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o1 ; Si j'étais le roi, je me méfierai des As. [Temperance/Rachel]

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o1 ; Si j'étais le roi, je me méfierai des As. [Temperance/Rachel] _
MessageSujet: o1 ; Si j'étais le roi, je me méfierai des As. [Temperance/Rachel]   o1 ; Si j'étais le roi, je me méfierai des As. [Temperance/Rachel] Icon_minitimeVen 8 Oct - 16:52

Si j'étais le roi
je me méfierai des As

Il faisait noir...noir profond, noir onyx, comme mes yeux. Depuis le temps que j'attendais ce moment, enfin c'était la nuit. Enfin, ma vie continuait. Durant toute cette journée, j'avais enduré heures de retenue, heures d'arrêts que mes parents m'avaient obligé de faire. Mais là, c'était mon tour de gagner. J'enfilais une longue robe bleue, avec un beau décolleté plongeant, c'était mon jour, ou plutôt ma nuit. Je sortis de ma suite, regardant autour de moi pour vérifier que personne ne me voyais, et marcha jusqu'au pond. L'air était humide, humide et frais. Une légère brise salée souffla dans mes cheveux blonds. Je continuais mon chemin. Quand je le vis, un grand bâtiment, majestueux, interdit aux moins de 18 ans, le casino. Je vis une énorme foule protester à l'entrée, car il avait tout l'air d'être complet, il ne manquait plus que moi. Je passais devant la foule, l'air de rien, je n'avais même pas l'âge, même pas l'interdiction, mais je n'en avais que faire. Ici, j'étais moi.
Tout le monde me regardait avec ébahissement, les femmes demandant à leurs maris homme d'affaire comment avait-elle put passer sans que l'on ne la contrôle. Je n'en avais pas besoin, ici j'étais connue, ici j'étais la plus grande joueuse de poker qui soit.Je passais sous la grande arcade qui bordait l'entrée du casino, puis y entrait. Ça n'avait pas changé depuis la dernière fois, toujours aussi grand. Une fontaine était là, au plein milieu du casino. Je la contourna puis m'engouffra dans une petite porte tout au fond de l'énorme pièce. Puis, je les vis, ils étaient tous là, verre de Vodka à la main, cartes prêtes à jouer, il n'attendait plus que moi. Là dedans planait un énorme silence. La table de poker en bois d'ébène prônait au plein milieu de la salle. Je les salua puis m'assis tranquillement. J'avais commencé à jouer au poker très tôt, à 12 ans. Toute suite, on avait réalisé que j'avais un talent fou, une chance inouïe.
Je regardais mes cartes.

3 as, un roi. Une main parfaite, parfaite pour gagner. Le jeu commença avec une mise de 200 $, puis elle augmenta, 300 $, 400 $, 500 $ et à chaque fois je suivais. J'avais le jeu pour, et je pouvais gagner. C'était maintenant ou jamais, la mise était à 1000$, et moi j'étais à 4 as. Je posa. Eux posèrent. Ils avaient tous perdu et moi j'avais gagné. Ce que je ne savais pas, c'était que ce soir, une défaite bien plus grande que le poker se préparait. Je bus une gorgée de Vodka quand je la vis. Elle était là dans le coin, elle me regardait. Rachel.... J'étais morte, si mes parents apprenaient que je jouais au poker, en plus avec des sommes astronomiques, ça allait mal finir. Et je savais pourquoi elle était venue là, elle m'avait vue entrer et elle m'avait suivie. J'avais bien vu une silhouette se faufiler avec moi dans le casino, mais je n'y avais pas apporté plus d'intention qu'il n'en fallait. Une erreur, fatale même. Elle s'approcha, me toisa de ses yeux noisette et me lança un regard noir.
Elle me dit d'une voix calme:
- Je peux savoir ce que vous faites ici mademoiselle, de toute évidence vous n'avez que 17 ans et, si je ne me trompe pas, ce lieux n'est autorisé qu'a partir de 18 ans. Vous n'avez donc rien à faire ici.
Je la regarda d'un regard noir.
- J'ai mes raisons. Répondis-je.
- ...
- Si t'attends des excuses de ma part, j'en ai déjà fait et je ne pense pas en refaire. Dis-je d'une voix froide.
Ses yeux noirs me toisèrent. Je ressentis un petit frisson. Depuis l'accident, Rachel et elle s'était particulièrement évitée. En essayent à tout prix de ne pas ressentir la présence de l'autre. Pourtant, il fallait que ça tombe ce soir. C'était une manière un peu directe de lui dire ça, mais comment voulez-vous que je lui dise ça ? Je n'ai pas fait de mal non, je lui ai seulement dis quelque chose..
Puis, je fus prise d'une envie de lui rendre son regard. Je la fixa d'un œil perçant, l'air de lui dire ne me cherche pas, tu risquerais de te bruler les ailes. Nos deux regards se croisèrent, d'un côté les miens onyx, noirs et perçants et de l'autre les siens noisettes, fixés sur moi. C'était un véritable face à face. Mon alliance brillait d'une manière tellement forte qu'elle m'aveuglait presque. Je ne savais même pas pourquoi je l'avais mise, peut être un simple sentiment de culpabilité, ou alors de la haine, je n'en avais aucune idée...


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o1 ; Si j'étais le roi, je me méfierai des As. [Temperance/Rachel] _
MessageSujet: Re: o1 ; Si j'étais le roi, je me méfierai des As. [Temperance/Rachel]   o1 ; Si j'étais le roi, je me méfierai des As. [Temperance/Rachel] Icon_minitimeJeu 14 Oct - 18:04

o1 ; Si j'étais le roi, je me méfierai des As. [Temperance/Rachel] Iconbl11 o1 ; Si j'étais le roi, je me méfierai des As. [Temperance/Rachel] 43302210
Poker. Jeu qui semble se jouer avec des cartes et dans un but que le lexicographe ignore absolument. (Ambrose Bierce & Icons Obsession, IrishBreath)



Lumineux, voilà comment il fallait qualifier l'endroit où je me trouvais. Les lumières dansaient devant mes yeux ébahis, passant du rouge au violet et même au vert, une répétition de couleur que je commençais à connaître par cœur à force de les regarder. Les teintes colorés illuminaient le mobilier de la salle décorée par un grand styliste, dont j'ignorai complètement le nom, mais qui avait sur faire de la pièce un endroit accueillant mais classe, parfait pour le Casino, lieu de gain et de perte. Le son ambiant était particulièrement dérangeant : les passagers parlaient fort, criaient presque pour se faire entendre, à cause d'une musique pop qui était bien trop élevée, obligeant les voyageurs à s'exprimer bien plus fort qu'ils ne l'étaient obligé. Un cercle vicieux sans fin, qui ne s'arrêterait qu'au lever du soleil lorsque les esprits fêtards bien fatigués décidaient enfin d'aller se coucher, afin de se reposer pour la prochaine partie qui recommencerait encore et toujours...
Je m'engouffrais dans la salle la plus populaire du Casino, et la plus calme, afin de changer d'air. J'observais rapidement les gens autour de moi. Mais à quel jeu pouvaient-ils bien tous jouer? Au Poker, évidemment. Plusieurs tables installées trônaient dans la plus grande salle du Casino, toutes recouvertes d'un tapis vert menthe où étaient déposé des centaines de jetons, qui valaient de l'argent bien sûr, ainsi que LE tas de cartes, l'élément le plus important du jeu, celui qui décidait de votre sort dans la partie. Les joueurs étaient nombreux, très nombreux. Toutes les tables étaient prises, entourées de spectateurs curieux qui n'attendaient qu'à voir les coups de maître et qui restaient silencieux afin de respecter les autres. Les joueurs étaient de toutes classes. Bien habillés ou pas, ils ne voulaient qu'une chose, gagner de l'argent. Certains étaient bruyants comparé au silence qui régnait dans la pièce, feignant d'avoir de bonnes cartes en leurs mains, alors qu'ils bluffaient comme des novices. D'autres affichaient un visage impassible, les yeux rivés sur le croupier, et le Chef de Table, attendant avec impatience la prochaine carte. Je reconnus facilement les habitués, c'étaient les plus silencieux, les plus observateurs, regardant de droite à gauche en espérant déceler une faiblesse chez l'ennemi. Qui avait les meilleures cartes ? Qui allait gagner la partie et empocher la mise ? Telle était la question que se posaient les joueurs. Certains visages m'étaient familiers, sûrement des clients que j'avais dû croiser dans les couloirs, d'autres me faisaient plus penser à ceux qui essayaient de repartir avec un peu d'argent pour combler les fins de mois, observant leurs jetons diminuer lentement, mais sûrement.
Mais qu'est-ce que je pouvais bien faire ici ? Les jeux d'argent ne m'intéressaient guère. Ce n'était pas que je n'aimais pas jouer, mais que j'avais juste peur de perdre le peu de sous que je me réservais pour des occasions spéciales, et que je me refusais d'utiliser pour cette distraction très coûteuse. En vérité, c'était que je l'avais vue. Miss Princeton. J'avais dû faire une halte au Casino, pour y amener un client qui n'avait pas le sens de l'orientation. Par mégarde, mes yeux se posèrent sur sa longue chevelure blonde. Et je l'avais reconnue. Impossible de ne pas se souvenir d'elle, notre dernière conversion datait mais je ne l'oublierais pas de sitôt. Je l'avais aperçue avant qu'elle ne s'engouffre dans le Casino, en bravant l'interdit pour aller s'amuser toute la nuit. En vérité, elle n'avait pas commis une grave erreur, juste qu'elle n'avait pas l'âge légal pour aller jouer, et dont je ne manquerai pas de lui le faire remarquer ainsi que de réprimander les gardes à l'entrée, que je connaissais si bien pour leurs tendances à ne pas vérifier les papiers des jolies jeunes filles.
Je l'avais donc suivie, mais perdue de vue quelques instants, et elle m'avait échappé. Mais, j'avais appris d'une serveuse – oui, je connaissais énormément de personnes, exclusivement des membres du personnel – qu'elle avait l'habitude de jouer au Poker, et qu'elle se débrouillait plutôt bien dans ce domaine, comme celui de se faire passer pour une majeure. Bref, c'est pour cela que je m'étais rendue dans la fameuse pièce, réservée expressément pour ce jeu.
A présent, mes yeux vagabondaient dans la salle, et retrouvèrent ce qu'ils cherchaient en vain. Peut-être dépassai-je les bornes ? Mais peut-être pas.
Miss Princeton jouait, et semblait plutôt confiante. Elle suivait la mise sans broncher qui s'élevait de plus en plus, atteignant à 1000 $. Je fus surprise par le montant, pouvait-on dépenser autant pour un simple jeu de cartes ? Les riches pouvaient se le permettre. J'observais la fin de la partie, ils posèrent tous leurs cartes, elle posa, elle gagna. 4 as trônaient fièrement dans sa paume, et elle reçus le montant total de la mise un grand sourire sur ses lèvres rosées, et elle avala de l'eau. Non, ce n'était pas que de l'eau, c'était de la vodka ou quelque chose de ressemblant, cela se voyait à des kilomètres. Et c'est à ce moment que son regard légèrement bleuté croisa le mien. Elle me reconnut, et le malaise s'installa. Je la toisai des mes prunelles noisettes, et m'avançai d'un pas rapide mais élégant vers elle, au passage je saluai chaleureusement quelques voyageurs. Habillée de mon éternel uniforme, dont je tirais doucement sur la veste pour la remettre en place, je la saluai avec un sourire professionnel.

    - Je peux savoir ce que vous faites ici mademoiselle, de toute évidence vous n'avez que 17 ans et, si je ne me trompe pas, ce lieux n'est autorisé qu'a partir de 18 ans. Vous n'avez donc rien à faire ici, dis-je d'une voix calme.

Elle me répondit, avec une réponse si évasive, que j'avais juste envie de répliquer. Mais je me retins, je ne ferais pas une bonne Chef de Cabine, si je me comportais ainsi. Je fis mine d'accepter sa réponse, de toute façon, je n'avais pas le droit de m'immiscer dans la vie de mes clients.
Elle continua sur sa lancée, et ses paroles me troublèrent. S'était-elle vraiment excusée de notre bousculade ? Je n'en avais pas le souvenir, mais j'ignorai sa réponse. Je ne devais pas mélanger la vie privée et professionnelle. Certes, peut-être que notre altercation restait dans ma mémoire, mais je me devais de l'ignorer, ne serait-ce pendant mes heures de travail. Je fis abstraction, peut-être allait-elle se vexer ? Ce que je n'espérais surtout pas, mais elle devait bien comprendre ma réaction.

    - Bien. Je vous propose de vous raccompagner jusqu'à votre suite, afin de quitter cet endroit qui ne vous est pas encore autorisé. Bien sûr, je n'avertirais pas vos parents...Qu'est-ce que vous en dites ? Dis-je d'une voix calme mais douce, afin d'éviter que les autres joueurs ne se posent des questions.


S'ils apprenaient le véritable âge de la demoiselle, ils risquaient bien fort de s'énerver, plus qu'ils ne l'étaient déjà après avoir perdu autant d'argent. Et pour vous avouer, je lui rendais service, à Miss Princeton. Grâce à moi, elle pouvait éviter bien des ennuis.


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