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Sujet: o1 ; I could fly from the highest swing Sam 11 Sep - 17:25
I could fly from the highest swing feat. Liberty. Tu savais qu'on pouvait voler sur des balançoires ?
Nirvana regardait les étoiles. Au dessus de ses yeux verts, Noût étendait son ventre céleste comme le sépulcre du jour, préparant la renaissance du soleil à l'aube. Elle semblait apathique ainsi accoudée à la rambarde de métal, attendant un hypothétique chant de rossignol. Elle aurait aimé se fondre dans l'immensité du firmament, oublier le récent réveil de son cœur autrefois atone. Elle ne se laissait émouvoir par aucune passion avant, seul son désir de liberté guidait ses actes, mais toute une vie basée sur ses convictions avait basculé en une nuit. Une nuit comme celle-ci, belle, plus électrifiante, effrayante dans le fond... Nirvana avait osé croqué dans le fruit défendu du désir, elle s'était autorisé, inconsciente du danger que cela représentait pour une fille comme elle. Elle se souvenait parfaitement de la peur qui avait glacé un instant ses veines, avant d'être transformée par la chaleur enivrante de ce minuit. Elle avait dormi dans sa chambre pour la seconde fois depuis le départ, et elle n'y était pas seule. Pour la première fois. Elle s'en voulait d'avoir cédé aux envies de Buck, elle s'en voulait de voir son visage sur l'obscurité de ses paupières closes, et elle s'en voulait d'avoir gardé cela pour elle. Elle s'en ouvrait aux étoiles, à ces joyaux étincelants qui auraient dû être son quotidien. Elle avait toujours rêvé de partir, de s'émanciper de cette société de consommation anarchique, de fuir. Ça n'était pas de la lâcheté, mais un amour inconditionnel pour la liberté, la vie à l'état pur, et une haine sans début ni fin à l'encontre de l'humanité. Elle voulait être seule, cela ne l'avait jamais gênée de n'avoir pour seule compagnie ses pensées rêveuses. Elle avait été solitaire. Égoïste surtout. Elle ne s'en rendait compte que maintenant, maintenant qu'elle avait découvert la lumière. D'abord Valesca, ensuite Buck - non, Buck n'en faisait pas partie, jamais - et enfin les quelques petites rencontres qui avaient enfin pris un sens. Elle se sentait mieux sur ce bateau qu'à l'embarquement. Mais elle redoutait déjà les différents événements - le bal masqué. Tout ce qu'elle voulait, c'était fuir dans un coin reculé de cette planète, et l'Alaska l'attirait particulièrement. La richesse, l'exhibition, le bateau en fait, elle abhorrait tout cela. Et elle avait de plus en plus de mal à le supporter...
Les étoiles semblaient lui sourire. Pourquoi ? Oui pourquoi ? Pourquoi était-elle si détachée ? Pourquoi avait-elle mal en aimant ? Pourquoi n'était-elle pas normale ? Ces rictus prenaient des allures moqueuses... Nirvana baissa les yeux vers la mer, l'eau bouillonnante du soir qui s'ouvrait sous la coque de métal du Royal Majestic. Les profondeurs abyssales encore inexplorées reflétaient les petits points lumineux du ciel, comme pour lui signifier qu'elle n'y échapperait pas. Dans quoi s'était-elle embarquée ? Si seulement elle avait réfléchit avant d'acquiescer... Mais avec des "si", on pourrait refaire le monde, et Nirvana n'aimait pas ressasser ses erreurs. Avant. Avant ce déluge d'émotions contradictoires. Pourquoi tout devenait complexe après cette nuit ?
Elle en avait assez de penser, de penser pour rendre son histoire digne d'un certain intérêt. Ne pouvait-elle pas, comme tout à chacun, laisser tout cela de côté, se fondre dans l'immensité étourdissante du firmament ? Elle aurait tant aimé... Rien ne la rattachait à ce monde futile, ni amour ni haine. Juste une complète et excessive indifférence. Si seulement... Elle aurait pu rester des heures à ainsi se morfondre, rien ne m'empêchait de lui faire suivre ce chemin tortueux et solitaire. Personne n'aurait dû la trouver ici, cachée dans le coin le plus isolé du bateau, accoudée à la rambarde de métal, les yeux fixés sur ce vide si tentant. « Liberty. ». Nirvana prononça ces mots sans animosité, ni même une pointe chaleureuse. Non, juste une constatation. Liberty. Cette fille, ni collante ni isolée. La vie était si fade... Elle arrivait à tous les reconnaitre sans bien chercher - le son régulier des pas hésitants, la voix moqueuse ou admirative. Pas de surprise. Dieu qu'elle en avait assez... Elle ne se demandait même pas ce qu'elle faisait ici, à s'approcher d'elle, non, elle n'en n'avait tout simplement rien à faire.
Dernière édition par Nirvana T. Prescott le Mar 12 Oct - 17:23, édité 1 fois
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Sujet: Re: o1 ; I could fly from the highest swing Sam 2 Oct - 13:36
Elle marche. Lentement mais sûrement. Des pas légers sur un fond de vent glacial. C'était elle. Liberty. Elle n'arrivait pas à tomber dans les bras de morphées, comme d'habitude. Encore et toujours le même cauchemar lui revenait à l'esprit. En fait, ce n'était même pas un cauchemar. Plutôt une analepse. Un flashback. Un retour vers le passé. Ce passé qui parait récent mais qui ne l'est pas. Ce passé qui blesse et qu'on cherche à oublier. Ce passé douloureux qui vous traumatisera jusqu'à la fin de votre misérable vie...Ce passé qui vous reviens encore et toujours à l'esprit. Jamais elle ne va oublier ce qui lui était arrivé il y a seulement quelques mois et qui a continué durant longtemps. Elle savait que sa mère et sa grand-mère n'aurait pas aimé la voir ainsi. Mais perdre trois membres de sa famille en quelques mois, c'était trop. Impossible de renverser le passé à présent. Juste le garder, l'assumer et l'encaisser.
Je la vis. Nirvana. Une fille assez étrange que j'ai croisé qu'une seule fois depuis ma venue sur le bateau. Une fille...intrigante. Et encore, le mot n'est pas assez fort pour définir ce que je pense vraiment d'elle. Je la trouve jolie. Je ne sais pas pourquoi, mais je pense qu'entre cet idiot de Buck et elle, il y a quelque chose. Pourtant, je ne les ai jamais vu ensemble. Certainement une vision parmi tant d'autres. Celles-ci se révèlent être souvent vraies, tellement vraies que cela me fait peur. Comme si je n'avais pas assez de problèmes comme ça. Nirvana a l'air d'être une fille qui sait ce qu'elle veut, et qui veut pas qu'on l'emmerde. Moi, je ne sais pas ce que je veux faire, je ne sais pas ce que je veux être ou ce que je suis vraiment, je ne sais rien du tout. Je sais juste que je ne suis plus la même, que je suis la "sale misérable orpheline" et je veux qu'on me laisse tranquille. Des amis ? Je n'en veux pas spécialement. Des ennemis ? Ce sont ces gosses de riche qui me cherchent, je ne vois pas comment je ferais autrement. Je soupirais longuement. Cela m'arrivait souvent de sortir en pleine nuit regarder les étoiles. Je suis souvent seule à regarder ces merveilles dans le ciel. Les étoiles sont nos proches défunts, maman me le disait souvent quand nous regardions les étoiles depuis notre grenier, sur le balcon. Des souvenirs à présent déchus. Maman est une de ces belles étoiles. Celle qui brille le plus, la grande. Grand-mère est celle juste à côté. Je souris en les regardant. J'hésite à parler. D'habitude, je suis seule. Seule dans mes pensées, à parler et à me confier à mes deux étoiles. Mais cette fois-ci, pour la première fois, je ne suis pas seule. Nirvana est à côté de moi, à quelques mètres. Donc je chuchote. Je m'en fous. On croit déjà que je suis une misérable orpheline, qu'on ajoute que je suis une folle qui parle toute seule et qui a des visions, ça ne me fait rien du tout. Alors je parle. Je raconte ma journée. Je raconte ce qui s'est passé. Toujours la même chose, en somme. Je ne sais pas si Nirvana m'écoute. Des larmes roulent sur mes joues quand je leur disent qu'elles me manquent. Et je ris à la pensée d'un souvenir avec ma mère. Je ris aussi en pensant que j'ai l'air drôlement bête. Mais c'est pas grave. Au moins, c'était un rire sincère. Depuis longtemps que je n'ai pas rit ainsi. Un petit rire, presque imperceptible. Mais un rire quand même. Je sens maman et grand-mère sourire. Je n'ai pas ris depuis le jour de mon anniversaire.
ζ FONDADMIN - bomb in a birdcage enjoy the silence
Sujet: Re: o1 ; I could fly from the highest swing Sam 23 Oct - 14:12
Nirvana écoutait Liberty déblatérer sur sa misérable journée sans broncher. Après tout, elle avait eu la même. L'ignorance, la crainte, le doute, la douleur... Il lui fallait reconnaitre que sa vie exposée au grand jour n'était pas reluisante. Cette jeune femme au nom si évocateur avait perdu sa sa mère, puis sa grand-mère. Et se faisait battre par son père. Cela n'aurait pas gêné Nirvana outre mesure que sa mère décède, elle ne connaissait de sa grand-mère que son nom et n'avait pas de père. Enfin si, biologiquement, mais elle ne le connaissait pas. Encore un de ces défoncés d'une nuit. Mais elle compatissait à l'histoire de Liberty - ou du moins elle pouvait y compatir maintenant. Maintenant qu'elle aimait. Elle se rendait compte que perdre Valesca, Jules, Rachel, Temperance, et tant d'autres, serait comme si un part de son univers reconstitué s'effondrait, et un peu de son coeur avec. Même Buck. Elle n'en revenait pas de dire ça mais c'était vrai, Buck prenait tout le peu d'espace libre qu'il y avait en elle pour l'amour. Elle soupira, la vie était trop compliquée. Avant, elle se levait pour aller se coucher, sans autres rêves que sa liberté et l'Alaska. Seule. Maintenant, elle devait faire face à tant de problèmes... Ils pouvaient paraitre simples, mais pour une asociale antipathique comme elle, c'était insurmontable. Temperance serait passé à autre chose après avoir partagé la couche de Buck. Nirvana non. Elle ressassait chaque partie de son corps maigre et blanc dans sa tête, elle se torturait, mais ne pouvait s'arrêter. Ses yeux verts, brûlants, tantôt rieurs tantôt trop sérieux, ses longues mains blanches adoucies par un manque certain de travail, sa bouche pulpeuse qui venait cueillir la sienne, pressée mais hésitante. Tu parles, elle n'était qu'un misérable jouet d'une nuit. En rage contre elle-même, elle fit comme Liberty et se lança dans le récit de sa misérable journée. « J'ai perdu ma virginité la seconde nuit sur le bateau avec un parfait inconnu volage. Je n'ai jamais été amoureuse, mais je l'aime. Non je le hais. J'ai passé ma journée à vendre des glaces, et je ne me suis jamais autant amusée... Et je reste ici toute la nuit pour regarder les étoiles en essayant de ne plus voir son visage... J'aurais dû aller avec Valesca fêter je ne sais trop quoi, mais j'ai trop peur de le voir... »
Elle soupira et ouvrit les yeux pour de fixer sur le visage ovale de Liberty. Les larmes coulaient le long de ses joues encore juvéniles, en caressaient les rondeurs en laissant un sillage humide pour aller se déposer au creux de son cou. Nirvana n'avait pas pleuré depuis... Longtemps. Très longtemps. Son but n'était pas de jouer les insensibles fortes, loin de là, mais jamais elle n'avait eu réelle matière à pleurer, alors elle réservait ses glandes lacrymales pour le jour où elle en aurait vraiment besoin. Elle aurait pu pleurer de nervosité en ce moment, d'amour. Combien de larmes avaient été versées sur ce pont ? Une. Deux à la rigueur. Nirvana prenait soudain Liberty en pitié, cette jeune fille qui avait tout perdu et à qui on enlevait le peu qui lui restait. Elle savait que Buck la martyrisait, et elle n'avait rien fait pour l'en empêcher. Parce qu'elle était égoïste, ne pensait qu'à ses problèmes - aussi importants soient-ils. Elle ne pouvait se concentrer sur autre chose, la preuve. Elle la regardait pleurer, comme tétanisée, n'osant aller vers elle.
Une impulsion. Aussi idiote soit-elle, comme toutes celles de Nivana, elle la suivit. Elle se rapprocha un peu de Liberty et, de son bras droit, enserra l'épaule secouée de soubresauts de la belle brune. Son contact était froid, comme mort, et Nevy se sentit moins seule à ne respirer que la mort et la mauvaise volonté. Alors elle frotta son épaule, tentant tant bien que mal de ramener la chaleur dans ce petit corps brisé avec des frictions inutiles. La Nivana d'autrefois n'aurait jamais fait cela, elle l'aurait laissée pleurer... Elle soupira et lui souffla : « Je ne suis qu'une connasse insensible, et je n'ai pas envie de dire "je suis désolée". Parce que ça n'est pas ma faute, et que c'est inutile. Mais si tu veux savoir, ton chagrin me fait de la peine. Ving ans. Tu ne devrais pas avoir à pleurer une famille perdue et... Des coups. Alors je suis désolée. »
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Sujet: Re: o1 ; I could fly from the highest swing Lun 1 Nov - 11:05
Cette fille a côté de moi ne m'inspire et ne m'a jamais inspirée confiance. Pourtant, quelque chose m'attire vers elle et me fait penser le contraire. De son apparence de jeune fille sérieuse et indifférente, j'arrive à voir en elle un intérieur profond. Peut-être celui d'une fille blessée, je ne sais pas, et je ne saurai sûrement jamais. Elle avait l'air tellement compliquée, aussi ou même plus compliquée que moi. Je ne cherche pas les petites bêtes, et je ne veux pas plonger encore dans des problèmes, j'en avais déjà assez comme ça.
Après que j'aie fait mon habituelle confession, je vis Nirvana faire de même et je ne pus m'empêcher de l'écouter avec attention, sans vraiment la regarder, ainsi que de ressentir de la compassion. Pas cette compassion car notre histoire est similaire ! Ce n'est pas le cas. De la compassion car...les problèmes et les questions faisaient sa vie. Je n'avais toujours pas posé mon regard sur Nirvana après sa petite anecdote. Je n'osais pas, et je ne sais pourquoi. Par peur? Non, sûrement pas. Il en faut beaucoup plus pour m'effrayer, maintenant. La peur. Ce mot me faisait penser à tout. Tous ces problèmes, toutes ces choses que j'ai vécu et que je vis encore. Ces regrets, ces remords incessants. Ces moqueries, ces insultes, ces personnes arrogantes et sans scrupules. Je pleurais, encore. Et j'en avais marre. Soudain, je sentis une présence sur ma frêle épaule. Nirvana mit sa main sur mon épaule, geste de consolation assez inespérée. J'étais étonnée, je l'avoue. Mais je ne disais rien. Enfin, je posais mon regard sur elle et je lui fis un faible sourire. C'est ma manière pour lui dire merci. Les mots ne sont pas nécessaires, les gestes le sont. Elle me dit encore une de ses phrases philosophiques que j'admirais. Ses pensées étaient si profondes et elles me sont si..familières. J'adorais sa façon de penser. Je ne disais rien, je m'asseyais par terre, mon dos appuyé contre la paroi qui me séparait du vide.
«- Ne sois pas désolée. J'ai mérité tout ce que je me suis ramassée. J'étais une sale gosse de riche pourrie gâtée, n'ayant aucune valeurs morales. J'étais un déchet et me voilà punie. Je dois arrêter de m'abattre sur mon putain de sort et me réveiller. Juste que c'est difficile de n'avoir personne sur qui s'appuyer... lui dis-je, tout naturellement.
Je souriais. Je souriais face à ce que je venais de dire. Oui, je l'avais bien mérité. Je suis une folle à lié qui rit de son malheur. Pitoyable. C'est pourtant impressionnant, mon parcours. Belle gosse qui passe à clocharde. On ne pouvait que me féliciter. Non, je pensais misérablement, là, je pense que je ne vais pas bien. Je passe d'une face désespérée à une face optimiste et folle. Non, je ne vais décidément pas bien, je dois être touchée de quelque part, voire traumatisée. Je regardais Nirvana d'un regard vide, sans émotions, sans rien. Vide. Le trou noir. Je sentais qu'elle allait sûrement lancer quelque chose...Ou tout simplement ne rien dire du tout et laisser le silence nous englober.
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Sujet: Re: o1 ; I could fly from the highest swing
o1 ; I could fly from the highest swing
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