Je poussa la porte qui menait au cinéma. L'air frais du soir s'engouffra dans mes cheveux, me chatouillant le cou. Je remarquais un vendeur de pop corn habillé assez bizarrement, l'air de s'ennuyer a mourir et des boutons plein la tête. Pourtant il avait du boulot : toutes les personnes avaient un gobelet remplit a ras bord. Je me retourna vers Buck et lui dit :
- Viens, on va aller l'embêter.
Remarquant son air incertain je me rattrapa en développant un peu plus mon idée, un sourire malicieux collé sur les lèvres.
- Je voulais dire par là qu'on allait l'embêter ET aller embêter les spectateurs...
C'était un peu la condition de la soirée. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas été au cinéma que j'avais fait promettre à Buck de m'y accompagner dès qu'il passeraient un film. Manque de chance, c'était un film romantique, repmplit de sentiments amoureux bien juteux et de pelotage "émouvant"... Et bien évidemment, ni moi ni Buck avions envie d'y aller. Mais je l'y ai quand même obligé, lui assurant qu'on allait bien rigoler en faisant ce pourquoi nous étions nés : Enerver ces gosses de riches.
Nous nous nous dirigeâmes vers les marchand. Je lui demanda de moi voix la plus mielleuse :
- Un grand cornet s'il vous plaît.
Il me le tendit et tendit la main. Je regarda Buck qui se retenait de rire, s'attendant déja à ma réaction devant ce manque de politesse de la part du pauvre mec. Je joua la carte de la fille stupide et tourna les talons sans un mot pour l'autre abruti derrière son comptoir. L'ignorant me héla.
- Eh! Eh vous là! La brune!
-Oui?, répondis-je avec une moue affligée.
- Les sous, me dit-il.
-Pardon?
-Les sous, répéta-t-il.
-Désolée, je n'entends stictement rien.
Les pièces du puzzle s'assembla dans la tête du boutonneux.
- L'argent S'IL VO-US PLE-A-I-T, dit-il comme si j'étais une deumeurée, détachant les syllabes.
Je lui tendis l'argent, ajoutant agressivement.
- Pour qui vous me prenez? Vous pouvez parler normalement, je ne suis pas une idiote.
Et je le planta là. Je sentais son regard confus me dévisager dans mon dos. Il devais me prendre pour une folle avec mes paroles incohérentes. Mais comme je sais à chaque fois qu'elle va être la réaction des gens, j'aime faire cet effet là. Et au moins, ils me laissent tranquille.
En tout il y en un qui n'en pouvait plus derrière moi. Je ralenti l'allure et vis un Buck mort de rire apparaître a coté de moi. Ah voila ce que j'aime aussi. Faire rire mon meilleur ami par mes idioties...