Pas que j’eus le mal de mer, mais j’étais bien heureuse de redescendre sur la terre ferme. L’Irlande, un pays que je n’avais jamais visité. Dans mon imagination ce pays était fait de verdure et de mouton, autant dire que j’avais encore des choses à apprendre… Une fois de plus ce soir j’allais pouvoir me balader dans les environs, et quoi de mieux que d’être accompagner d’un bel homme ? Kellen m’avait invitée gentiment à venir avec lui à une soirée. Pour dire la vérité je lui avais un peu forcée la main, mais rien de méchant, il mangeait dans ma main. En dehors de la beauté sculpturale de Kellen, je le trouvais vraiment attachant… Son corps et son esprit m’obsédait à un tel point, que je m’étais fait un point d’honneur. Je réussirai à le séduire.
C’est donc dans cet état d’esprit que je me préparai pour la soirée. J’enfilai une robe rouge qui épousait à merveille mes formes, et des escarpins pour galber mes fins mollets. Je décidai de laisser mes cheveux lâches, je pourrais jouer avec. Quand au maquillage je misais tour sur les yeux et lèvres. Un regard charbonneux, et du rouge à lèvre donnait toujours envie d’y gouter… Après avoir mis mon parfum envoutant, je sortis de ma cabine en toute hâte. J’avais toujours peur que quelqu’un m’aperçoive… après tout si je me faisais passer pour une fille pleine aux as, il ne fallait jamais baisser sa garde.

Sur le pont, je décrochai des sourires et des regards lourds, je me contentai de baisser la tête. Si je m’étais mise tant en valeur, c’était pour un seul homme. Et ce soir s’était Kellen. Après avoir fait quelques pas, un éclat agrippa mon regard : la voiture tape à l’œil du jeune homme. En quelques enjambés je courus vers le véhicule qui m’attendait, et y m’y faufila en un rien de temps.
Kellen m’accueillit avec ce sourire constant, celui qui me faisait fondre. Je m’attardai quelques instants sur son visage, sur ses yeux topazes, sur son visage carré, et sur ses lèvres qui me donnait tant envie de presser les miennes contre. Finalement c’est d’une voix éclatante que je m’adressai à lui :

- Salut Kellen, merci encore de m’avoir permise de venir !

En même temps que je parlais je m’avançais vers lui pour lui faire la bise. Tout en me reculant je lui demanda d’un air faussement inquiet :

- J’espère que je ne me suis pas habillé trop…

J’arrêtai ma phrase en plein milieu, jouant pleinement de la carte qui l’obligera à me contempler. Avant qu’il ne réponde, je m’empressai de rétorquer :

- En tout cas toi tu es magnifique, mais ça ne change pas de d’habitude.

Un sourire aguicheur se dessina sur mes lèvres alors que je m’attachais, prête à démarrer. Dans la séduction il faut savoir aussi, laisser son partenaire respirer… pour mieux le faire craquer.


Désolé Kellen c’est très court >< , mais j’ai toujours du mal à m’étendre de long en large sur la première réponse ^^.

« Trop court? Incontestablement si, tu risque d’attraper froid ce soir, on est plus en Egypte ma belle! Il fait à peine trois degré, et il fait encore jour alors ce soir…»

L’Egypte, un pays ravissant, un pays où je pouvais dévoiler des parties de mon corps sans passer pour une allumeuse. Le soleil me manquait, mais il y avait une autre flamme encore présente, Kellen et celui-ci ne manquait pas de me réchauffer.


«Je déconne, t’es sexy, mais tu le sais non ? Je parie que tu as passé des heures à choisir une tenue s’accordant avec la couleur de mes yeux ou un truc tordu du genre, c’est ce que vous faites vous les filles non ? »

Je souris en baissant légèrement le regard, chatouillant mes joues de mes longs cils. Oui j’avais conscience de mon charme, et non je n’avais pas assorti ma tenue à ses yeux topazes… à vrai dire plus j’y songeais plus je me disais qu’on ferait une très belle paire. N’importe quel habit, être aux bras d’un aussi bel homme resplendissait toujours de la beauté de l’autre.
Kellen fit ronronner le moteur alors que je remettais mes cheveux en place, enroulant une mèche autour de mes doigts pour la faire rebondir. Les hommes aimaient que les femmes soient coquètes. Pour arriver au manège amoureux, il y avait toujours le même jeu, mais étrangement avec Kellen je n’arrivais jamais à mes fins. Le son empreignait l’atmosphère, un vieux tube de quelques années déjà. Rien de très dansant pour faire monter la température. Alors que je m’agitais à la recherche d’un CD, Kellen m’envoya gentiment une pique :

«Tu mets ce que tu veux, mais je t’en pris, ne chante pas, sinon je te laisse sur le bord de la route…»

Je rigolais doucement à sa vanne, et rappliqua en un rien de temps, plongeant mon regard dans le sien :

- Chantez ? Tu sais, j'ai de nombreux talents cachés…

Comme embrassez comme une déesse, pensais-je avec hargne. J’étais quasiment sure qu’il avait perçue mon sous entendu… Après quelques instants, je mis enfin la main sur un CD voulu, pile ce qu’il me fallait. J’ouvris rapidement le lecteur, et y plaça le disque, la machine l’avala en un rien de temps. Les premières notes de basses rythmèrent le début de la chanson, que déjà je commençais à me trémousser lentement.

- Comme danser, Kellen. Serais tu prêt à me suivre jusqu’au bout de la nuit ? On verra ça tout à l’heure.

Riant aux anges, je m’appliquais à suivre le rythme de la musique tout en ondulant. A la fin de la chanson, je laissais le prochain morceau commençait à bout de souffle je posai ma main sur mon cœur qui s’affolait. Je pris la main de mon compagnon, enfin du moins celle qui n’était pas plaqué contre le volant, et la plaça contre ma peau dénudé. Les hommes étaient des créatures bien simples à distraire en temps normal, mais j’aimais que Kellen me résiste. Le jeu était bien plus agréable. Chat et souris.

- Tu crois que c’est du à la danse, ou ton incroyable charme de mâle me ferait il de l’effet ?