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Les événements de la veille m’avaient toute chamboulée. Je n’en revenais toujours pas d’avoir vu Kathalina ici. Je ne pensais pas tombée sur elle ici. Il y avait vraiment peu de chance, et pourtant c’est arrivé. Mais quel genre de surprise allais-je encore rencontrée sur ce bateau ? La seule chose dont j’étais sure, c'étais que je ne voulais voir personne, enfin pour le moment. 7h27. C’était l’heure qu’affiché mon réveil. Je me levais vraiment de plus en plus tôt en ce moment. Et là, je ne pouvais vraiment pas me rendormir. Alors je me levais. Assez durement, mais quand même. J’allais regarder à travers le Hublot. Tout était calme à l’horizon. Le ciel avait des couleurs rose pâle, des mouettes volaient tranquillement quand à la mer, elle était magnifique. Elle avait pour honneur de reflétait les rayons du soleil.Elle était couleur indigo ce matin. Enfin bref, la vue que j’avais du hublot était magnifique. Je commençais à m’activée lorsque mon téléphone vibra. Je venais de recevoir un SMS. C’était... Je ne savais pas, aucun nom ne s’affichait. Mais j’y lus quand même.


Hey, vous êtes tendus ? Fatigué ? Vous en avez marre de courir partout ? Le spa est la solution ! Quoi de mieux pour se relaxer qu’un bon spa, l’endroit de détente qui vous ira à merveille.Rejoignez-nous vite, et tous vos problèmes s’évanouiront !
Royal Majestic

C’était une pub pour le spa du bateau. Hum… Un spa, ça pourrait être une bonne idée pour se relaxer. J’enfilais vite fait un maillot de bain et par-dessus une robe quadrillée. Je mis à la va-vite des sandales noir et j’ouvris ma porte. Je sortis dans le couloir, j’avais mon sac à la main et des écouteurs aux oreilles. Je traversais le bateau en quête de trouver le spa. Plusieurs passagers m’aidèrent, car je devais bien l’avouer, j’étais vraiment nulle en orientation. Quand enfin je trouvais le spa, j’allais poser mes affaires, me préparer et m’installer. L’ambiance était vraiment calme. Il y avait peu de personne, mais j’avais une assez mauvaise vu donc je ne distinguais pas les visages. Je commençais à me relaxer, à me détendre.J’oubliais quelques instants tout mes problèmes, et c’était un réelle bonheur….

Depuis que j'étais venue sur ce bateau, tout allait bien. J'ai rencontré un garçon que j'appréciait énormément comme Alex. Une fille avec qui je papotais quelque fois, qui se nommait Rachel, mais surtout mes trois meilleures amies avec qui je faisait tout et n'importe quoi, Cherrie, Jules et Kathalina. Sans elle, je ne sais même pas ce que j'aurai fait. Elle m'apportait tellement de chose ! Mais mon ancienne ville où j'habitais me manquait. Mes anciens amis au lycée. En reverrais-je un jour quelques uns ?
Sensible comme j'étais, je me mis à pleurer en regardant des photos que j'avais emmené et mis dans mon portefeuille. Sur l'une d'elle, j'étais au bord de la plage, avec des lunettes de soleil mouche, un bikini et des tongues, et à côté de moi, des amies à moi. C'était le jour de mes 10 je crois. C'était il y a longtemps. Le bon temps, quand je n'avais pas beaucoup de problèmes...

Je me leva de mon lit, et regarda l'affiche, posée sur mon bureau, que j'avais eu il y a quelques jours. Une publicité pour le SPA. Comme il le décrivait, ce devait être un endroit de rêve et de détente. J'avais vraiment besoin de ça ! Je lis l'adresse plusieurs fois pour la retenir. Je regarda dans mon placard quelle maillot j'allais mettre. J'optais donc pour celui qui était rouge et blanc, mis des tongues rouges, et pris une serviette blanche avec écrit dessus mon prénom en rouge. Mes parents me l'avaient offert pour l'un de mes anniversaires. Je pris aussi mon sac noir et mon portable.
Jules, ma colocataire et ma meilleure amie, n'était pas là, d'ailleurs je ne savais même pas où elle était, alors plutôt que de rester à m'ennuyer, je sortis pour aller au SPA.
Je mis pas tellement de temps pour le trouver et j'entrais. Il n'y avait presque que des filles et seulement quelques garçons. Je ne reconnus personnes, et une dame me prit pour m'installer sur une table de massage. J'aurai préféré un garçon...
Une autre jeune fille, qui devait sûrement avoir mon âge, était entrain de se faire masser à côté de moi. Et quand celle-ci tourna la tête, je la reconnus de suite.
Je fus stupéfaite par cette rencontre que je n'avais jamais envisagée. C'était impossible ! Elle ! Elisa ! Elle avait les yeux fermés, et je ne voulais pas la dérangeais. En plus, il fallait que je me relaxe, c'est que la dame venait de me dire, j'étais trop tendue.
Elisa était mon ancienne meilleure amie du primaire. Quand nous étions rentrées au collège, nous nous sommes perdues de vue malheureusement. Elle avait beaucoup changé, à cause de ses nouvelles amies. Puis, quand il y eut le lycée, je ne l'avais plus revue. Je ne pensais vraiment plus la revoir un jour, et là, la voir aujourd'hui sur ce bateau ! J'étais frustrée et en même temps contente. Notre amitié hors du commun m'avait manqué.
Je fermais les yeux pour penser aux nombreux souvenirs que j'avais eu avec elle, et la dame continuait de me masser. Je m'endormis et rêvait...

Quand elle eut fini, je me réveillais doucement. Je regardais si Elisa était encore là mais elle avait disparu ! Je me levais précipitamment, et la dame m'emmena autre part, ans un jacuzzi disait-elle. Je la suivis, et la vis de nouveau. Les jacuzzi était par deux, et elle était toute seule. La dame me dit d'aller dans celui-là et j'acceptais de suite. Puis, j'entrai, la fille avait les yeux fermés. Elle dormait tout le temps celle-là, pensais-je !
Je pris mon courage à deux mains, et me lança pour lui demander :

- Elisa ?

La fille ouvrit les yeux et me regarda bizarrement. Soit elle ne savait plus qui j'étais, soit elle s'en fichait complètement. J'attendais avec impatience ce qu'elle allait me répondre. J'espérai vraiment qu'elle allait me reconnaître...

Mes soins s’étaient déroulés avec perfection. Ce Spa étaitvraiment super. Désormais, je me relaxer dans le jacuzzi. J’étais toute seule,aucun bruit, aucun mouvement. La chaleur du Jacuzzi me submergeait, m’emporterdans un sommeil lourd. Je pensais à tout et à rien. Je pensais à ma vie, meremémorais tous depuis le début, enfin ce que je me rappelais. Papa, lesgarçons, Rio de Janeiro. Cette belle et grande ville que j’avais toujoursconnue. Mes amies, elles qui m’avaient aidait à oublier le stresse qui régnaitchaque jour à la maison. Je ne les avais jamais remerciaient. Mon arrivée aucollège m’avait toute changée. J’étais devenue une de ses filles égoïste et surde soi. Je les avais limite barrait de ma vie. Je les avais complètementoubliées. Comment en étais-je arrivée ici ? Bon, je devais arrêter depenser à tout ça. Il faut que je me rappelle que je suis ici pour me relaxer,et non pour déprimer. Alors je me détendis pour la seconde fois, la fatigue megagnait de nouveau, j’étais lasse et …


-Elisa ?


Hein ? Qui m’appelait ? Ce son venait de mettre unthermes à mes pensées. J’ouvris doucement les yeux, et fixa une forme que jediscernais à peine à travers la buée. C'étais une fille, la seule chose dontj’étais sure. Je ne jamais possédais une très bonne vue, j’avais à maintes etmaintes fois faillis porter des lunettes. Je fis un effort surhumain pour distinguéecette silhouette. Il n’y avait que buéeet chaleur. Une sorte de brume nous enlacée et nous séparée. Alors je fisquelques pas, je ne voyais pas vraiment d’autres solutions. Je m’arrêtais àdeux pas d’elle et je la reconnue. Je n’aurais jamais cru la voir ici… C’étaitHilary, je crus avoir une hallucination, mais je n’étais pas non plus folle àce point. Je voulu quand même en être sûr, alors je tendis la main et luitoucha le bras. Elle était bien réelle…



-Hilary…


J’étais une fille vraiment sensible, à tel point qu’unelarme coula de ma joue. Je dois dire que je ne m’attendais pas à voir une seulede mes amies de primaire ici. Et pourtant Hilary y étais. Ça me faisaittellement plaisir qu’elle m’ait reconnue, mais en même temps, elle m’en voulaitsûrement et mon corps trembla, doucement mais quand même. Je ne savais pasvraiment quoi dire, ni quoi faire. S’il faut, elle m’avait reconnue et voulaitme balancer à la figure le tas de méchanceté que je lui avais jetée à la siennedes années auparavant. Je lui avais dità elle et aux autres que je ne savais pas qui elles étaient, je les avaisenvoyées boulaient pour rester au près des filles les plus populaires. J’étaisdevenue une vraie peste et je pense que j’allais le payer. Alors je dis d’unevoix tremblante, sans savoir quoi dire d’autres.


-Si tu savais comme je suis désolée !


Je voulu la prendre dans mes bras, mais je voulais d’abordattendre sa réponse, car je ne savais pas si elle m’en voulait ou non.J’aimerais tellement qu’elle me pardonne….

Cela faisait déjà deux heures que j'étais au SPA. Je me sentais bien, reposée, après ce superbe massage que j'avais eu avant par une femme. D'un côté, même si elle était douée, j'aurai préférée un homme... Mais bon, je retournerai une autre fois ici, et demanderai exprès que ce soit un homme qui me prennne en charge. Je n'étais pas une fille capricieuse, loin de là, mais quand mes copines m'avaient raconté ce qu'il lui avait fait, j'aurai bien voulu être à leur place !
Plus tard, la dame m'emmena donc pour me détendre encore plus, dans un jacuzzi. Un bain de bulle qui te faisait du bien... Hum, j'adorai ca ! Mais comme avant, je redécouvris mon "ex-meilleure amie". Je n'aurai jamais pensé pouvoir la revoir ! Pour moi, j'avais tiré un trait sur elle, difficilement... Cherrie, Jules et Kathalina me l'avaient fait oublier. Et là, la voir devant moi, sans qu'elle s'en rende compte, me fit un choque. J'étais en colère contre elle et en même temps heureuse de la revoir. Tous les bons moments qu'on avaient passé au primaire, je ne pouvais pas les oubliers. Les mauvais moments aussi, où elle se foutait de moi avec ses nouvelles copines au colège, m'avait fait mal au coeur. Elle ne le savait pas que j'avais pleurer après cela... Peut-être ce serai le moment de l'excuser et de tout recommencer à zéro ?

Je rentrais donc dans le bain et Elisa avait les yeux fermés. Je la réveilla en prononcant son prénom. Elle ouvrit les yeux doucement. Elle me regarda bizarrement, et me toucha le bras. Je me disais alors qu'elle m'avait oublié. Cela m'avais pas étonné. Elle s'en fichait complètement de moi !
Mais quelques secondes après, elle me dit :

- Hilary...

Tiens, elle se souvenait encore de mon prénom ?! Cela m'étonnait fortement, mais me fit plaisir. Elle m'avait peut-être pas totalement oubliée...
Puis, elle commenca à pleurer. Je ne compris pas la signification. A mon avis, elle aurai préféré ne plus me voir...

- Si tu savais comme je suis désolée !

Je ne savais pas quoi dire. C'était ma meilleure amie quand on était petite, et je pleurai tous les soirs à cause d'elle depuis qu'on était rentrées au collège et qu'elle avait rencontré ses poufs de filles... Elle m'avait fait du mal, et je ne savais pas si je devais lui pardonner.

- Bien sûr... Tu dis ca juste parce que là t'es plus avec tes copines du collège ! Tu ne t'en rends même pas compte le mal que tu m'avais fait ! Tu te foutais de moi, parlais dans mon dos, me critiquais avec elles ! Je pleurai tous les soirs de t'avoir perdue ! Mais toi, tu m'as zappé de ta vie du jour au lendemain !

Le SPA devait me détendre, mais là je n'avais qu'une envie gueulé encore fort ce que je pensais tout bas. J'étais en rogne contre elle. Je voulais l'excuser, mais comme ca...
Je me demandais ce qu'elle allait me répondre.

- Si tu savais comme je suis désolée !

Ça y est, j’étais en pleurs, la revoir là m’avais complètement effondrée. Je m’étais fait à l’idée d’être seule, mais là…



- Bien sûr... Tu dis ca juste parce que là t'es plus avec tes copines du collège ! Tu ne t'en rends même pas compte le mal que tu m'avais fait ! Tu te foutais de moi, parlais dans mon dos,me critiquais avec elles ! Je pleurai tous les soirs de t'avoir perdue ! Mais toi, tu m'as zappé de ta vie du jour au lendemain !

Et voila, ce que je redoutais venait d’arriver. Je m’attendais un peu à cette réaction, mais pas aussi fortement. Déjà que j’étais en larmes, ça devenait la catastrophe. J’étais blessée, ma dignité en avais encore pris pleins la figure. De savoir que je l’avais fait pleurer me fit encore plus souffrir. Je savais que j’avais été un monstre. Personne n’aurait mérité un tel sort. Mais je ne l’avais pas du tout zappé de ma vie. Il fallait juste fouiller plus profond dans mon cœur pour retrouver son souvenir. Elle avait toujours était gentille avec moi, elle me soutenait toujours. Et moi je l’avais laissée tomber pour devenir populaire… Je m’accroupis par terre. Je pris ma tête entre mes mains et fis tomber le plus de larmes possibles. Je laissais la douleur s’échappait.Au bout de quelques instants, je me rappelais que je n’étais pas vraiment seule. Alors je m’essuyais mes yeux avec une serviette. Ensuite je relevais les cheveux qui me tombaient sur le visage. Et je relevais la tête. Je farfouillée dans mes souvenirs, savoir pourquoi j’avais été comme ça. Enfin, je repris la parole, d’une voix plus sure que tout à l’heure.


-Je ne m’excuse pas car je suis seule, je suis désormais habituée à ce sentiment. Non je suis vraiment désolée. Je me rappelle très bien de tout ce que je t’ai fais subir, et tu n’étais même pas la seule. J’étais un monstre, un vrai. Quand j’étais avec ces filles, j’avais l’impression de me sentir aimé car à la maison ça devenait de pire en pire à cause de Jérémy. Mais en faite elles me manipulaient.


Ma voix se fit un peu plus tremblante, ces souvenirs étaient douloureux,très douloureux…

-Malheureusement, je ne les compris que lorsque que je leur ai annoncé que je partais. Elles m’avaient dit que j’étais vraiment naïve, qu’elles avaient réussis à me faire croire que j’étais super cool et qu’elles m’adoraient vraiment. Mais ce tout n’était qu’un tissu de mensonge. Le soir, dans ma chambre, je crois que je n’avais jamais autant pleuré de ma vie. Le lendemain,j’ai voulu venir m’excuser auprès de toi et des autres, seulement je n’en avais pas le courage… Je suis donc restais chez moi toute la semaine. Et je suis partie… En fait, je ne suis qu’une fille lâche et naïve…

Sur ces derniers mots, ce n’était plus de la tristesse que je ressentais,non c’était de la colère. J’étais en colère d’être si naïve et faible, si manipulable. Je voulais changée, mais je suis comme ça pour toujours malheureusement.Je me sentais seule. Sans m’en rendre compte, mes poings étaient serrés comme si j’allais les abattre sur le sol le plus fort possible…

Elisa se trouvait devant me yeux. Nous avions le même âge, les mêmes gouts, le même centre d'interêt, mais tout cela s'était du passé, car elle avait tout fichu en l'air. Les nombreuses années où nous nous aimions comme deux soeurs étaient définitivement brisées. Je ne m'en était pas revenue de sa facon de changer d'un seul jour à l'autre. Même maintenant, quand je la revis, je voyais qu'elle avait encore changé, dans son regard, et dans sa facon de parler. Mais était-ce en bien ou en mal cette fois-ci ?
De toute facon, soit je ne lui parlerai plus pour toujours, soit j'essayerai de renouer un lien, peut-être pas le même qu'avant, mais au moins quelque chose. En tout cas, celles qui devaient faire le premier pas, c'était elle ! Comme si moi maintenant j'effacais toutes les méchancetés et les moqueries qu'elle et ses copines m'avaient fait subir !

- Je ne m’excuse pas car je suis seule, je suis désormais habituée à ce sentiment. Non je suis vraiment désolée. Je me rappelle très bien de tout ce que je t’ai fais subir, et tu n’étais même pas la seule. J’étais un monstre, un vrai. Quand j’étais avec ces filles, j’avais l’impression de me sentir aimé car à la maison ça devenait de pire en pire à cause de Jérémy. Mais en faite elles me manipulaient.

Je lui avais pourtant bien dit de ne plus rester avec elle, mais bien sûr elle ne m'avait pas écouté et avait fait qu'à sa tête ! Elle m'avait lâché pour des filles qui n'en valait pas la peine, des filles bourgeoises, pourri gâtées... Pour devenir "populaire".
Elisa s'était remit à pleurer devant moi. Ca devrait être plutôt moi qui devrai pleurer...
Elle releva la tête, et me fixa droit dans les yeux pour me dire :


- Malheureusement, je ne les compris que lorsque que je leur ai annoncé que je partais. Elles m’avaient dit que j’étais vraiment naïve, qu’elles avaient réussis à me faire croire que j’étais super cool et qu’elles m’adoraient vraiment. Mais ce tout n’était qu’un tissu de mensonge. Le soir, dans ma chambre, je crois que je n’avais jamais autant pleuré de ma vie. Le lendemain,j’ai voulu venir m’excuser auprès de toi et des autres, seulement je n’en avais pas le courage… Je suis donc restais chez moi toute la semaine. Et je suis partie… En fait, je ne suis qu’une fille lâche et naïve…

J'avalais ma salive. Ce qu'elle venait de me raconter me fit mal au coeur. Même après ce qu'elle m'avait fait, j'avais encore des sentiments d'amitiés pour elle. Je tenais encore à elle. Ce que ses filles lui avaient dit me mit hors de moi.
Dès que l'on s'attache trop vite à une personne, elle nous décoit toujours...
Elisa avait les points serrés. Elle avait de la haine en elle. Moi, je la regardais encore, sans rien dire. Je ne savais pas quoi répondre, et voulus partir. Mais cela ne se faisait pas, je devais quand même lui parler.

- Je ne savais pas Eli...

Eli, c'était le premier surnom qu'elle avait. Je l'avais inventé pour elle. Bien sûr, on en avait d'autres des surnoms, mais celui là était le meilleure et celui qui lui allait le mieux.
Je mis ma main sur son épaule, elle ne releva pas la tête. Mon autre main libre alla sur son menton pour le relver dans ma direction. Ses yeux étaient remplies d'eau.

- Il ne fallait pas partir avec elle. Je ne comprends pas comment t'as pu être aussi naive ! Tu m'as laissé tomber pour elles ! Il me faudra du temps pour qu'on revienne sur de bonnes bases et que j'arrive à te pardoner...

Oui, il me fallait du temps pour la pardonner. Qu'on redevienne amies déjà. Qu'on essaye de passer des moments ensembles, pour que enfin nous retrouverons notre complicité d'avant...

L'heure tournait vite, il était bientôt 19 heures. Le soleil disparaissait doucement du ciel, laissant place à la lune et aux nombreuses étoiles qui pourront scintiller de milles feux. Je commençais doucement à avoir faim. Le repas de midi était digéré, et si je ne mangeais pas, je pourrai faire une crise d’hypoglycémie... Mais pour le moment, la seule chose où je focalisais toute mon attention était sur Elisa. Le fait de me souvenir ce qu'elle m'a fait endurer avec ses copines me faisait mal à la tête. Se rappeler des choses horribles ne m'aiderai pas à la pardonner, mais c'était plus fort que moi. De toute façon, j'étais bien connue pour être trop gentille, "la gentille Hilary". Alors, je lui pardonnerai, c'était inévitable. Mes nombreux défauts me jouaient bien des tours, le fait que je sois extrêmement naïve, influençable, trop gentille, que j'accorde ma confiance trop vite... Tout cela devait changer, mais je n'arrivais pas. C'était plus fort que moi...


- Je sais que j’ai été naïve, mais je souffrais tellement que je penser y trouver du réconfort… Mais tu sais, si tu dis ça juste pour me faire plaisir oublie d’accord ? J’ai peur… J’ai peur de te refaire du mal tu sais… C’est toujours aussi catastrophique qu’as l’habitude avec Jérémy. Je suis très Lunatique à cause de ça. Et je ne voudrais pas te voir souffrir de nouveau. De savoir que je t’ai déjà fait pleurer me fait du mal tu sais. Il ne faut surtout pas que cela recommence... disait Elisa.

Jérémy ? Ce nom me disait quelque chose. Je réfléchis un instant, et trouva la réponse à ma question. C'était l'un de ses frères.
Quand nous étions encore meilleures amies, elle me racontait tous les jours des choses sur lui. Il lui faisait du mal, et ce qu'elle me disait m'en fit aussi. Comment une personne aussi méchante pouvait exister ?!
Elisa fondait en larmes à chaque fois qu'elle me parlait de lui, et je faisais de même, tout en essayant de la réconforter. J'étais bien connue pour faire rire les gens, et je la faisais rire pour lui faire oublier sa vie quotidienne. Bien sûr, ça marchait, et on rigolait ensemble à ne plus en finir.
Ce que venait de me dire Eli' à l'instant me fit encore de la peine. Je lui disais qu'avec le temps cela s'arrangerait, mais j'avais bien peur que non. Je ne comprenais pas pourquoi Jérémy était comme ça !
Moi aussi j'avais des problèmes avec mes deux soeurs, la plus grande étant partie, et la plus petite avait un cancer mais heureusement elle s'en est sortie de peu...
Le jour où j'avais appris que ma petite soeur était malade, que ma grande soeur était partie pour toujours, Elisa était là pour moi. Et sans elle, je ne savais pas comment j'aurai fait. J'avais vraiment des envies suicidaires...

- Mais en attendant, tu veux qu’on aille manger quelque chose ? Je commence à avoir faim.

Ma copine de classe me fit sortir de mes pensées horribles et tristes. Elle avait faim et moi aussi. Manger me ferait le plus grand bien après le SPA.
D'un côté, manger avec mon ex-meilleure amie me paraissait bizarre, car la dernière fois que j'avais mangé avec elle, c'était encore quand j'étais au primaire. Mais de l'autre, je ne pouvais plus tenir debout, tellement mon ventre et ma tête me faisaient mal. Je ne voulais pas faire de crise ici.

- D'accord... Moi aussi j'ai fait. Mais c'est toi qui choisie où l'on va et qui m'invite !

Elisa accepta sans rien dire. Elle alla dans sa cabine et moi dans la mienne pour nous changer. Mes habits mis, je me maquillais. Far à paupière, crayon, eyeliner, glosse et c'était bon !
Je sortis du SPA, et l'attendis. Elle arriva enfin, et je la suivis. Je ne savais pas où elle m'emmenais, mais peut m'importait, il fallait juste que je mange.

[Pas besoin de répondre ! (; Tu fais juste le rp où l'on mange où tu veux !]