o1 ; Regrettés Retrouvailles

Invité

Kathalina Evan

Elisa Stewart

De leurs ennemis les sages apprennent bien des choses.

Les jours empiraient ici, ce matin je m’étais encore fait avoir par l’un de ces maudits fils qui traine par ci et par là, un peu partout en gros. J’étais toujours aussi seule, avec pour seule amie, ma fidèle radio. D’ailleurs, elle se mettait à beugler en ce moment. Mais bon, espérons qu’elle ne tombera pas en panne… Je venais de finir de déjeuner, alors je me dirigeais droit dans ma chambre. Elle se trouvait entre celles de mes frères. Dès que je fusse arrivé, j’ouvris en grand mon placard couleur bordeaux et noir.

A l’intérieur, les vêtements s’empilaient les uns sur les autres. Mais ils n’étaient pas nombreux pourtant. Je ne possédais que quatre t-shirt et trois pantalons. Cela ne faisait pas vraiment beaucoup. J’eus une idée. J’enfilais donc mon sweet-shirt violet et un jean. Je mise vite fait mes converses et je sortis tranquillement de ma chambre. Une fois dans le hall, je me dirigeais dehors. J’avais eu l’idée d’aller faire les boutiques. Vu qu’il me manquait des vêtements et que j’avais grandement besoin de me changer les idées, c’était une très bonne solution.

J’arrivais au centre commercial. Maintenant, je me dirigeais vers le magasin le plus proche, 302 street. Ce magasin était assez cher en soi, mais papa m’avait donné un peu trop d’argent. Je me dis des fois, qu’il n’a que ça à faire, donner de l’argent (limite la jetée par les fenêtres). Je me dis qu’il y a des côtés bons à être riches. Même s’il y en a aussi des négatifs… J’entrais donc dans le magasin. Il était grand et beau. C’était comme si les rêves de petites filles se réalisaient. Quand elles rêvent de belles choses. Je me dirigeais directement vers les rayons pour les bas. J’avais aperçus un très joli short. Ce n’était plus trop la saison des shorts, mais après tout, on ne savait jamais. Je regardais la petite étiquette qui se trouvait derrière. Elle indiquait le prix qui était de… Waouh, 135euros. On peut dire qu’ils n’y allaient pas doucement avec les prix. Mais bon, il me plaisait tellement que je n’allais pas laisser passer cette occasion. Ensuite je me rendis au rayon t-shirt et cette fois je pris un haut des plus simples avec un panda sur le devant du-t-shirt. Il était tellement chou. J’arrêtais là, je devais vite rentrer à la maison car papa m’avait de l’aider pour je ne sais plus quelle raison. Je me rendais à la caisse lorsque je persécutais quelque chose, ou plutôt quelqu’un.

Je relève donc doucement ma tête. Et là je la vois, devant mes yeux. Je ne pensais pas du tout la trouver ici, et pourtant ce n’était pas une hallucination. Je pensais que je n’aurais jamais à les revoir, elle et les autres. La dernière fois qu’on les avait vus, on avait limite était à se battre, à se jetait les uns sur les autres. Pourtant, elle était là, toujours avec sa chevelure blonde claire et ses yeux bleu clair. Je me relevais donc et je la regardais, pas très gentiment d’ailleurs. Je lui dis sèchement :

-Je ne pensais pas te revoir avant un certain temps cousine…

Je relevais la tête au son de cette voix et fis signe a mes amis de partir.

- Vraiment? Pourtant, c'est moi qui devrais être surprise tu ne crois pas? Aux dernières nouvelles, les boutiques ce n'est pas ton truc...

J'ajoutais à ma tirade un sourire mi narquois, mi insolent.
Une vendeuse s'approcha de moi pour prendre mes habits choisis avec soin. Je les lui tendit et elle allait les mettre à la caisse. Puis je regardais attentivement ma cousine. Elle portait un T-Shirt violet et un jean. Ce qui lui allait a ravir évidemment. Ses longs cheveux miel tombaient en casacade sur ses épaule. Elle avait aussi mis ses converses. Un style qui la caractérisait si bien... Quand a moi je portait un haut noir a l’effigie d'un groupe de rock, un slim en jean bleu foncé et mes fidèles Louboutins cloutées le tout accompagné d'un sac Louis Vuitton. Dommage que nos relations est mal tournées. On s'entendaient si bien avant! Tout ça à cause des histoires de nos parents.Vraiment dommage. Malheureusement, a force d'avoir trainé ensemble, je lui ai enseigné quelques trucs... Dont le talent de lancer les répliques les plus poignantes. Ce qu'elle venait de prouver.

- Alors tu as embarqué sur le Royal Majestic? Pourtant je ne pensais pas que tu aurais pu te détacher des jupes de ta chère "nounou"...

Elle avait été gardée et élevée par une sorte de gardienne ou nounou. Sa mère étant morte, tout le monde avait été affecté. Mon père le premier. Malgré les disputes qui avaient séparé nos deux familles, il aimait énormément sa soeur. Mais cela n'a en rien apaiser la colère entre ma chère cousine et moi même... Bien au contraire.
Sans ajouter un mot, je mis une main sur la hanche et regardais ma petite peste préférée de haut. C'est l'avantage des chaussures Louboutin. On gagnait toujours 10 a 15 cm

Invité

- Alors tu as embarqué sur le Royal Majestic? Pourtant je ne pensais pas que tu aurais pu te détacher des jupes de ta chère"nounou"...

De ta chère nounou…Nounou…Nounou. Ce dernier mot tournait en rond dans ma tête. Pour toutes les jeunes filles normales, on aurait dit « des jupons de ta mère ». Mais je n’avais pas été comme tout le monde. Je n’avais jamais eu de mère. Jamais eu un soutien maternelle. Hélène, la nourrice engagée par mon père, était seulement une sorte de gardienne de garderie qui te garde jusqu'à ce que l’un des deux parents vienne te chercher. Sauf quelle travaillée à domicile, donc on avait plus qu’à attendre que papa ou l’un des deux garçons rentre. Eh oui, deux. Je ne comptais pas Jérémy comme l’un de mes frères, car il ne prend pas la peine de me compter parmi SA famille.
En gros j’avais vraiment été tout le temps toute seule. Toute seule ? Non pas vraiment. A une époque, Kathalina et moi étions très complices. Toujours à se fourrer dans des galères pas possibles, à se défendre l’une et l’autre et à s’amuser pendant une éternité. Malheureusement, ce temps était résolu et c’était désormais la guerre entre nous. Je suis sortie de mes pensées, un goût d’amertume dans la bouche. Je n’en revenais pas qu’elle osait allée si loin. Elle me fixait de haut, sur ses chaussures Louboutin. Je relevais donc la tête, avec mon aire insolente, qui ne m’avait plus servi depuis que j’avais cassé le verre de la voisine. Je plantais mes yeux sombres dans ses prunelles bleues ciel.

-Qui te dit que je suis toute seule sur ce bateau ?Qui te dit que l’on tenait à ce qu’Hélène vienne avec nous ? Je te signale qu’elle n’est pas de ma famille. Je ne vois pas pourquoi je tiendrais à rester avec elle. De toute façon je n’aie même pas eu mon mot à dire…

Elle m’énervait vraiment avec son air hautain, supérieur.Elle croyait que quoi, qu’elle était la meilleure ? Que l’on devait tous s’aplatir à ses pieds ? Après tout, c’était seulement mon avis. Une seconde caisse venait d’ouvrir à côté de celle ou se trouvait les vêtements de Kait. J’avançais de deux pas pour pouvoir m’y rendre laissant dans mon dos Kathalina, qui n’aura aucun mal à revenir vu que sa caisse se trouvait là…

-Bonjour mademoiselle. Cela vous fera 205 euros s’il vous plait. Je sortie une liasse de billet et la tandis à la caissière. Je lorgnais sur le côté ma cousine, grande et blonde.

-Ah tiens donc, venir sur ce bateau était une obligation? C'est vrai tu me dira, venir ici, c'est vraiment un calvaire... Si en plus Hélène n'est pas venue... Tu dois te sentir bien perdue non?

Je la suivie jusqu'a la caisse et cacha ma surprise devant la liasse de billet. A ma connaissance, la demoiselle ne possédait pas autant d'argent. Enfin autant d'argent sur elle.
Sur son visage, je lisais l'agacement. Ben quoi, je pouvais même plus la taquiner maintenant? J'étais pas a mon maximum sur l'échelle de mes saloperies. Je me m'y sur une hanche, en la regardant attentivement. Elle soutenait mon regard. Quoi parce qu'elle me faisait de la provocation en plus? Nan mais ho, où va le monde?
Je soupirais d'un air exaspéré. Un long soupir. Le tout en la fixant.
La caissière s'excusa car elle devait aller chercher des sachets plastiques, histoire de pouvoir emballer les affaires de ma petite cousine.

- Même pas foutue d'avoir assez de sachets en stock!

Sa bouche tressaillit, comme si elle avait voulu réprimer un sourire.

- Bon ben les connaissant, t'en a pour un moment.

Je me rappelais les rares moments où l'on s'étaient bien amusées. Cela remontait a longtemps désormais. Les deux petites filles blondes riant aux éclats me manquèrent soudain. Complices, insolentes et toujours là où on ne les attendaient pas. Ah, le bon vieux temps!
Je me dirigea vers ma caisse, située juste à coté de la sienne. La caissière encaissa mes achats et alla elle aussi chercher les fameux sacs plastiques. Rah, et j'avais cours dans trente minutes. Je me pencha en avant et pris appuis sur le tapis roulant (qui était à l'arrêt). Je fis pianoter mes doigts dessus. Je continuais de la fixer.

- Sinon, ma petite cousine, quoi de neuf? lui demandais-je d'un ton sarcastique.

Invité

[Désolée, je dois avoir un problème avec l'ordi --']

Raah et juste pour pouvoir me la faire supporter encore
quelques instants, la vendeuse n’avait plus de sac en stock. Elle venait de
s’absenter tout en s’excusant. Je me demande comment ça se fait que ce magasin
soit aussi réputé alors qu’il n’est même pas vraiment organisé. C’est censé
être un magasin de luxe ça ? Effectivement les prix battaient des
records & le rangement était quasiment parfait, mais l’organisation est
importante aussi. Bon, ça ne servait à rien que je pense à ça, vu que ça n’y
changerais rien. Pour me sortir de mes pensées, ma cousine
« préférée » continuait de parler en rabâchant elle aussi sur leur
manque de sachet. Je pu à peine réprimer un sourire à cause du fait qu’on
penser toujours la même chose. Malheureusement notre amitié était révolue.
Quoique, nous nous trouvions toute les deux sur le même bateau & pour je ne
sais combien de temps. Les choses pouvaient changer, la vie est tellement
bizarre. Mais son ton sarcastique me demandant quoi de neuf me rappelait que ce
n’était pas près d’arriver non plus. Je me retournais vers elle. Elle était
limite affalée sur le tapis roulant noir de la caisse. Je lui répondis
calmement :

-Rien qui ne t’intéresserais vraiment je pense vu la façon
subtile avec laquelle tu m’adresse la parole. Mais bon, je commence à m’y
faire. & toi ?

Je dois avouer que c’est normal qu’elle n’est pas vraiment
envie de parler, mais je n’aurais peut-être pas dut dire ça. Après tout, on
parler de la même façon l’une envers l’autre de puis tout à l’heure. Le temps
de nos jeunes années remontait à loin maintenant. Peut-être que mes pensées
positive avec un soupçon d’espoir étaient folles & complètement impossible.
Nous n’étions plus vraiment du même monde & je ne savais pas si j’avais
encore envie d’être dans le sien… La caissière venait de revenir avec mes sacs.
Je lui dis merci & m’avançais vers la sorti. Je m’arrêtais juste avant
& attendis ma cousine. Même si je l’aimais plus vraiment, nous étions en
train de parler. Je n’étais pas garce à ce point.

Contenu sponsorisé