☞ Maintenance
Terminée ! Le forum est totalement ouvert
La mise en place du design se fera dans les prochains jours.
Pour les invités, n'hésitez pas à vous inscrire, tous les scénarios/PV sont encore libres, d'actualité & très attendus ! |
|
| Auteur | Message |
---|
| Sujet: o4 ; « si l'oubli est le pardon, je préfère la rancune. » — pv. killian j. callahan Sam 29 Jan - 18:07 | |
| Le jardin d'hiver était pour le moins peu fréquenté en ce temps. En effet, l'escale en Égypte ne se prêtait pas vraiment à l'humidité et l'enfermement qui y régnait. À l'extérieur, il faisait chaud, sec, ensoleillé et les espaces visités faisaient rêver. Plusieurs couples, à l'heure du soir surtout, sortaient en ce pays légendaire et passaient leur temps à vivre leur amour à travers leur visite. Le Nil, sur lequel le Royal Majestic flottait fièrement, offrait des flots charmants et des reflets de lumière aveuglants y voguaient. Malgré le désintérêt momentané du lieu, le jardin resplendissait comme toujours de ses multiples fleurs. Les couleurs pastel étaient de loin les plus belles, ornant les pétales délicats avec une douceur vive. Les tables et les chaises abandonnées, soigneusement placée avec calcul, semblaient inviter à l'installation. Cependant, ce fut plutôt le sentier serpentant doucement dans la pelouse fraîche qui attira les mouvements d'Amelia. La jeune femme sentait ses pieds avancer lentement et gracieusement sur la pierre, suivant les courbes et frôlant les brins d'herbe par moment. Le soleil de la méditerranée australe indiquait la fin d'après-midi avec ferveur. Le début de journée s'était passé rapidement. Amy était sortie tard la veille ; résultat, ce matin-là, elle s'était éveillée à 11 heures. Le temps de manger, de prendre une douche, déjà la journée s'était entamée pour tous. Mais il faut toujours prendre soin de son apparence, dit-on. Un peu de maquillage, une coiffure très simple et des vêtements confortables (inutile de préciser leur beauté et leur classe, puisqu'en tant que styliste elle sait comment s'habiller !), et le tour était joué. Elle aurait maintenant eu tout le loisir de s'ennuyer et de chercher à se divertir. Mais cette fois, il n'en fit rien. La vague du passé avait aujourd'hui dépassé la ligne de sécurité qu'elle avait tracé sur le sable de la berge du présent (oh, quelle poésie !). Les souvenirs, les relents lui remontaient en tête. Elle était ailleurs ; un quart là-bas, un quart dans la vérité, et le reste... La dernière moitié était en contemplation stupéfaite de son être. Béatitude, rancune, dégoût devant ses actes. Elle erra sous les yeux des rares passants ; elle était visiblement absente, mais ses gestes semblaient normaux, comme si son corps n'était pas atteint par cet état second. Il lui fallut un certain temps pour recouvrer assez de volonté pour s'arrêter et s'asseoir sur une chaise. Elle regarda autour d'elle, en quelque sorte émergée, retenant presque de légers halètements. Elle se remit rapidement. En quelques secondes, son regard pétillait à nouveau, son visage ne laissait paraître qu'une joie de vivre naturelle et son sourire faible à la commissure des lèvres indiquait clairement sa sociabilité. Elle réfléchit un instant. Elle ne souhaitait peut-être pas oublier, finalement. L'oubli, ce n'était pas bien, à ses yeux. Elle devait s'accepter comme elle était, et son histoire faisait partie d'elle. Si elle effaçait tout cela, elle changerait, n'aimerait plus parler de son passé, n'apprécierait plus autant faire la fête, boire un coup, n'oserait plus envisager de relations sexuelles. Ce ne serait plus Amy Bloom Denvert, car elle aurait un caractère plus farouche, plus timide, plus renfrogné. Tandis que si elle regrettait, sans pardonner, sans oublier, elle continuerait à vivre ; ce serait un tantinet douloureux, mais toujours mieux. Et elle pourrait tenter de se venger de cette mauvaise passe d'une façon ou d'une autre. Tout lui semblait possible sous cet angle. Amy conclut son chapitre en passant à autre chose. Il n'y avait personne en vue ; quelques employés dans leurs boutiques, peut-être des gens de passage au pas rapide traversant le jardin, mais personne d'assez proche d'elle pour avoir remarqué quoi que ce soit, elle l'espérait. En face d'elle, se trouvait la Palme d'Or. Ce n'était pas n'importe quel magasin, ça, n'est-ce-pas ? Elle esquissa un sourire, plus franc que l'éternel demi-souris régnant sur ses lèvres. Plus elle commença à se poser la question fatidique : que faire ?
( désolée, c'est merdique pas génial ><)
|
| | | | Sujet: Re: o4 ; « si l'oubli est le pardon, je préfère la rancune. » — pv. killian j. callahan Sam 29 Jan - 18:55 | |
| Un message, encore un... Mais pourquoi donc cet homme voulait-il tellement parler a Killian? Pourquoi, en quel nom ressentait-il le besoin d'appeler son fils trois fois par jour? Killian n'en pouvait plus, il éprouvait cette envie insurmontable d'engager un tueur à gages pour exécuter cet énergumène qui lui servait de père. Cette nuit, deux appels, deux messages d'un homme plein de sanglots dans la voix, d'un homme qui se demandait ce qu'il avait bien pu faire au bon Dieu pour mériter que son fils ne veuille plus lui parler. Automatiquement, Killian supprimait les messages de son père, lorsqu'il le pouvait. Mais il les écoutait, dans l'espoir que ça ne soit pas lui mais sa soeur qui lui parle. Sa pauvre petite soeur qui allait bientôt se marier. Il regrettait de ne pouvoir assister aux noces, mais y assister signifierait renouer avec un passé qui était trop difficile a accepter, un passé qui lui avait fait tellement de mal qu'il ne ressentait plus la moindre envie d'y repenser. Il n'éprouvait pas de rancune, il avait décidé de ne pas en aprouver mais il devait pourtant bien avouer que les regrets étaient la. Regrets de ne pouvoir pardonner à son père de n'avoir pas tout fait pour sauver sa mère, de n'avoir pas été plus riche pour lui payer les traitements les plus onéreux. Regrets aussi de ne pas se sentir la force de parler a sa pauvre petite soeur, qui n'avait rien demandé dans tout cela. Jamais elle n'avait demandé de ne plus avoir la chance de confier ses états d'âme a son grand frère, eux qui étaient si proches dans leur enfance. Mais il ne pouvait pas, pas encore... C'était trop tôt. Peut-être ne se sentirait-il jamais vraiment prêt a renouer avec sa famille, renouer des liens qui se sont brisés il y a bien longtemps déjà...
En se levant ce matin, il écouta d'abord les messages laissés par son père avant de se rendre a la salle-de-bain. La nuit avait encore été courte. Il y a quelques heures, il était dans la cabine d'une jolie rousse avec qui il avait passé un très bon moment, comme souvent d'ailleurs. Mais comme a son habitude, lorsque la jeune femme s'endormit, persuadée d'avoir trouvé l'homme de sa vie, Killian s'éclipsa, tel le goujat qu'il était. Il revint dans sa cabine, ôta sa chemise et son pantalon, enfila un training et s'allonga, épuisé de sa journée et aussi de sa soirée. Le lendemain, il ne travaillait que la soirée. C'était un de ses collègues cuistots qui s'occuperait du déjeuner. Alors, il pourrait profiter de sa journée pour visiter un peu les multiples espaces de détente du bateau qu'il n'avait pas encore eu le temps de découvrir. C'est la décision qu'il prit ce matin, après avoir enfilé un jeans et un t-shirt. Il avait coiffé ses cheveux complètement vers le haut, à l'iroquoise. Une coiffure pour le moins étrange mais il était comme cela, étrange.
Après être allé prendre un rapide petit-déjeuner, il remonta sur le pont du bateau et se dirigea vers le jardin d'hiver. On lui avait beaucoup vanter les qualités de ce jardin et il voulait les constater de ses propres yeux. Il aimait assez la nature, même si pour Killian, rien ne valait la chaleur réconfortante et familiale d'un cinéma. Peut-être avait-il trouvé dans sa passion pour le cinéma un endroit où il pouvait se retrouver seul, ou personne ne pouvait le juger et ou il pouvait oublier les erreurs du passé, pour deux heures, pas plus. Et des erreurs, il en avait a oublier, et pas juste un peu. Et même sur ce bateau, il avait déjà commis des erreurs irréparables. Le premier soir, Killian avait rencontré une jeune femme absolument unique. Elle était belle, elle avait de la conversation et en plus, elle le faisait rire. Pas une de ces bimbos auxquelles tout sourit et qui ne savent parler de rien d'autre que de leur dernier achat. Des filles tout bonnement sans intéret. Elle était différente. Elle était sincère, naturelle. Ca faisait du bien de voir une fille qui ne se prenait pas la tête. Mais croyez-vous que le jeune homme s'est laissé aller a son charme? Pas du tout! Elle aussi, il l'a abandonnée en pleine nuit, sans prévenir, et sans plus jamais un mot gentil ou réconfortant. Il évitait cette fille comme la peste, et ce parce qu'il avait aimé passer la soirée avec elle.
Alors qu'il était seul, complètement perdu dans ses pensées, marchant sur le sentier de ce jardin magnifique, l'air légèrement humide, il en fut tiré par une silhouette connue. Elle était la... Quel était son nom déjà? Rachel? Non, Amelia, Amy. C'était bien ça! Un joli prénom d'ailleurs. Il s'approcha d'elle. Peut-être qu'il pourrait, a force de persévérance, réparer cette erreur-la. Elle était clouée au sol, observant la façade d'un magasin.
Les filles et les magasins...
Les mots étaient sortis de sa bouche sans qu'il n'ait vraiment demandé a le faire. Mais bon, c'était un mot d'introduction comme un autre. Cependant, il fallait tout de même, par souci de politesse, qu'il la salue.
Salut...
Ridicule, tu es parfaitement ridicule mon pauvre Killian. Mais dans quoi était-il au bon Dieu en train de s'embarquer? |
| | | |
Page 1 sur 1 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|