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06. The Edge Of Glory - [♪ Alaska]

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AuteurMessage
Vanille L. Appleby
fonda ; smells like teen spirit

Vanille L. Appleby

✔ PRÉNOM : Marie
★ AVATAR : pixie lott
© CRÉDIT : electric twist
✔ MISSIVES : 94
✔ ARRIVÉE : 03/06/2011
✔ BOULOT : Sur le pont d'embarcation ♫
✔ CITATION : A la fois excitée et maussade.
✔ PRINTEMPS : 22 ans
✔ STATUT : Volage :p
✔ RÉPUTATION : 0
✔ JUKEBOX : Slash - Promise me ♥


06. The Edge Of Glory - [♪ Alaska] _
MessageSujet: 06. The Edge Of Glory - [♪ Alaska]   06. The Edge Of Glory - [♪ Alaska] Icon_minitimeLun 18 Juil - 23:30

ALASKA&VANILLE

06. The Edge Of Glory - [♪ Alaska] 2heelnc
I'M ON THE EDGE OF GLORY
AND I'M HANGING ON A MOMENT OF TRUTH
I'M ON THE EDGE WITH YOU...


La mélodie était plutôt simple mais entêtante. Assez tout du moins pour que le public chante aussi, accompagnant son idole dans le couplet final. Cette vidéo, d'à peine trois minutes et quelques secondes, représentait à elle-seule toute une vie. La vie courte et sucrée de quelqu'un qui vivait un rêve éveillé, proche de ceux que l'on fait lorsque notre imaginaire est encore au stade débridé de l'enfance. La jeune fille, qui s'agitait comme un électron au milieu de la scène, était belle. Non pas que son visage fut plus joli que celui d'une autre ; elle dégageait juste quelque chose de spécial à ce moment-là. Quelque chose qu'elle regrettait d'avoir perdu si vite, et qui avait fané aussi rapidement que la plus éphémère des fleurs. Peut-être la passion. Ou la foi. Elle n'en savait trop rien : tout ce dont elle était consciente, c'était qu'une partie d'elle était brisée, meurtrie. Regarder cette vidéo, loin de lui permettre d'alléger l'épée qui pesait chaque jour un peu plus lourd sur sa tête, rendait son chagrin plus intense et acide. Elle essayait de se consoler en se disant que tout en étant le couteau qui remuait sa plaie endolorie, c'était surtout un moyen de se souvenir, de se prouver à elle-même que le monde connaissait encore son nom et qu'il l'aimait assez pour le retenir longtemps. Probablement un mensonge pour atténuer son chagrin ; d'ici quelques années plus personne ne penserait à une femme allongée dans l'un des cimetières de Chicago. Ce n'était pas la mort elle-même qui l'inquiétait – tout le monde avait une date de péremption. Sa véritable crainte était de mourir si jeune, au sommet de sa gloire. Comme tout être humain digne de ce nom, elle ignorait de quoi son avenir serait fait. Elle avait cependant la certitude qu'il lui restait des choses à vivre. Certaines tristes, d'autres heureuses. Aucun diagnostique de médecins, aucun symptôme que son organisme subissait chaque jour n'arrivait à la convaincre que c'était véritablement le terme de cette existence bien trop brève à son goût. Elle avait encore soif de reconnaissance et d'acclamations. Elle voulait vivre...

Seuls ses yeux étaient animés, le reste de son corps était statique, comme mort. Une larme roula, essuyée tout de suite après par un revers de manche. Ce fut le seul geste qu'elle s'autorisa, tandis que la musique continuait. Le regard rivé sur l'écran de son ordinateur, Vanille sanglotait en silence. Elle était seule, dans sa cabine sombre et déprimante. Sa conscience avait beau lui ordonner de sortir se changer les idées au bar ou au restaurant, son cœur, maître de tous ses membres, les obligeait à rester plantés sur le lit intact. Plusieurs fois, elle voulut bouger et arrêter cette torture visuelle. Rien ne se passa, elle n'y arrivait tout simplement pas. La vidéo toucha à sa fin, comme pour faire un parallèle avec l'état de la jeune femme. Un ultime pied-de-nez après ce supplice oculaire ? Tout le laissait croire. Sa gorge était salée, ses narines dégoulinantes. N'était-elle pas pitoyable, assise comme un automate devant la dernière chose qui la montrait vivante ? Sans la chanson et sans son public, elle se sentait éteinte. Il ne semblait plus y avoir le moindre reflet dans son miroir ; son âme était devenue trop terne pour qu'on la voit. Le décès physique n'avait finalement qu'une importance moindre dans son esprit : on avait déjà assassiné ses rêves et, avec eux, l'étincelle qui la faisait subsister.

Sa bouche frémit et se pinça pour contenir des cris qui, même libérés, n'auraient ressemblé qu'à des gémissements informes. Elle avait une envie dévorante de chanter, peu importe les conséquences que cela allait engendrer sur sa santé. Quittant le désordre de sa chambre, elle tituba jusqu'au théâtre, où elle avait aperçu un piano. Elle n'était pas sur le bateau depuis longtemps mais elle était certaine que si cette salle n'était pas occupée, elle avait l'autorisation de l'utiliser. A moins qu'il faille réserver... Mais de toute façon, elle s'en moquait. Chanter lui apparaissait comme une nécessité, rien n'était en mesure de réfréner sa pulsion. Les couloirs étaient faiblement éclairés, il était déjà tard. Les passagers devaient sûrement être en train de manger - ce que Vanille avait cessé de faire correctement depuis un certain temps maintenant. Les mets gras et crémeux ne lui manquaient pas, elle n'avait plus envie de rien. A l'image de son moral, son appétit n'était pas au beau fixe. Elle se nourrissait malgré tout assez pour ne pas être trop faible, et pour ne pas paraître rachitique. Ce n'était en rien de l'anorexie : à dire vrai, elle n'était plus aussi gourmande qu'avant. Son visage s'était un peu affiné et ses muscles avaient fondu de telle sorte que sa silhouette n'avait plus rien d'athlétique. Elle était toujours aussi fine, mais paraissait plus maigre. La maladie commençait-elle déjà à ronger sa dépouille ?

Lorsqu'elle poussa les portes du théâtre, elle constata avec soulagement qu'il était vide. La crise était passée : elle avait cessé de voir les choses en noir et ne violait plus le fragile équilibre qui lui permettait de tenir. La tristesse persistait envers et contre tout ; une tristesse qu'elle arrivait toutefois à ranger dans un coin de son esprit, le temps de se calmer un peu. Elle ne pensait plus à sa mort prochaine : le proverbe qui disait que la musique adoucissait les mœurs n'avait jamais été plus vrai qu'à cet instant. Elle prit place avec grâce sur la scène et s'installa confortablement sur le piano qui s'y trouvait. Elle n'avait jamais fait de concert pour une salle vide, il y avait une première fois à tout. Le piano était d'une qualité remarquable, le Royal Majestic ne faisait visiblement pas les choses à moitié. Trois notes en sortir pendant qu'elle tapotait le clavier. Les touches de ce sublime piano à queue étaient d'une propreté parfaite, le blanc de la gamme diatonique était immaculé comme de la neige. On eût dit qu'il n'avait jamais servi. Il était possible que ce soit le cas, on aurait même pu croire qu'il avait été fait spécialement pour elle en cette occasion riche en nostalgie.

Enfin, elle ouvrit la bouche et raidit ce qu'il lui restait d'abdos. Un son éraillé sortit. Elle n'avait pas chanté depuis deux mois et elle le sentait aux hésitations de son timbre. Le son devint bientôt plus clair, plus aisé. Il demeurait toujours un effet rauque inné, qui faisait à la fois la singularité et la sincérité de sa voix. Durant ses concerts, elle n'avait pas besoin d'artifices : quelques réglages suffisaient, le reste se faisait naturellement. Elle fredonna rapidement une gamme, avec une facilité enfantine. Le chant ressemblait un peu au vélo, il était impossible d'en oublier la méthode. Son habileté vocale lui revint spontanément, comme si elle n'avait jamais cessé de la polir. Après quelques exercices brefs, elle se décida enfin. Ses doigts prirent place sur l'instrument séraphique et s'agitèrent machinalement. Il y avait pourtant beaucoup d'émotion dans ces mouvements, on pouvait la ressentir de manière brute, elle était aussi violente qu'une bourrasque. Vanille ne se contentait pas d'appuyer sur des touches, c'est toutes ses peurs, ses joies et ses peines qu'elle livrait dans ce morceau. De sa gorge monta définitivement un son magnifique et émouvant. Il était d'une fragilité presque cristalline, tout en étant rempli d'une puissance impressionnante. Cette chanson allant crescendo, la subtilité cristalline laissa rapidement place à l'intensité et la force. On percevait dans cette voix de la fougue et de la poigne. Elle offrait son cœur sur un plateau, comme elle ne l'avait pas fait depuis des siècles. C'était toute sa personnalité, toute sa souffrance et son idéologie, qui découlait de cette mélodie. Les paroles ne lui avaient jamais paru si claires et si vraies. Elle n'était pas une fan inconditionnelle de Lady Gaga ; mais ces phrases, qui la poussaient à affronter la mort en face sans sourciller, la dotait soudain d'une bravoure qui ne s'était jamais manifestée auparavant. C'était un peu comme si elle revivait toute sa vie en quelques secondes, comme si son désespoir récent n'avait jamais existé. Elle ne se souciait plus de savoir comment et pourquoi elle en était venue à jouer dans ce théâtre : l'aboutissement était là, c'est tout ce qui lui importait. Vibrer au rythme des cordes, pincées par les marteaux du piano. Souffler et remplir ses poumons goulument. Elle avait retrouvé un sentiment égaré depuis qu'elle était malade. L'impression de vivre.

[Le phœnix renaît de ses cendres ;p]
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Alaska H. Young
bang bang ϟ i shoot you down

Alaska H. Young

✔ PRÉNOM : clémence
★ AVATAR : dianna agron
© CRÉDIT : riddle & tumblr
✔ MISSIVES : 2298
✔ ARRIVÉE : 14/10/2010
✔ BOULOT : dans ton coeur baby
✔ CITATION : massacrante
✔ PRINTEMPS : ving-cinq ans
✔ STATUT : passion destructrice pour Shane et Anathéa
✔ RÉPUTATION : 5
✔ JUKEBOX : attack - 30 seconds to mars
✔ COMPTES : nirvana t. prescott & pryska-liudmyla a. jablov

06. The Edge Of Glory - [♪ Alaska] Tumblr_lyp9d48T4s1qbjrw4o5_r2_250


06. The Edge Of Glory - [♪ Alaska] _
MessageSujet: Re: 06. The Edge Of Glory - [♪ Alaska]   06. The Edge Of Glory - [♪ Alaska] Icon_minitimeSam 10 Sep - 23:09

06. The Edge Of Glory - [♪ Alaska] Tumblr_lkdrzg1ny81qcwi19o1_500
So this is how the story went. I met someone by accident, who blew me away, who blew me away... It was in the darkest of my days, when you took my sorrow and you took my pain, and barried them away, you barried them away...


C'était une voix qui, sans être puissante, touchait par sa beauté. C'était une voix maladroite, hésitante, malade même, qui peinait à monter, mais dont les accents désespérés prenaient au cœur. C'était une voix éraillée, et pourtant, Alaska ne pouvait prétendre en avoir entendu d'aussi remarquables - Anathéa exceptée. C'était une voix comme il ne s'en faisait plus, une voix qui exprimait la douleur comme si peu la comprenaient. Une voix qui avait su, fait rare, taquiner sa curiosité. Une voix qui faisait qu'elle se trouvait là, dans ce théâtre désuet et tapageur, appuyée contre un fauteuil de velours rouge, à toiser une jeune débutante. Son mépris usuel ne cachait pas suffisamment une admiration nouvelle et encore inconnue pour cette petite à la crinière aussi blonde que la sienne. Elle plaquait les accords d'un piano brillant et neuf avec l'aisance d'une habitude retrouvée, laissant sa voix glisser le long de la mélodie, puis prendre le dessus. Cet acoustique impressionnait, par la pureté de la représentation, et la vérité qui s'en dégageait. Qu'Alaska ne connaissait que trop bien. Elle ne comptait plus les récitals donnés, dans des conditions cependant bien moins luxueuses, pour sa propre âme déchirée. Mais elle ne comptait plus également les mois qui l'en séparaient. Et ça lui manquait. À tel point que ce besoin compulsif lui avait fait quitter travail et clients, guidé par un soprano singulier et irréel. Debout, un air faussement nonchalant et neutre sur le visage, une cigarette qui se consumait seule peu à peu à la main, elle goûtait avec avidité aux dernières notes de la mélodie. Elle n'avait pas pris tel plaisir à la musique depuis des mois, savourant sans en avoir l'air la beauté fragile que celle-ci dégageait. La fin du morceau se signa d'une apothéose vigoureuse, aussi bien aux cordes qu'à cette voix étrangement rassurante, à laquelle Alaska afficha un sourire cynique - bien qu'impressionné et encore sous le choc. Elle applaudit, savourant l'effet insolent et supérieur qu'elle produisait. Elle avança de quelques pas, sans rien ajouter, évitant le regard de la chanteuse. Elle ne souhaitait pas rencontrer son âme avant d'entendre à nouveau la pureté enfantine de sa voix, pourtant si marquée par la vie. Ses pas marquaient une cadence que seul son esprit étriqué relevait, qu'elle retenait de soutenir à son tour par la voix. Elle n'avait pas chanté depuis une éternité, du moins lui semblait-il, et elle eut soudainement peur que les rouages parfaits de son don furent rouillés.

Elle ignorait si la jeune fille l'avait remarquée, elle n'en avait rien à faire. Elle était l'intruse, celle que seul le temps avait désirée, mais avait sa place ici, à cet instant, plus que quiconque. Elle aimait à se gratifier d'une importance non méritée, sachant qu'elle était l'une des rares à pouvoir comprendre l'instant et la musique, la douleur qui perçait de sa voix éraillée.

UNDERCO.
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