du réconfort dans la musique et dans la danse où elle trouva un réel plaisir. Savez-vous qu'un malheur évité de peu, pouvait faire changer totalement le cour d'une vie ? C'est d'ailleurs ce qui est arrivé à Jules... La jeune fille avait en ce jour d'automne encore six ans. Elle se rendait avec sa mère dans un petit magasin. Les arbres pavanaient leurs magnifiques couleurs rougeoyantes et les feuilles tombaient à la moindre bise pour rejoindre le sol qui étendait ses jolies teintes. Il se trouva que sur le chemin elles rencontrèrent une dame qu'elle connaissait bien et qui commença à discuter avec sa mère. La petite fille ennuyée de ces grandes et longues discussions, regarda autour d'elle. Elle découvrit un petit ballon de toutes les couleurs sur la route, quelques pas plus loin. Admirative de cet objet elle ne pu s'empêcher d'aller le chercher. Sa mère ne remarqua pas que sa fille partait, distraite par sa discussion. Jules descendit du trottoir et arriva sur la voie. Elle s'approcha de la balle mais elle entendit un bruit de moteur. Elle ne comprit pas tout d'abord que c'était une voiture mais quand elle tourna la tête elle vit l'imposant véhicule arriver à vive allure. Elle était tétanisée de peur et cria ou plutôt émit un son qui voulait être un cri. En effet la jeune fille n'était plus muette mais elle ne le remarqua même pas, trop choquée par l'arrivée de l'automobile. Bien heureusement elle dévia sa route, contournant de justesse la fillette. Sa mère, elle, regardait la scène ne pouvant rien faire, angoissée. Elle avait les larmes aux yeux et il suffit de quelques instants pour qu'elles se mettent à couler. De plus, elle avait entendu son enfant criée et savait à présent qu'il n'était pas muet. Elle rejoignit sa fille et l'embrassa, envahit par plusieurs émotions; joie, angoisse, peur, colère et bien d'autres...
Depuis ce jour-là on entraîna et on appris à Jules à parler.

Malgré son retard à l'école elle rattrapa très vite le niveau scolaire et devint même une très bonne élève. La jeune fille s'épanouit et grandit en étant en tête de classe, mais elle restait tout de même très discrète. Elle parlait peu, traumatisée par son enfance muette et par ce jour d'automne qui avait tant changé sa vie. Elle avait bien entendue beaucoup de mal à se faire des amies et restait renfermée sur elle-même. Elle s'épanouit donc dans la danse. Plus elle montait dans les classes, plus les années s'écoulaient, plus elle avait le rêve de devenir une étoile. Mais elle savait que les revenues modestes de sa famille ne pouvait guère l'aider. Elle commença dès ses 14 ans à faire des petits boulots pour aider tout d'abord ses parents et pour que peut-être plus tard ils puissent lui payer ses études. Mais elle savait qu'elle n'avait presque aucune chance que son désir le plus chère se réalise. Malgré son jeune âge, Jules avait la tête sur les épaules. Il suffisait pourtant de regarder sa chambre tapissée d'images de danseuses qui l'a faisaient à chaque fois rêver et s'évader pour voir qu'elle était tout de même encore une enfant. C'est un jour, en ouvrant un magazine qu'elle compris que son désir le plus cher pouvait se réaliser. Devant elle sur la page du petit journal se trouvait une pub pour une croisière. Mais pas n'importe laquelle, sur le Royal Majestic. Dessus il y avait toute la jeunesse dorée, une université mais surtout des cours de danse avec Cathlyn Middleway, la référence des professeurs de cet art. Elle savait qu'elle pouvait l'aider à réaliser son rêve. Elle resta rêveuse devant la publicité, mais elle revint très vite sur terre. C'était l'heure de partir pour le lycée. En se retournant une dernière fois elle eut le regret de devoir quitter son petit monde. En sortant de chez elle, elle se rendit compte à quel point elle était égoïste envers ses parents et qu'elle ne devrait jamais montrer ce qu'elle avait vu pour être digne de se regarder encore une fois dans un miroir. N'était-il pas assez pauvre ? Une larme coula sur sa joue puis la vie reprit bien tristement...