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| Sujet: o2 : " Quand le réel et l'irréel se rencontrent... " Mer 17 Nov - 19:06 | |
| Quand le réel et l'irréel se rencontrent... Je suis pour certains seulement le fruit de l'imagination, pour d'autres un rêve un peu trop réel ou encore une invention de l'homme. Pourtant, toi, Olivia, tu peux me voir. À travers tes yeux je deviens un être vivant comme un autre. Je m'anime soudainement: mes sens se réveillent et je viens à tes côtés pour te protéger. Je ne veux pas que tu recommences les même erreurs. Je dois t'aider à écrire la suite de l'histoire. Seulement tu n'y arrives pas, tu veux me garder près de toi seulement parce que je ressemble à un être chère disparu: ton père. Mais il faut que tu te réveilles, je ne suis pas la résurrection d'un membre de ta famille mort il y a des années mais seulement ton passé. Cela peut paraître invraisemblable mais je suis là pour t'aider. Il ne faut pas que tu recommences les mêmes erreurs, il ne faut pas que tu les recommencent. Olivia tu dois te réveiller...
La pluie s'abattait, martelant les pavés de la ruelle obscure quand Olivia découvrit son père. Il avançait vers elle, abrité par un parapluie sombre. La vue de la demoiselle fut rapidement troublée par les larmes. Son souffle était saccadé, sa respiration était ardue et gênante. Leurs regards acoquinés se croisèrent timidement. Il suffisait de les observer quelques instants pour remarquer la complicité qui les liait. L’homme parvint au côté de sa fille. Il déposa un doux baiser sur son front puis l’enlaça tendrement. Olivia se sentait en sécurité dans ses bras et elle percevais la chaleur qui émanait de son corps. Elle aurait aimé que ce moment dure éternellement mais malheureusement ce ne fut pas le cas. Son père, Edween, se délaça de sa fille et recula. La demoiselle agrippa son poignet pour qu’il reste mais il se dégagea facilement. Elle regarda le visage impassible de son père puis il s’en alla. Olivia aurait voulu le happer mais elle était tétanisée. Son corps n’écoutait plus ses ordres, elle tremblait. Ses jambes trop frêles pour la soutenir fléchirent sous son poids. Elle s’effondra sur le sol mouillée, abattu par la tristesse. Elle regarda son père s’en aller, dépitée. Elle regroupa son énergie pour crier son nom mais son père ne se retourna pas. Il disparu dans les ténèbres de la nuit...
Olivia se réveilla en sursaut. Elle venait de faire un cauchemar qui la faisait frissonner. Sa respiration était saccadée. Elle avait la chair de poule et tremblait. Des larmes de sueur coulaient sur son front et des sanglots venait à soulever sa poitrine. Un voile tomba entre ses yeux, les larmes lui montèrent à ses paupières basses puis coulèrent lentement sur ses joues. Elle sentit qu'on la pris dans ses bras mais elle se débattu. C’était encore ces hallucinations. Elle ne voulait pas voir ces mirages qui semblaient si réels et qui la blessaient énormément. Elle sortit de son lit avec empressement puis quitta sa suite, tête baissée. Elle se retrouva dans un couloir sombre et vide où n'y avait pas un bruit. Les passagers devaient certainement s'amuser dans les bars ou les restaurants du magnifique, majestueux, Royal Majestic, pensa-t-elle avec ironie. Elle en avait mare d'être sur ce bateau et d’avoir une vie pourrie. Elle vivait juste pour son cousin, pour le seul être qu’elle aimait sur le bateau. Elle avait sa tête dans ses mains quand Edween s’approcha d’elle. Vous savez, l’hallucination du père de la pauvre Olivia. À chaque fois qu’elle le voyait elle avait l’impression qu’un poignard rentrait férocement dans son dos, mutilant sa peau. Elle pleurait de douleur, de tristesse et de colère. Pourquoi le souvenir de son père la hantait-elle ? Pourquoi lui faisait-il souffrir ? Elle se leva endolorie et fit face à l’être imaginaire. Elle lui lançait un regard rageur, acrimonieux. Elle le détestait, il l’avait laissé, il était parti. Sa colère était si forte qu’elle ne put s’empêcher de lui murmurer avec amertume et rancoeur :
- Tu es le pire type que j’ai pu rencontrer... Tu n’es plus mon père, tu ne le seras plus jamais...
Elle partit rapidement dans l’autre sens mais son hallucination réapparue devant elle. Son père lui demanda ce qu’elle avait ? Qu’il ne fallait pas qu’elle s’énerve comme cela et qu’elle ne pensait pas ses mots. La fureur bouillonna en Olivia et elle éclata. Elle hurla avec hystérie :
- Tu me dégoûtes !... Tu me DÉGOÛTES... Laisse-moi vivre ma vie ! Pars, je ne veux plus jamais te revoir...
À peine finit-elle ses paroles, qu’elle vit le monde tourner rapidement autour d’elle. Olivia s’effondra sur le sol et vit avant d’être submergé par les ténèbres une personne au bout du couloir...
Dernière édition par Olivia C. Lewis le Mar 23 Nov - 17:17, édité 1 fois |
| | | June C. Hopkins ★ AVATAR : Rachel Bilson © CRÉDIT : Bad Dream ✔ MISSIVES : 627 ✔ ARRIVÉE : 15/09/2010 ✔ CITATION : La plus perdue de toutes les journées est celle où l'on a pas ri. ✔ PRINTEMPS : 22 ans ✔ RÉPUTATION : 0 ✔ JUKEBOX : Nirvana - Something In The Way ✔ COMPTES : Jonathan A. Jefferson
| Sujet: Re: o2 : " Quand le réel et l'irréel se rencontrent... " Dim 21 Nov - 19:17 | |
| Le ciel couleur d'encre était parsemé d'étoiles. Le vent frais soufflait doucement et seuls les pas de June se faisaient entendre dans la nuit silencieuse. Celle-ci resserra son manteau, les joues rosies par l'air vivifiant, et se remémora sa soirée. Elle était allée à un "café dansant" réputé pour sa bonne ambiance. En effet, à peine était-elle arrivée que les danseuses l'avaient entraînée sur la piste. En y repensant, un sourire naquit sur ses lèvres. Elle avait dansé jusqu'à tard dans la nuit et, malgré les taquineries de certains jeunes hommes, elle n'avait pas bu une seule goutte d'alcool ! Elle s'en félicita. June méprisait plus que tout les "rebelles" de la jeunesse dorée qui s'auto-détruisaient en alternant cigarettes et alcool. Elle croisait bien trop souvent ces gens-là le soir, une bière à la main, criant haut et fort leur vie à qui voulait l'entendre. June passait alors son chemin sans leur accorder un regard. " Ce n'est pas ma faute s'ils veulent rester jeunes et stupides toute leur vie ! " soupira-t-elle en levant les yeux au ciel. Elle emprunta plusieurs couloirs et arriva devant l'escalier menant à l'étage des Golds. À peine avait-elle posé le pied sur la première marche qu'elle entendit des cris furieux :
" Tu me dégoûtes !... Tu me DÉGOÛTES... Laisse-moi vivre ma vie ! Pars, je ne veux plus jamais te revoir... " June se mordit la lèvre. À en juger par la voix aigüe, la personne était une jeune femme. Encore une histoire de couple, sûrement. Elle accéléra la cadence et gravit les marches deux par deux. Arrivée à l'extrémité du couloir, elle aperçut une silhouette s'affaisser au sol dans un bruit sourd. La jeune femme se précipita vers elle et, malgré l'obscurité de plus en plus oppressante, tenta d'apercevoir le visage de la victime inerte. En vain, celle-ci restait une masse informe à ses yeux. La respiration de June se fit haletante. Elle se releva et jeta un regard paniqué autour d'elle. Une faible lueur tremblotante s'échappait d'un néon, à quelques mètres. Elle hissa maladroitement la personne jusqu'à cet endroit et l'adossa avec précaution au mur. Le halo de lumière légèrement bleutée éclaira le visage de l'inconnue. Il s'agissait d'une jeune fille dont elle ignorait le nom. Ses longs cheveux blonds encadraient un visage fin, et ses traits ainsi détendus faisaient ressortir son incroyable beauté. S'arrachant à sa contemplation, June sortit une bouteille d'eau de son sac à main et versa un peu du liquide sur le front de la jeune fille, espérant que cela la ferait réagir. Voyant que cette méthode n'avait visiblement aucun effets, elle commença à tapoter légèrement la joue de sa main, puis de plus en plus fort. Soudain elle perçut un mouvement de la tête chez la demoiselle, comme si celle-ci émergeait difficilement d'un rêve ou d'un cauchemar. June poussa un soupir de soulagement et sans lâcher la nuque de la jeune fille, elle lui adressa de sa voix rassurante :
" Hey... Tu te sens mieux ? Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Regardes-moi je t'en prie... "
Les yeux de la demoiselle s'ouvrirent lentement, dévoilant des prunelles d'un bleu surprenant, encadrées par de longs cils noirs. À cet instant, le temps sembla suspendu. Deux jeunes femmes se dévisageaient de leurs yeux noisette et azur. Leurs cheveux châtains et or se balançaient doucement au vent. Le feu et la terre rencontrèrent l'eau et l'air.
Dernière édition par June C. Hopkins le Ven 7 Jan - 15:44, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: o2 : " Quand le réel et l'irréel se rencontrent... " Sam 18 Déc - 15:35 | |
| Nos yeux révèlent tout ce que notre coeur prend tant de mal à cacher, il suffit seulement d’un regard pour tout changer et d’une larme pour tout dévoiler. Nos prunelles sont le miroir de nos sentiments, le reflet de notre intérieur.
" Hey... Tu te sens mieux ? Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Regardes-moi je t'en prie... "
Olivia ouvrit ses yeux, la vision floue, découvrant une silhouette imprécise penchée au dessus d’elle. Une lueur trop puissante, blessa ses prunelles et la jeune demoiselle se vit obligée de plisser ses yeux. Elle leva son bras douloureux et cacha ses prunelles zéphyrs afin de les protéger de la lumière. Sa vue devint de plus en plus nette et elle s'habitua à l'éclairage. Elle enleva sa main de devant son visage et reconnu la jeune femme qui se trouvait devant elle. Elle l’avait aperçu avant qu’elle ne s’évanouisse. Il s’agissait d’une demoiselle qui avait des prunelles telles des dravites. Ces deux pierres précieuses aux reflets irisés étaient posés délicatement sur un linceul blanc. Mais Olivia détourna son regard et observa le couloir. Il était toujours aussi sombre et silencieux ce qui la gênait, ce qui la faisait souffrir. Cet endroit lui rappelait un mal qu'elle voulait cacher au plus profond d'elle, mais elle savait que cela était dur. Elle n'était encore qu'une jeune enfant quand elle était cachée dans un long corridor semblable à celui-ci. Son père adoptif se trouvait à l'étage d'en-dessous, dans le grand salon. Elle pouvait l'entendre parler avec Nathan, son cousin mais le silence régnait la plupart du temps. Soudain le téléphone sonna, Olivia entendit décrocher. Des pleurs vinrent à chatouiller ses oreilles mais elle n'avait plus aucune envie de rigoler. Un objet se fracassa sur le sol, le téléphone. Son oncle, son père adoptif souffla aux oreilles de son fils : Protège ta soeur, elle est fragile maintenant que son père est parti. La jeune enfant avait entendu les paroles qui meurtrirent son coeur comme des coups de couteaux. Olivia frissonna et revint à la réalité, ses yeux s'étaient assombris cachant son mal au plus profond d'elle. Mais la douleur restait là, la faisant souffrir un peu plus à chaque seconde qui s'écoulait. Ce n'est à seulement qu'à cet instant qu'elle se souvint de la présence de la jeune femme. Elle tourna sa tête, puis se racla la gorge. C'est en la regardant droit dans les yeux qu'elle déclara :
" Oui, je vais bien..."
Olivia avait dit ses paroles avec froideur mais elle savait que c'était la seule façon de ne pas fondre en larmes. Pourtant une perle coula le long de sa joue. Olivia se tétanisa, elle aurait aimé être aux côtés d'un être chère à ses yeux lors de ce moment difficile. Elle savait que son masque était tombé devant une jeune inconnue, qu'elle n'était plus qu'une créature nue. Olivia glissa le long du mur. Et se retrouva assise sur le sol. Elle ne voulait plus se battre et aurait aimé retourner aux côtés de son père qui se trouvait dans une autre monde. Elle laissa sa tête tombé en avant dans ses bras. Olivia se voyait avec son père, l'embrassant. Elle le voyait heureux, le sourire aux lèvres. Olivia sentit un coup de poignard dans son coeur. C'est paralysé par la douleur qu'une seconde larme coula, mais cette fois-ci inaperçue aux yeux de tous....
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| | | June C. Hopkins ★ AVATAR : Rachel Bilson © CRÉDIT : Bad Dream ✔ MISSIVES : 627 ✔ ARRIVÉE : 15/09/2010 ✔ CITATION : La plus perdue de toutes les journées est celle où l'on a pas ri. ✔ PRINTEMPS : 22 ans ✔ RÉPUTATION : 0 ✔ JUKEBOX : Nirvana - Something In The Way ✔ COMPTES : Jonathan A. Jefferson
| Sujet: Re: o2 : " Quand le réel et l'irréel se rencontrent... " Ven 31 Déc - 14:42 | |
| La jeune femme fixait le couloir sombre, comme perdue dans ses pensées. June la contemplait et remarqua qu'elle avait les traits tendus. Elle allait réitérer sa question lorsque la demoiselle prit soudainement la parole :
« Oui, je vais bien... » Ces quelques mots, pourtant prononcés d'un ton peu avenant, suffirent à rassurer June. Elle allait bien, c'était l'essentiel. Et pourtant son attitude ne concordait pas avec ses dires... Le visage angélique de la demoiselle était assombri par une mélancolie inexplicable, Ses jambes repliées, ses lèvres figées dans un rictus amer... Une larme roula sur sa joue pâle. Une seule et unique larme qui glissait lentement, insensible au chagrin qu'elle pouvait occasionner. June suivit son chemin le long de la courbe de la joue, puis s'agenouilla face à la jeune femme. Celle-ci avait enfoui son visage dans ses bras et l'on ne pouvait distinguer que le reflet bleuté du néon sur ses longs cheveux. June s'assit à ses côtés et leva la tête vers le ciel. Les étoiles brillaient si intensément qu'elles apparaissaient telles des joyaux sur leur drap de velours. Un picotement désagréable vint interrompre sa rêverie. Elle portait toujours ses ballerines à talon, et la douleur commençait à se faire ressentir. Elle les ôta avec soulagement et massa ses pieds endoloris. C'est à cet instant qu'un jeune homme passa et s'arrêta devant elle. Il lui adressa un clin d'oeil, fit mine de s'approcher mais le regard noir que la jeune femme lui lança l'en dissuada. L'inconnu reprit sa route en zigzaguant puis disparut dans l'obscurité. À sa façon de marcher, June aurait parié qu'il venait de boire un jéroboam de champagne à lui seul... Elle soupir et reporta son attention sur ses pieds nus. Elle remarqua alors un tabloïd que le jeune homme avait sans doute laissé tomber par mégarde. Elle se pencha pour le saisir et lu le titre qui occupait presque toute la première page du petit journal : Non aux inégalités sociales, oui à l'écologie ! » June haussa un sourcil septique. Elle ne voyait pas le rapport entre les deux thèmes abordés dans ce titre. Après avoir observé le journal sous toutes ses coutures, elle se surprit à se demander comment certaines personnes pouvaient s'intéresser à ce genre de choses...
Elle se souvint brusquement qu'elle se trouvait en compagnie d'une jeune fille qui venait à peine de se remettre d'un malaise. June toussota, gênée, cherchant un moyen de briser le silence pesant qui s'était installé entre elles. La demoiselle tourna légèrement la tête, dévoilant ainsi une partie de son visage par-dessus son bras replié. Ses paupières closes faisaient ressortir une innocence enfantine. Un sourire ému se dessina sur les lèvres de June. Elle ne connaissait même pas cette le prénom de cette demoiselle mais elle se sentait si proche d'elle... Peut-être était-elle comme toutes ces filles qui se prenaient pour des stars, peut-être était-elle odieuse avec son entourage, peut-être n'était-ce que son apparence qui reflétait une bonne image d'elle-même... Mais June ne voulait rien savoir de tout cela. Elle voulait apprendre à la connaître à sa façon, sans jugements extérieurs. Elle posa une main réconfortante sur l'épaule de la jeune femme et murmura :
« Non, je vois bien que tu es triste... Qu'est-ce qui se passe ? Tu veux en parler ? »
Elle se rappela soudainement les cris de la jeune fille avant que celle-ci ne s'évanouisse. Elle semblait s'adresser à un homme, mais qui ? June hésita puis formula enfin la question qui lui brûlait les lèvres :
« Après qui criais-tu, tout-à l'heure ? » |
| | | | Sujet: Re: o2 : " Quand le réel et l'irréel se rencontrent... " Dim 6 Mar - 10:55 | |
| Olivia entendit la demoiselle qui se trouvait tout près d'elle toussoter. Elle tourna légèrement la tête et vit qu'elle affichait un sourire. Olivia s'en voulait, elle avait craqué devant une inconnue qui sans doute ressentait de la compassion pour la demoiselle. Elle ne désirait pas voir le regard de pitié qu'elle lui adressait. Elle était normale, elle était comme les autres et ne voulait pas que les personnes autour d'elle manifestent de l'apitoiement. Olivia vêtit sa carapace; son visage froid, son regard d'acier, sa méchanceté. Elle mit son masque de fer qui cachait une grande partie de sa personnalité. Elle ne voulait pas mettre en danger sa vie, son secret, son destin. Sa coquille de marbre était réconfortante et rassurante pour la demoiselle qui aimait s'y réfugier et y cacher tout ce qu’elle pouvait. Le temps, les obstacles l'avaient pour toujours forger dans un bloc d'acier. Quelque fois sa carapace se fissurait mais elle trouvait toujours le moyen de dissimuler ses faiblesses. Aujourd'hui elle n'avait pas réussit, la fente avait prit une grande ampleur et y avait laissé dévoiler ses sentiments, ses émotions, une grande partie d'elle-même. L'armure qu'elle avait prit tant de temps à construire, avait disparu en seulement quelques secondes. Comment avait-elle put succomber aussi rapidement ? Elle n'en savait rien, son cœur qui était d'ordinaire une pierre avait laissé échapper quelque chose qu'elle n'avait pas ressentit depuis bien longtemps. Elle ne savait comment exprimer ce qui était passé dans on corps, dans sa tête, dans ses pensées. Mais à présent, elle le faisait taire, comme avant sa rencontre avec la jeune femme. Son cœur était redevenu un morceau de roche, froid et lourd, sans valeur pour Olivia qui pesait à l’intérieur d’elle-même. Il n'était qu'un simple figurant dans son corps, un objet comme un autre et l’enlever ne ferait aucune différence à sa vie. Elle était sombre, un morceau de nuit qui avait trouvé refuge près de la demoiselle et qui ne la quittait plus. Quitter ce monde était peut-être une solution intéressante pour Olivia, à quoi bon affronter une réalité qui jusqu’alors la dégoûtait un peu plus de tout ce qui existait. Elle avançait chaque jour un peu plus dans les ténèbres se rapprochant d’un destin, qui était universel pour tout les hommes. Finir se jours aujourd’hui serait mieux pour la demoiselle qui ne voyait plus aucun intérêt de rester un peu plus longtemps sur terre. Les dieux ne l’avaient décidemment pas gâté. Qu’avait-elle fait pour recevoir les foudres de ces êtres parfaits. Aucune lumière, aucune flamme, même petite, ne brillait dans l’obscurité de sa vie.
« Non, je vois bien que tu es triste, déclara le demoiselle qui se trouvait tout près d’elle... »
Olivia se demanda si elle avait trouvé ça toute seule ou si elle avait eu besoin de quelqu’un d’autre pour l’aider. Bien sûr qu’elle était triste, elle avait eu une vie exécrable, un passé affreux mais bientôt il ne s’agira que d’un passé. Elle allait quitter ce monde paisiblement et rien n’allait l’arrêter. Soudain, elle pensa à son frère, elle ne voulait pas le laisser seul dans ce monde affreux, à deux, ils pourraient surmonter bien des épreuves. Si elle partait, elle savait qu’il descendrait rapidement dans les ténèbres. Elle ne pouvait laisser sa deuxième partie.
« Qu'est-ce qui se passe ? Tu veux en parler, déclara la jeune femme à côté d’elle »
Olivia rigola intérieurement. Comme si elle allait tout lui expliquer, elle n’était pas folle à ce point, la demoiselle rigola toujours intérieurement à sa blague vraiment pas drôle mais qu’elle assumait totalement. La jeune fille ne savait vraiment pas ce qu’elle allait lui répondre.
« Rien, rien… J’ai quelques problèmes personnels mais je pense que ça ne va vraiment pas t’intéresser. »
Olivia était assez fière de sa réponse, qui allait certainement mettre fin au dialogue. La demoiselle partirait et leurs vies reprendraient un cours normal.
« Après qui criais-tu, tout-à l'heure ? »
Oooops !!! Elle ne s’attendait vraiment pas à cette question. La jeune fille était tenace. Bon qu’est-ce qu’elle allait bien pouvoir dire…
« Je m’entraine pour une comédie, je joue un rôle important et je répète souvent mon texte »
Ce qu’elle venait de dire était tellement pas crédible qu’elle se mit à rigoler. Cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas rit.
« En fait je rigolais. Le problème c’est que je n’aime pas vraiment en parler, ça touche à mon passé qui n’a pas toujours été très facile… C’est en quelque sorte un secret. »
Elle regarda la jeune femme avec un sourire étrange. Olivia ne comprenait vraiment pas ce qui lui arrivait, elle avait l’impression de ne plus se contrôler.
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| | | June C. Hopkins ★ AVATAR : Rachel Bilson © CRÉDIT : Bad Dream ✔ MISSIVES : 627 ✔ ARRIVÉE : 15/09/2010 ✔ CITATION : La plus perdue de toutes les journées est celle où l'on a pas ri. ✔ PRINTEMPS : 22 ans ✔ RÉPUTATION : 0 ✔ JUKEBOX : Nirvana - Something In The Way ✔ COMPTES : Jonathan A. Jefferson
| Sujet: Re: o2 : " Quand le réel et l'irréel se rencontrent... " Sam 13 Aoû - 7:49 | |
| La question de June parut déstabiliser la jeune fille. Celle-ci releva la tête, plissa les yeux et, après une seconde de silence, annonça : « Je m’entraîne pour une comédie, je joue un rôle important et je répète souvent mon texte » June, interdite, haussa un sourcil. La demoiselle la fixa un instant puis éclata de rire. Elle s’était sans doute rendue compte que son prétexte était complètement farfelu... C’était bien elle que June avait vu tomber. C’était bien elle qu’il avait fallu réanimer. Pas de comédie là-dessous. La demoiselle reprit : « En fait je rigolais. Le problème c’est que je n’aime pas vraiment en parler, ça touche à mon passé qui n’a pas toujours été très facile... C’est en quelque sorte un secret. » Leurs yeux se croisèrent. June se laissa à nouveau happer par le bleu profond parsemé de doré. Seul dans la nuit silencieuse l’écho de la voix de la jeune femme résonnait faiblement comme un murmure lointain. Les yeux azurs se firent plus insistants. June détourna le regard. Elle n’osait pas esquisser le moindre geste, prononcer la moindre parole. L’atmosphère qui s’était installée entre elles était étrange. Elle ne ressentait pas de gêne à l’égard de la demoiselle, seulement de la peur. En abordant le secret de la jeune fille, elle craignait de dévoiler le sien. June se leva enfin et alla s’accouder à la balustrade. Le vent marin lui faisait du bien. La jeune femme balaya du regard l’étendue d’eau scintillante. Elle se concentra un instant sur le clapotis de l’eau puis laissa son esprit divaguer. Elle repensa aux cris qu’elle avait entendus depuis le couloir, aux yeux de la jeune fille, et à son étrange réponse... « Je n’aime pas vraiment en parler», «c’est en quelque sorte un secret». La demoiselle lui semblait plus mystérieuse qu’au premier abord. June répondit dans un murmure :
« Un secret ? Oui, tout le monde a un secret. On naît avec, on vit avec, on meurt avec. Et chaque année notre coeur s’alourdit un peu plus de ce non-dit. Si bien que parfois on finit par tout avouer à quelqu’un. Et on s’en veut terriblement par la suite. Oui, je sais ce que ça signifie.»
June esquissa un sourire amer. Une milliardaire orpheline, ça n’a pas toujours une bonne réputation. Elle se mordit la lèvre pour empêcher les larmes de déborder. Fermer les yeux. Très fort. Lorsqu’elle les rouvrit, la demoiselle se trouvait à ses côtés. Penchée par-dessus la barrière, elle la dévisageait. June évita une fois de plus son regard et, pour masquer son désarroi, lui adressa d’une voix faussement détendue : « Je ne connais même pas ton prénom ! Moi c’est June. Oui, je sais, c’est assez commun comme prénom, mais bon c’est pas...»
June s’arrêta net. La demoiselle était penchée à l’extrême au-dessus de la mer sombre et fixait le fond avec cette même intensité dans les yeux. Une seule et unique pensée traversa l’esprit de June comme une flèche empoisonnée : «Elle va sauter.» Elle sentit l’adrénaline monter en elle. Sans réfléchir elle se rua sur la jeune femme et la tira brusquement en arrière, juste avant que le corps ne bascule dans le vide. Sa respiration se fit haletante.
« Ça va ? Ça va ? Dis-moi que ça va...»
Devant le mutisme de la demoiselle, l’inquiétude fit place à la colère :
« Mais tu es folle ? Qu’est-ce qui t’as pris ! Tu es complètement inconsciente ! Tu aurais pu y laisser ta vie ! C’est, c’est...»
June ne trouvait plus les mots. La jeune femme la regardait de ses grands yeux innocents; Un sourire flottait sur ses lèvres. Elle resta un instant ainsi, contemplant June d’un air amusé, puis son sourire retomba. June sentit qu’elle lui prenait le poignet. Dans la pénombre elle n’arrivait pas à voir dans quelle direction regardait la demoiselle. Un seul mot brisa le silence en un murmure :
« Papa ! » |
| | | | Sujet: Re: o2 : " Quand le réel et l'irréel se rencontrent... " | |
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