Jamais je n'avais entendu parler de la jolie blonde que décrivait l'article du journal. Et pourtant, je ne suis as du genre à rester tapis dans ma petite tanière en attendant que les jours passent. Mais jamais je n'avais entendu le nom, le prénom de la jeune femme, et j'avais encore moins vu son visage, ni même sa silhouette. Était-elle jolie? Avec qui trainait-elle? En clair, je n'en savait rien, avant que sa photo n'apparaisse dans le journal, avec en grand titre: un nouveau meurtre sur le Royal Majestic.
Le plus étrange dans l'annonce d'un meurtre, c'est que la première phrase qui nous vient à l'esprit c'est "Ouf, ce n'est pas moi". Cela étant largement augmenté lorsque le meurtre à lieu sur un bateau, en pleine mer, alors que vous pensiez connaitre tous les passagers. Ensuite, il vous viens une seconde phrase: "la pauvre, elle était encore si jeune!". Pour finir, vous commencez à espérer fortement que l'on retrouve l'assassin. Mais sur le Royal Majestic, ce n'est pas ainsi que nous avons agit. Chacun des passagers s'est engagé pour la recherche du meurtrier, récupérant tous les indices possibles et imaginables, empiétant sur le territoire de la police. Une étrange solidarité s'est installée.
Cela faisait deux jours maintenant que Tempérance avait été assassinée. Je me trouve alors sur le pont, observant les vagues frappant la coque du bateau de croisière. La vie nous réserve bien des surprises!

Je me rendis vers la galerie d'art. Je n'avais rien d'autre à faire, et aller jeter un petit coup d'œil aux tableaux, sculptures et autres œuvres d'arts ne me ferait jamais de mal. Ma famille adoptive en avait plein la maison, alors pourquoi ne pas essayer de comparer celles-ci à mes souvenirs.
La galerie était très peu peuplée. Quelques rares personnes passaient par là uniquement pour faire autre chose que de regarder l'eau salée taper contre les parois du navire, ou ayant la flemme de sortir un livre de leur table de chevet. Bref, j'étais presque seul.
Alors que j'étais entrain de contempler un tableau abstrait, le genre de chose qui m'intriguait sans réellement me plaire, un éclat brillant attira mon attention. A mes pieds brillait un pendentif en forme de coeur, que je m'empressais de ramasser. Froid et léger, il était en or. Je remarquais une fente, indiquant qu'il était possible de l'ouvrir. Lentement et consciencieusement, après avoir regardé autour de moi, je l'ouvris. C'est alors qu'un petit bout de papier tomba du pendentif. Curieux, je le ramassais aussitôt, m'apprêtant à lire les petites inscriptions qui y apparaissait.