01- Job and Discussion [James~~Rachel]

Invité

Rachel-James

Celui faisait plus de trois heure qu'Aaron Copland, alias James Meyer, était assis sur son fauteuil en cuir noir, au bout de la longue table qui occupait la majeure partie de la salle de réunion. Objet de la discussion: l'escale au Mexique et ses conséquences. Les hélices du Royal-Majestic, depuis quelques temps en inactivités, tendaient vers un risque de rouilles. Les solutions ne manquaient pas, mais cela restait un problème gênant. Les minutes continuèrent à passer, au grand damne du commandant qui peinait de plus en plus à cacher son impatience. En réalité, l'organisation d'un repas traditionnel Mexicain à l'intérieur du navire pour le personnel ne l'intéressait pas, même s'il aimait le concept. La réunion continua ainsi sur des questions sans grandes importances jusqu'à ce que le soleil ait totalement disparu. La journée était pourtant encore loin d'être aboutie pour le dirigeant du navire. Quittant en premier la salle de réunion, il prit la direction des cabines, ou devait se terminer le travail du personnel social. Pour le commandant, il était nécessaire entretenir des bonnes relations avec son personnel. Cela faisait d'ailleurs bien longtemps qu'il ne s'était pas entretenu avec la responsable des cabines. En réalité, les derniers évènements ainsi que l'escale au Mexique le lui avaient guère laisser le temps de penser à autres choses qu'à ses fonctions directes. Ses contacts avec les voyageurs avaient donc été fortement diminués, et la meilleurs façon d'aller aux nouvelles sur ce navire restait une rencontre avec la responsable des cabines.

Ce fut avec fatigue que James se rendit vers les luxueuses cabines des Diamonds du Royal-Majestic. L'idée des « classes sociales » exaspéraient totalement le commandant de ce navire. Elles étaient cependant nécessaire pour l'aboutissement du projet et bien trop profondément encrées dans les mentalités des « marins-hôtes » du bâtiment pour être changées.
Les couloirs étaient presque tous vide, peuplés uniquement par quelques rares employés qui effectuaient des allées-venues entre les services, ainsi que par quelques jeunes gens. Le commandant ne pu s'empêcher d'esquisser un sourire en voyant un jeune couple s'enlacer tendrement au détour d'un hall. Cela lui rassura l'esprit, le Royal-Majestic pouvait tenir plusieurs génération. Cela-dit, avant de devenir totalement consanguin.
L'homme arriva aux cabines après environs cinq minutes de marche. Plusieurs étages séparaient en effet le balcon et le poste de pilotage aux richissimes cabines des élites monétaires. Il y faisait frais, malgré les hublots fermés. Les centaines d'installations climatiques marchaient donc correctement...
James Meyer ralentit son allure et réajusta son uniforme. Son apparition devait être soignée et prestigieuse aux yeux des Diamonds et de leurs enfants aux destins correctement tracés. La population était déjà bien plus importante dans les quartiers riches, et les discussions battaient de leurs pleins. James salua les personnes qui se retournèrent à son passage, affichant un grand sourire dans le but de paraitre élégant et sympathique.

Comme il s'y attendait, James Meyer trouva rachel a. williams à son travail malgré l'heure tardive. Il l'observa un moment, sachant qu'elle ne le savait point arrivé. Perdu dans ses papiers, la jolie damoiselle semblait fatigué de sa besogne, bien que son visage conservait un élégant sourire. Il était à la connaissance de l'agent que la principale chef de cabine du Royal-Majestic était de nature, charmante certes, mais efficace. Elle aimait son travail et s'y appliquait avec volonté. Enfin, c'était ce qu'il espérait croire.
Au bout d'une minute, James Meyer toqua à la porte du bureau de mademoiselle Williams, qui se retourna en sursaut, face à un monstre d'un mètre quatre vingt dix et des broutilles, magoté dans un uniformes royal.

-Pardonnez mon intrusion, mademoiselle Willimas. Je vous ai fait peur?

James afficha un sourire charmeur, puis voyant que Rachel s'était détendu, entra dans le bureau.

-Je viens à votre rencontre pour....discuter? Comment allez vous donc?

Invité

- Madame Williams ! cria une voix particulièrement aiguë.
Je me retournai rapidement, voulant apercevoir la personne qui m’avait appelé. Mon regard noisette s’arrêta sur une silhouette légèrement recroquevillée et drapée d’une sublime robe bleu foncée, légèrement abracadabrante. La vieille dame du haut de son petit mètre cinquante et de sa paire de chaussure à talons, secouait la main droite en guise d’appel au secours et tenait la porte de sa suite aussi bien qu’elle pouvait avec sa canne, pour éviter qu’elle ne se referme. Une mine désespérée se peignait sur son visage ridé et bien trop maquillé pour une femme de son âge, et suite à ses appels, je me dirigeais vers elle pour répondre à ses besoins.

- Madame Bradley ! m’exclamai-je en dessinant un grand sourire sur mes lèvres rosées. Que puis-je faire pour vous ?
Je m’obligeais à articuler, connaissant bien les problèmes auditifs de la brave dame, et remis mon éternel uniforme en place pour faire bonne figure. Elle baragouina encore ses expressions sorties du fin fond de la Suède que je ne connaissais absolument pas, avant de me parler correctement de sa voix hautaine mais affolée.

La vieille dame me conduisit jusqu’à la grande penderie, où je pus apercevoir le chat m’observant de ses grands yeux jaunes en montrant ses dents. Son pelage noir ébène était parsemé de plusieurs taches blanches, ce qui lui donnait un air moins…royal. Pourtant son regard acrimonieux me fixait intensément et me donnait la chair de poule. Ce chat m’avait bien causé des ennuis, lui et ses habitudes de prince. Toujours fourré où il ne fallait pas, détruisait les meubles hors de prix de la suite, malgré tout sa maîtresse répondait aux moindres de ses besoins : Plats de Saumon fumé et de viande de Bœuf étaient ses assiettes favorites. Il ne fallait surtout ne jamais oublier son bol de lait chaud, sinon la pauvre bête avait des problèmes de digestion, et ce furent mes femmes de ménage qui en ont fait les frais il y a quelques mois de cela. Je tentai désespérément de le faire descendre, mais rien y faisait, le gros matou Lawrence en faisait qu’à sa tête. Je dus utiliser la manière forte :

- Bonjour Steve, amène-moi immédiatement une petite assiette de pâtée de bœuf accompagné de la sauce habituelle, situation d’urgence. Merci, fis-je au téléphone.
Le serveur amena rapidement la commande, et le chat ne put résister à la divine odeur qui émanait du plat. Il bondit, atterissa sur ses pattes de velours, se lécha les babines et attaqua l’objet de ses désirs. La capitulation de la bête me fit sourire, je l'avais battu encore une fois.

La journée fut vite finie, et je l’avais passée à rendre des services à Mme Bradley et son chat de malheur. Lorsqu’elle rentra de la toilette de son chéri, elle me commanda toutes sortes d’accessoires pour son matou passant des petits jouets aux paniers de luxe. Je rédigeais la liste en entier, en spécifiant les dates d’arrivages sur le bateau, assise dans mon petit bureau. Ma table de travail était jonchée de papiers en tout genre : factures, requêtes, publicité, programme général du bateau. Mon attention se porta pendant quelques instants sur la fiche concernant une soirée à Acapulco, l’escale où le bateau était à présent amarré. Je soupirai, je croulai sous le boulot et j’osai m’imaginer en train de faire la fête un verre à la main. Je jetai rapidement la feuille de papier et me remis au travail. Il me restait encore à rédiger le rapport de la semaine et la liste des activités organisées à Acapulco pour les passagers. Malgré tout, je souriais, ma journée de congé était demain, et j'allais enfin pouvoir me reposer. Soudain, quelqu'un toqua à la porte, et je sursautai de peur. Mon coeur accéléra sa course jusqu'à que je reconnus facilement la silhouette du Capitaine James Meyer. Je me levai immédiatement en signe de respect.

Il entra dans le bureau, et sa prestance m'impressionnait toujours autant. Je me souvenais toujours de la première fois que je l'avais vu lorsqu'on m'avait fait visité le bateau.

Hors de question de parler de ma fatigue au commandant, je me devais de rester toujours admirable et charmante, voilà ce que ma famille m'avait appris, celle qui m'avait reniée à cause de mon rêve...

[Désolée, c'est vraiment vraiment vraiment nul ^^'' ]

Invité

Le regard d'Aaron examina rapidement et furtivement la cabine de la jeune femme. Il pu alors remarquer l'incroyable bordel qui régnait sur son bureau, sur lequel dansaient toutes sortes de feuilles gribouillées et froissée. Cela fit légèrement sourire "le capitaine" lorsqu'il dirigea à nouveau son regard sur Rachel. Les épaisses cernes noires, bien que joliment maquillées, lui apprirent que la responsable était fort fatigué. Le patron du navire en connaissait bien la cause. En effet, il n'était pas sans connaître la réputation studieuse de mademoiselle Williams, qui passait ses nuits au travail..et ses journées. L'idée d'embaucher une autre personne en soutient aux responsables de cabine avait été déjà plusieurs fois énoncée au réunions des dirigeants, mais les projets n'avaient jamais été réellement aboutis. D'ailleurs, en observant attentivement mademoiselle Williams, le capitaine douta fortement de son approbation à propos d'un co-employé.
James Meyer fit craquer légèrement ses doigts et jouer ses articulations -tic de violoniste-, puis afficha un sourire chaleureux à la jeune femme.

-Je vais bien, je vous remercie..

Le grand homme, fort bien habillé, fit quelques pas depuis la porte de la cabine, et pénétra dans la salle de son pas gracieux d'artiste. Il fit mine d'observer les ciel, un sourire toujours accroché au visage, bien qu'il n'observa que le lustre sommaire.

-Vous semblez débordée de travail Mademoiselle! A quand remonte vos dernières vacances? Ce n'est pas un métier facile que vous exercez! J'espère que nos hôtes, enfin ceux qui résident à cet étage, ne sont pas trop retords et fatiguant...Sinon...Comment sa passe la vie à bord pour vous? Si vous avez la moindre réclamation à faire, profitez de ma visite... Votre demande ne pourra pas arriver plus haut...

Le musicien déclencha un petit rire forcé dans un excès de modestie. Il ôta alors sa casquette uniformisé, regarda Rachel, et lui souris.

-Il ne faut tout de même pas que j'en oublis la politesse, cela serait malsain, dit-il en montrant sa casquette blanche, ornée de décorations aux fils dorés.

Aaron observa à nouveau le mobilier de la cabine, ainsi que les dimensions de celle-ci. Elle n'était pas bien grande, injustement. Il attendit alors la réponse de mademoiselle Williams, ne sachant plus vraiment quoi dire. Son entrée dans la cabine de son employée n'avait pas été conforme à ses habitudes. Lui qui en temps normal était si distant, froid et élégant, s'était montrée chaleureux, brutal et dégoûtant. Enfin, il s'agissait d'un choix stratégique politique sur lequel l'homme avait beaucoup gambergé. En effet, il n'avait eu que de peu de possibilité de discussion avec le personnel du navire. Il n'avait d'ailleurs rencontré la majorité que lors de la " cérémonie d'ouverture " et la mise à l'eau du Royal-Majestic. Il se contentait désormais de répondre par un signe de tête discret et un léger Bonjour à ceux qui le croisait dans les couloirs et qui, tout bonnement, lui adressaient un respectueux: Bonjour mon Capitaine!
Aaron avait alors décidé de nouer des liens avec le personnel du navire, et ce en allant simplement discuter avec ceux-ci. Il souhaitait de cette manière en apprendre plus sur les employés du navire, et sur leurs conditions de travail, ou encore leurs relations avec leurs supérieurs. De toute évidence, le capitaine ne travaillait pas aux ressources humaines....

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