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o6 ; living easy, living free, i'm on the highway to hell

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Nirvana T. Prescott
ζ FONDADMIN - bomb in a birdcage
enjoy the silence

Nirvana T. Prescott

✔ PRÉNOM : clémence
★ AVATAR : kristen stewart
© CRÉDIT : kaleiiiigh, psychdelia*child & lj
✔ MISSIVES : 5361
✔ ARRIVÉE : 28/07/2010
✔ BOULOT : loin de cette société de consommation
✔ CITATION : your head will collapse, but there's nothing in it, and you'll ask yourself ; where is my mind ?
✔ PRINTEMPS : 20 ans
✔ STATUT : passion destructrice pour Buck
✔ RÉPUTATION : 5
✔ JUKEBOX : ina ich - âme armée
✔ COMPTES : alaska h. young & majestic-orphély a. kostas-kane

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MessageSujet: o6 ; living easy, living free, i'm on the highway to hell   o6 ; living easy, living free, i'm on the highway to hell Icon_minitimeJeu 4 Aoû - 12:57

living easy, living free, i'm on the highway to hell

    « Fuckity shit fuck shit fuck fuckity shit. Damn. »
    « Our child is going to have quite the vocabulary »
    « Yooooouuuu. You did this to me. »
    « I know. I’m so sorry. We will never have sex again…. »




Dernière édition par Nirvana T. Prescott le Mer 14 Sep - 18:36, édité 2 fois
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Nirvana T. Prescott
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MessageSujet: Re: o6 ; living easy, living free, i'm on the highway to hell   o6 ; living easy, living free, i'm on the highway to hell Icon_minitimeSam 6 Aoû - 11:12

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i open at the close


Nirvana savait qu'elle ne pouvait décemment retarder l'échéance plus longtemps. Non que la décence ne lui importe, et sa vie ne valait plus autant à ses yeux, aujourd'hui. Buck le lui avait dit ; il était temps de lâcher prise. Se laisser aller, glisser. Mais elle savait que c'était un aller simple. Rien, rien, ne serait alors comme ses rêves l'espéraient. Elle savait que cela serait plus dur pour elle, qui abandonnait tout pour un amour incertain et inconnu. Combien de fois y avait-elle pensé ? Elle avait avoué aimer Buck, avoué ne pas vouloir de cet enfant. Éternelle indécise. Le temps avait choisi pour elle ; il était trop tard. Elle ne pouvait le retenir, qui filait entre ses doigts en coupe, ultime tentative désespérée de retrouver son cauchemar précédent. Il frappait, serpent avide de sa souffrance. 

L'heure avait sonné.

Il était temps, en effet, de de laisser emporter par le courant, et de le vivre comme il viendrait. Elle ne voulait pas. C'était au-dessus de ses forces amenuisées. Et si l'attente lui avait presque coûté la vie, elle ne voulait pas risquer plus pour l'après. Que deviendrait-elle ? Elle, Buck, ce bébé. Ce monstre, de sa chair et de son sang, qu'elle n'avait pas un instant songé à aimer. Il nécessiterait une attention constante, et c'était encore une perte de liberté. Il briserait d'un coup hésitant, plein de tâches, son enfance. Et celle de Buck. Et eux, avec leur amour surprenant et bancal, allaient-il tenir ? Non, elle ne savait. Non était une réponse à tout, aussi sombre et bilieuse que l'avenir qu'elle envisageait. Elle aurait donné bien plus que tout ce qu'elle s'apprêtait à perdre pour n'avoir jamais vécu cela. Elle n'aimait pas pour les rebondissements, elle leur préférait la routine. Usuelle, abrutissante, agrémentée de légères surprises. Elle n'aimait pas plus cette fissure noire et profonde, à l'horizon, qui barrait tout bonheur futur. Elle ne voulait pas marquer son entrée dans une nouvelle phase, où elle serait alors responsable, loin de son insouciance enfantine d'émancipation, loin de sa gravité intrigante. Elle ne voulait pas faire la même erreur que sa mère, elle ne voulait pas d'enfant. Elle était cette erreur, il aurait été tellement plus simple pour elle et son entourage, tellement plus agréable, qu'elle n'eut jamais vu le jour. Sa jeune existence n'avait été qu'un sinistre parcours de douleurs, de constantes interrogations. Elle avait fait souffrir de sa différence, elle le savait. Au lieu de demander le comment de la conception d'un enfant - ce qu'elle aurait aujourd'hui préféré ignorer - elle se perdait dans une réflexion sur les idéaux, sur ce qu'elle pouvait être, perdue entre une mère futile et un père inconnu. Elle aurait aimé, tant aimé, le connaître. Lui devait bien lui ressembler, non ? Elle n'était pas le fruit d'un simple caprice céleste, n'est-ce pas ? Elle en avait souffert. Mais c'était terminé. Elle n'avait plus de raisons de se démarquer, elle rentrait sagement dans les rangs d'un avenir incertain. Mère. Et après ? Buck tiendrait-il le coup ? Elle n'était pas dupe, les bruits couraient. Les rires se faisaient secs, à ses rares passages, et elle pouvait entendre leurs murmures volontairement méphistophéliques . Les filles qu'il avait pu avoir - et Dieu seul savait qu'elles étaient nombreuses - la jalousaient, crachait sur son nom. Nirvana n'était pas fière d'être celle qui avait retenu son attention, elle le regrettait. Elle aurait avorté, et se serait enfuie. Aurait couru loin, loin d'ici. Aurait suivit ses rêves.

Mais le temps n'était plus aux regrets.

Consternée, Nirvana contemplait, les yeux agrandis par la peur, ses jambes tremblantes et ses genoux éclaboussés d'un liquide indescriptible. Elle était incapable d'émettre le moindre gémissement ténu, ou d'esquisser un geste guidé par la crainte. Tout son être criait, hurlait à la Mort des non stridents et désespérés. Non, non. Non ! La nature avait rattrapé ses sinistres efforts, son corps avait lâché. Lâche. Elle n'arrivait plus à inspirer, et sa poitrine se soulevait de l'effroi, par saccades brusques. Un sanglot lui échappa ; Chronos n'avait pas écouté ses suppliques, il était trop tard pour elle. Elle se dirigeait, prise de panique, à l'échafaud, un grand lit strié de chaînes épaisses. L'y attendait le bourreau, vêtu d'un blanc de mauvais augure, une cigarette à la main. Elle ne supporterait pas un hôpital. Mais elle avait besoin de lui, de sa main fine portant à sa bouche une ultime bouffée libre. Buck. Poussée par un élan indescriptible de douleur, physique comme mentale, elle s'élança dans le couloir, titubant et s'aidant de ses mains fiévreuses. Ne lui effleura pas l'esprit que son corps, aux couleurs enfin  agréablement rassurantes, n'était couvert que par une chemise entrouverte sur ses sous-vêtements. Elle s'en contrefichait. Seul un but comptait ; Buck. Il pourrait tout arranger, n'est-ce pas ? Lui dire que tout cela n'était qu'un sinistre mauvais rêve, la bercer de ses bras réconfortants et la laisser se reposer, d'un dernier adieu, d'un léger baiser sur le front. Lui prouver qu'elle n'allait pas tout perdre pour rien, la laisser se réveiller dans son étreinte brûlante. Elle courait, la course de sa vie, pieds nus contre le bois chauffé par le soleil du pont. Elle courait, trébuchait, maladroite et désespérée. Son ventre rond en évidence, enfin, ses jambes humides et blanches se battant pour gagner.

Elle arriva, à bout de souffle, contre la porte de la cabine qu'elle supposait être celle de Buck. Elle s'y jeta à corps perdu. Ne l'effleura pas l'idée qu'il ne puisse être là pour la tirer du trou noir, lui, lapin blanc tentateur. Elle réussit à émettre un croassement incertain, plus fort qu'elle n'avait jamais pu le faire. Elle criait, une fois encore. Elle réclamait de l'aide, elle, bien loin de la reine de glace qu'elle laissait prendre le dessus, toute fierté depuis longtemps effacée. Elle n'était plus qu'à sa merci, dépendant de son bon vouloir et de sa capacité. Pour la première fois, elle le voulait, elle voulait ses baisers et ses caresses rassurantes, elle voulait de l'attention. Juste pour elle. Pas pour ce fœtus qui réclamait leur temps, qui brisait leur futur. Elle criait, pour tout ce qu'elle avait retenu. Pour son visage inexpressif qui prenait alors les traits de la peine, d'une douleur inimaginable, insurmontable. Avait-elle déjà connu le bonheur ? La connaitrait-elle un jour, cette plénitude ? Serait-elle toujours cette machine aux rouages complexes, incapable d'aimer ? Elle n'avait pas la réponse. Buck était, sa réponse. C'était à lui de battre les cartes.

Elle criait, d'une voix brisée par l'angoisse, aux accents désespérés.

    « Buck ! Buck ! Ça arrive, ça arrive ! Buck, pitié ... ! »


Elle se laissa glisser le long de la porte, griffant de ses mains le bois blanc.   Elle ne supportait pas ces secondes silencieuse. Elle voulait dormir, oublier, oublier... La douleur s'en chargea. Elle n'avait d'expérience que ses maigres souvenirs des cours, et aurait alors supposé une contraction. Mais c'était mille fois pire. Un rocher aux angles aigus et en fusion, qui se frayait un chemin à travers son corps tordu. C'était pire que tout. Rougeoyant, lui rappelant à quel point elle était faible. Elle hurla, une dernière fois, un dernier cri de douleur, et s'effondra sur la moquette épaisse. Elle pleurait. Les larmes coulaient d'elles-même, Nirvana incapable de les retenir, sur ses paupières plissées par la souffrance. Ses traits étaient tordus, sa main tendue en un ultime appel de désolation.

Le début de la fin. Elle s'ouvre au terme.
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MessageSujet: Re: o6 ; living easy, living free, i'm on the highway to hell   o6 ; living easy, living free, i'm on the highway to hell Icon_minitimeLun 12 Sep - 18:09


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Comment Buck imaginait son avenir, étant enfant ? Avait-il prévu de devenir père prématurément, amoureux fou d’une femme compliquée, recherchant la liberté par-dessus tout, et fuyant son amour ? Il n’avait jamais envisagé un instant sa vie de cette façon, de ce point de vue. Il pensait, comme la plupart des petits garçons de son âge, devenir un grand sportif, une star mondialement connue, un brillant avocat, ou que sais-je encore. Avoir une famille. Une vie simple, une vie sans surprises, banale dirons-nous. Pas de quoi faire un roman. Mais la drogue s’en est mêlée. Les filles également. Et tout ça a suffi à Buck pour sombrer. Il a réussi à s’en sortir, durant quelques années. Il s’est battu contre lui-même, se fixant une limite pour ne pas aller trop loin, même si aux yeux de tous, il était déjà trop tard. Mais au fond de lui, il savait que non. S’il faisait tout ça, c’était par mal-être. Il se sentait seul, incompris, incomplet. La mort de sa petite sœur l’avait profondément marquée, et l’indifférence de ses parents n’avait rien arrangé. C’était un appel au secours. Un appel que personne n’a su percevoir. Alors il a arrêté d’espérer. Il a cessé de croire qu’un jour, on essayerait de l’aider. Il savait que, désormais, il ne pouvait compter plus que sur lui. Il était seul. Définitivement seul.
Il avait donc décidé de partir. Quitte à être seul, autant l’être jusqu’au bout. Il avait tout abandonné derrière lui. Tout. Il avait embarqué sur le Royal Majestic, dans le but d’élargir ses horizons. De nouvelles rencontres, de nouvelles conquêtes. Mais il n’était pas préparé à la rencontre qu’il allait faire. Il ne croyait pas au coup de foudre, au grand amour. Il ne croyait d’ailleurs pas à l’amour tout court. Mais elle était venue. Ou plutôt, il était venu à elle. Il avait profité de son désespoir. Il en avait fait sa proie. Et il avait gagné. Ou du moins il le pensait. Il s’est passé quelque chose, quelque chose d’indescriptible. Un amour est né entre eux. Rien de comparable à ce qu’on peut lire dans les contes de fées, loin de là ! Un amour compliqué, brisé, voué à l’échec. Personne ne pariait sur eux. Un toxico et une marginale. Sans oublier la chair de leur chair. Ce bébé, qu’ils n’avaient pas voulu. Cet accident qui les avait réunis.
Depuis que Buck avait appris qu’il allait devenir père, il avait largement eu le temps de réfléchir à sa future condition. Mais il ne l’avait jamais fait. Ou du moins, pas avec approfondissement. Il arrivait mal à s’imaginer sa future vie avec Nirvana, avec leur bébé. Parce que tout était bien trop bancal. Il se disait prêt. Peut-être pour essayer de la rassurer. Parce qu’il savait que ce bébé lui coûtait beaucoup plus à elle qu’à lui. Elle avait des rêves, des désirs. Elle aurait pu faire quelque chose de sa vie. Tandis que lui, il était déjà au plus bas. Il n’avait rien à perdre. Tout à y gagner. Il n’avait pas de perspectives d’avenir. Il avançait juste, sans savoir ce que le lendemain lui réservait. Mais une chose était sûre. Il était prêt à se ranger. Prêt à se calmer. Prêt à faire certains sacrifices pour rendre les choses plus faciles. Il voulait être un bon père, essayer au moins. Certes il ne serait pas le meilleur. Quel père se drogue ? Mais il voulait faire des efforts. Cet enfant devait avoir sa chance de réussir. Il ne devait pas être condamné, alors qu’il n’avait même pas encore vu le jour.
Et puis il y avait Nirvana. Nirvana si compliquée, qu’il n’arrivait plus à la suivre. Elle avait avoué l’aimer. Il ne lui en fallait pas plus. Il était prêt à endurer bien des choses. Il savait à quoi s’attendre. Mais cela ne lui faisait pas peur.

Il sursauta. Des coups frappés à la porte. Puis sa voix éraillée, usée par des pleurs silencieux. Il l’aurait reconnu entre mille. Il lui fallut un certain temps pour prendre conscience de la situation. Elle était à sa porte, gémissant, suppliant presque. Et lui. Que faisait-il ? Il était assis sur son lit, la cigarette à la main. Un dernier cri, puis un bruit sourd. Il mit quelques secondes à s’éveiller. Il jeta la cigarette qu’il avait dans la main dans le cendrier, et traversa sa petite suite en quelques enjambées. La main sur la poignée, il voulut ouvrir la porte. Il avait un mauvais pressentiment. Au fond de lui, il savait très bien ce qui était en train de se passer. Quelle scène se jouait devant ses yeux. Il ouvrit doucement la porte, et heurta quelque chose, ou plutôt quelqu’un. Elle était là, assise par terre, crispée, en souffrance. Son cœur se serra. Que devait-il faire maintenant ? Il avait réfléchit – vaguement – à l’après. Mais il n’avait jamais réfléchit au pendant.

« Nirvana.. Nirvana ! Il arrive ? C’est ça ? »

Il s’accroupit à ses côtés, et vit les larmes sur ses joues. Il l’avait rarement vu pleurer. Cette détresse le touchait. Il aurait aimé pouvoir l’aider, mais il ne savait pas quoi faire. Il espérait qu’elle lui dise quoi faire, qu’elle le guide. Même si, sincèrement, elle ne semblait pas vraiment en état de dire ou faire quoique ce soit. Buck essayait de ne pas céder à la panique. Ca aurait été trop simple. Il fallait qu'il garde la tête froide. Paniquer ne servait à rien. Ca n'allait certainement pas les sortir de cette situation. Il fallait agir, et vite. Il ne savait pas en combien de temps un.. bébé pouvait venir au monde. Mais il ne tenait pas à ce que son enfant, leur enfant, vienne au monde dans ce couloir. Alors quoi ? Il devait emmener Nirvana aux Urgences ? Oui, c'était ça. Il fallait qu'il l'emmène voir un médecin. Maintenant.

« Il faut qu’on aille à l’hôpital. Tu te sens capable de marcher ? »

Question stupide. Parce que peu importe la réponse, ils ne pouvaient pas rester ici.
Ne pas paniquer, ne pas paniquer...
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Nirvana T. Prescott
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Nirvana T. Prescott

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MessageSujet: Re: o6 ; living easy, living free, i'm on the highway to hell   o6 ; living easy, living free, i'm on the highway to hell Icon_minitimeJeu 15 Sep - 19:10

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I was a little girl alone in my little world who dreamed of a little home for me.
I played pretend between the trees, and fed my houseguests bark and leaves, and laughed in my pretty bed of green. I had a dream, that I could fly from the highest swing. I had a dream. Now I'm old and feeling grey. I don't know what's left to say about this life I'm willing to leave. I lived it full and I lived it well, there's many tales I've lived to tell. I'm ready now, I'm ready now, I'm ready now to fly from the highest wing.

I had a dream.


Nirvana souffrait. C'était de la douleur pure, comme elle n'en avait jamais ressentit. Une douleur écarlate, une douleur sourde, inconcevable, dont l'origine même n'était pas claire. Elle était toute entière tournée vers, les paupières plissées de désespoir. Les larmes coulaient librement, pour la première fois, coulaient, coulaient. Elles étaient brûlantes, glaciales, sur ses joues amaigries, glissaient comme une énième claque. Elle subissait, s'efforçait de le faire en silence, seulement secouée de sanglots retenus, plus violents à chaque vague de cette fournaise fatidique. Elle s'embrasait. Son bas-ventre se déchirait au rythme de ses balancements, des révulsions de ses yeux. Prostrée, elle se laissait faire, ne luttait plus. Elle ne pouvait plus. Sous ses paupières, le monde était amaranthe, carmin, couleur de sang frais, cramoisi, rubicon, vermeil. Écarlate. Couleur de douleur. Couleur du feu qu'elle endurait. Rouge et Noir. Noir, à l'instar de la Mort qu'elle sentait s'approcher lentement, la faux à la main, Noir comme la prison que chaque seconde créait pour elle. Elle mourrait. Mais elle mourrait digne, sauvant ses idéaux. Elle ferma les jambes, de force, retenant un cri devant ce burin, cette masse solide et puissante, qui tentait de passer outre. Son corps suivait la procédure. Et elle mourrait, sous l'emprise de ce Mal refoulé. Et elle mourrait, seule.

Elle ne réagit pas quand la porte vint frapper doucement son crâne endolori, elle ne le sentit pas venir. Ses pas précipités et son odeur de tabac froid. Elle resta prostrée dans cette interminable fin, dans l'attente d'une délivrance qui ne semblait jamais venir. Jamais, jamais, elle n'avait connu pareille souffrance. Elle voulait mourir. Mais elle souleva la tête, à sa voix, son timbre inquiet et encore éraillé. Empressée, à s'en briser le cou. C'était lui, et uniquement lui, qu'elle voulait. Qu'elle n'avait jamais voulu. Et il allait la sauver, oui, l'emporter loin. Comme dans ces contes utopiques auxquels elle n'avait jamais cru. Ils allaient vivre heureux - sans enfants. N'est-ce pas ?

    « Nirvana.. Nirvana ! Il arrive ? C’est ça ? »


Elle leva des yeux suppliants, emplis de larmes, vers son visage net et bilieux. Il était terrorisé, autant qu'elle. Après tout, qu'y connaissait-il de plus ? Il aurait fuit toute histoire, venant de sa mère ou d'une voisine trop bavarde. Le regrettait-il ? Et regrettait-il Nirvana, sa victoire contre elle, cette nuit-là ? Regrettait-il d'avoir plongé trop vite, sans air, dans cette situation, de s'être embourbé sans réellement savoir comment ? Regrettait-il ? Nirvana n'aurait su répondre, elle. Oui, elle regrettait. Elle préfèrerait ne jamais avoir connu cet extase en caressant ses joues, sa barbe de quelques jours. Mais il lui suffisait de le fixer, avec ce regard plein d'espoir, pour retrouver cette raison destructrice et passionnée ; elle l'aimait. Et, par amour, elle allait le faire. Elle desserra l'emprise de sa volonté de son bas-ventre, et laissa une énième onde cuisante traverser son corps amaigri. Elle allait le faire. Au diable les conséquences ! Au diable la douleur ! Au diable, au diable, au feu qui la consumait ! Elle n'en pouvait plus, elle se mourrait de réfléchir. Elle allait le faire. Par amour. Même si elle n'en comprenait pas le sens, il était au tour de son corps d'agir.

    « Il faut qu’on aille à l’hôpital. Tu te sens capable de marcher ? »


Lui aussi, avait fait cet effort. Il tentait de garder l'esprit clair, de prendre les choses en main. Elle lui adressa ce qui, à défaut d'un sourire, devait paraître un rictus douloureux, et secoua nerveusement la tête, toujours prostrée à terre. La moquette épaisse la répugnait, elle avait besoin de sa chaleur à lui. Elle tendit les bras, dans un ultime mouvement sensé, et se laissa attraper. Maladroitement, bien qu'en proie à un sang froid exceptionnel, il la serra contre son torse noueux et tituba. Un pas, puis un autre. Un pas vers la fin. Vers le début d'autre chose. Nirvana entoura son cou de ses bras blancs, et enfouit, plus inquiète que jamais, son visage dans le creux de sa gorge. Il sentait le tabac, le musc et l'alcool bon marché. Il sentait bon, il sentait la délivrance. Elle apposa ses lèvres, blanchies par la douleur et la peur, contre sa peau chaude, appréciant le battement irrégulier et réconciliateur de son cœur.

    « Je t'aime, je t'aime. Oh ! je t'aime, je t'aime ! »


C'était un murmure tout juste inaudible, et éprouvant. Il ne devait sans doute pas l'avoir entendu, mais il la rassurait. Ils allaient s'en sortir. Tous les deux. Tous les trois. N'est-ce pas ? Elle hocha péniblement la tête, en réponse à sa question muette, traversée par une vague de cette fournaise implacable. Tous les trois. Le temps lui dirait. Le temps qui l'avait tuée. Buck la déposa à terre, cédant quelque peu à la panique, alors qu'elle déposait un ultime baiser, léger comme un battement d'aile, contre son cou. Une dernière caresse.
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MessageSujet: Re: o6 ; living easy, living free, i'm on the highway to hell   o6 ; living easy, living free, i'm on the highway to hell Icon_minitime

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