tyler jr.&. alaska.

« Ton orgueil tes caprices tes baisers des délices tes désirs des supplices je vois vraiment pas où ça nous mènes... » ♡ JOYCE JONATHAN

« Ty' ! L'eau est en train de déborder ! » Tyler se réveilla en sursaut. Ce n'était qu'un pauvre rêve ... Il avait pris la fâcheuse habitude de rêver de Lorena. Cette femme qu'il avait tant aimé. Cette fois ci c'était une tentative désespérée du jeune homme pour faire cuire des pâtes. Il n'était qu'un piètre cuisinier et ça avait toujours fais beaucoup rire la jeune demoiselle. Il se trouvait débile de rêver encore d'elle, d'un part parce qu'elle ne risquait pas de revenir et d'autre part parce que ça ne l'aidait pas vraiment à aller de l'avant même avec toute la volonté du monde. Il ouvrit alors les yeux. Sa main vint se plaquer contre ses yeux quand il vit que le soleil filtrait déjà à travers les rideaux. Tournant la tête, il découvrit qu'il était à peine neuf heures. Et dire qu'il ne travaillait pas ce matin là. C'était bien sa veine... Lui qui avait tant de mal à se réveiller en temps normal. Voilà qu'il devenait matinal son seul jour de repos. Il se leva d'un coup, la tête tourna quelques instants puis tout redevint normal. Il s'étira longuement puis pris une chemise par terre pour se couvrir un peu, le jeune homme ne dormait qu'en caleçon... Et dire que cela faisait maintenant deux ans qu'il se réveillait seul dans son lit... Il avait envie d'oublier, rien qu'une journée, toute la douleur dans son cœur. Il alla alors dans la petite salle de bain dépendante de la cabine qu'il occupait. Il ouvrit le robinet. L'eau coulait alors qu'il regardait son reflet dans le miroir. Ce tatouage qu'il c'était fait faire peu après la mort de la demoiselle. Il se demandait toujours si ça avait été une bonne idée. S'il arrivait à refaire ça vie avec une autre femme. Ne se méprendrait-elle pas en voyant le nom de son ex-petite amie morte ?! Pour le moment ce n'était pas vraiment le problème. Il fallait déjà qu'il retrouve une fille à aimer. Il se contentait de séduire sans se demander s'il y avait de l'amour... Il s'en fichait en fait. Parfois il se questionnait même sur le simple principe de l'amour. A quoi sert l'amour ? Pire à quoi ça sert d'aimer ? En entendant des choses pareilles, Lorena aurait été outrée.

Il secoua la tête, reprenant tout juste ses esprits. Il ne pouvait tout simplement penser des choses pareilles. Il se lava rapidement la tête, juste histoire de se réveiller pour de bon. Il s'habilla avec les premières fringues qui passèrent. C'était le bordel dans sa cabine... En fait, c'était le souk partout où il passait. Son appartement ? On pouvait facilement dire qu'un porc habitait dedans. En ce moment il faisait des efforts mais ici ce n'était pas vraiment chez lui alors il s'en fichait un peu... Un jean et une chemise ferait parfaitement l'affaire, d'autant plus qu'il devrait se changer quand il prendrait son service à la piscine. Il attrapa son téléphone qu'il mit dans la poche arrière droite de son pantalon -très mauvaise habitude qu'il avait prise il y a très longtemps de cela, et si quelqu'un passe et lui vole ?!- Il prit la clé de sa cabine pour enfin sortir et fermer derrière lui. Il ne savait pas vraiment quoi faire. Mais qui vais-je pouvoir embêter aujourd'hui ? C'était totalement le genre de question qui pouvait lui passer par la tête dans un moment pareil. Je sais ce que vous vous dites. Il a vraiment l'esprit tordu ce mec ! Ouais c'est la vie. Bref, le choix se limita très vite car sans vraiment s'en rendre compte ses jambes l'avaient menés tout droit au Penhaligon's cette délicieuse parfumerie tenu par la jolie Alaska Young.

Il entra d'un pas décidé dans la petite boutique. Il ne voyait pas encore la demoiselle mais il savait qu'elle était là. Il le sentait ! Bon d'accord, il le sentait pas vraiment mais il était déjà venu là un matin et elle était là donc pas de raison que ce ne soit pas le cas ce jour là. Surpris par l'odeur exquise il ferma les yeux afin de savourer quelques instants. Il la trouva alors derrière dans un coin de la boutique. Elle lui tournait le dos. Prenant alors une grosse voix genre je suis plus puissant que toi, il lui adressa un : « Mademoiselle Young ! » on ne peut plus hilarant... Pour lui... Car ça le faisait bien rire psychologiquement... Enfin bref, c'est de l'humour à deux balles et il le sait très bien mais que voulez vous, on ne pourra plus le changer. Il est trop vieux maintenant pour ça...

ban' avec steven r. mcqueen et dianna agron by crazy pamplemousse. ♥

Spoiler:

Alaska s'était levée plus tôt ces derniers mois que durant toute sa vie mouvementée. L'aube se levait à peine, caressant de ses rayons orangés les vagues calmes du matin, qu'elle était déjà à se préparer pour sa journée. Jamais elle n'avait été aussi seule, mais étrangement, ça n'était pas pour lui déplaire. Anathéa ne l'aurait jamais reconnue, elle, sa meilleure amie déjantée. Désormais calme et simple, elle semblait avoir perdu son sens de la fête qui animait autrefois même la plus morose des soirées. En vérité, elle avait peur de retomber dans le même cercle qu'autrefois, d'être de nouveau sous l'emprise de la drogue et de l'alcool. Certes, elle pouvait paraître ascétique, puritaine, mais elle n'avait rien perdu de son caractère impossible à vivre ; jamais elle ne quitterais son côté garce. Et si personne sur ce bateau n'avait encore eu de reproches à lui faire, cela n'allait pas tarder, et ça lui manquait. Car elle avait beau avoir provoquée cette vie monotone, le piquant lui faisait à présent cruellement défaut. Mais si elle ne se plaignait pas, c'était parce qu'elle vivait enfin son rêve, qu'elle ressentait chaque seconde comme l'accomplissement d'une vie sacrifiée. Son entretien avec le patron de Penhaligon's avait été désastreux, elle avait montré son véritable tempérament mais il l'avait quand même embauchée avec un enthousiasme teinté de crainte. « Et si la boutique ne marchait pas par sa faute ? » Malgré son talent, elle pouvait très bien tous les repousser, et Alaska devait avouer que ça n'était pas l'envie qui lui manquait, entre les riches héritières qui déambulaient en maillot de bain et celles qui auraient dû ôter ce balai de leur postérieur avant de rencontrer la-'explosive Alaska. Malgré sa répulsion, elle avait été d'une gentillesse peu coutumière qu'elle devait au plaisir qu'elle éprouvait à faire ce métier ; parfumeuse. Après tout, elle pouvait passer ses journée - et ses nuits - à créer ses fragrances, à exercer son don, avec le meilleur matériel qui soit et des locaux qui lui étaient exclusivement réservés. Elle avait beau être un semblant acrimonieuse et désagréable, elle en était extrêmement reconnaissante. 

Cette matinée ne faisait pas exception à la règle, et elle s'était levée à l'aune de l'aube grandissante, déjà prête à aller travailler ; elle rattraperait sa nuit écourtée dans le magasin lorsque les clients seraient partis. Après trois verres de jus d'orange - son nécessaire pour bosser - elle s'était habillée sans prendre garde à sa tenue et était partie trop rapidement pour corriger d'éventuelles fautes de goût. Elle avait beaucoup de commandes à réaliser, pour Halloween et les fêtes, et on ne claquait pas des doigts pour obtenir un parfum. Il lui fallait ajuster la dose d'alcool selon les fragrances choisies, faire justement cette dernière étape avec un choix méticuleux, mélanger tout ça avec l'art et la manière... Tout aussi épuisant qu'un métier sportif, tant l'attention devait être constante et précise pour éviter les catastrophes. Néanmoins, elle aimait cela, à tel point qu'elle y passait ses journées et parfois des soirées entières. De quoi devait-elle se plaindre ?

Comme un rituel, elle passait sur le pont pour aller jusqu'à la boutique, et s'arrêtait, chaque jour, pour observer les splendeurs du paysage qui s'offraient à elle. Le soleil caressait les vagues légères, qui s'efforçaient de grimper pour le toucher sans succès. La couleur orangée qui en résultait valait le détour, et à chaque pas sur ce bateau, Alaska se félicitait d'y être montée. Certains donneraient leur âme pour assister à un tel spectacle, d'autres préféraient dormir après une nuit agitée. Au choix. Mais Alaska était restée la même, et si ce paysage était magnifique, elle n'était pas du genre à se pâmer dessus des heures durant. Elle reprit jusqu'à Penhaligon's, plongée dans ses réflexions ; « Du patchouli ? Oui peut-être... Mais elle n'apprécierait pas, elle veut de la violette, alors que ça ne lui va pas du tout... Tant pis ! J'essaie, si ça ne lui plait pas elle n'aura qu'à reconnaitre que l'odeur est agréable ! »...

... « Mademoiselle Young !   ». Alaska sursauta et, prenant par réflexe l'alambic qu'elle tenait, se retourna et le jeta sur la malin qui lui avait fait peur ainsi. Concentrée sur son ouvrage, plus motivée que jamais, elle avait perdu toute notion du temps et avait occulté les sons autour d'elle. Comme d'habitude. L'instrument en verre, plein de parfum, alla s'écraser sur le mur prune, à quelques centimètres de la tête de... Tyler Jr. ? Si c'était une blague, elle était de très mauvais goût. L'écriteau sur la porte était pourtant clair ; personne ne pouvait venir l'y déloger sauf si une catastrophe majeure s'annonçait. Le ton amusé du trublion lui apprit ce qu'elle voulait savoir, il ne se passait rien, et malgré elle, le feu lui monta aux joues. Elle de serait bien excusée pour les neurones qu'il avait failli perdre mais non, elle en avait perdu toute envie. Ayant été tirée de sa "transe", elle en était plus acrimonieuse que jamais. Comment seriez-vous si on vous arrachait ainsi de votre bouquin préféré ? Elle rejeta ses boucles blondes en arrière et, d'une voix sarcastique, s'adressa au fautif ; « Alors ? Le bateau coule ? Tu as le feu au cul ? ». Ses yeux ne quittait pas les prunelles sombres de son coupable désigné, elle n'admettrait pas qu'elle en avait rêvé avant de l'avoir emmerdé un peu, il l'avait bien mérité non ? Non. En réalité, cela faisait trop longtemps qu'elle était calme, un peu d'amusement lui ferait le plus grand bien....

Spoiler: