03 ; La neige. La musique. Et hop, une amitié qui se forme [Pv Caly <3]

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[Mon premier RP depuis deux mois, ou presque...]

Une nouvelle vie. La mienne. Enfin. Après dix-sept ans passés à New York, le moral peu à peu rongé par le quotidien, je volais enfin de mes propres ailes. Enfin, sauf pour la partie financière, qui (théoriquement) serait payée par mes chers géniteurs. Théoriquement, car j’étais partie avec mes valises laissant simplement un mot qui disait « Je pars. Tant pis pour vous, il fallait penser à m’aimer de temps en temps. Je ne vis pas d’eau fraiche et de verdure mais d’amour et d’affection. Vous m’avez pris, ma nourrice, mon enfance et ma joie de vivre, maintenant à vous d’en assumer les conséquences. Vous recevrez la facture de Royal Majestic, le bateau ou j’ai embarqué. Si vous ne voulez pas payer, tant pis, je me débrouillerais. Sans vous, encore une fois. Apolline. » Ces mots tracés sur un simple post-it jaune me coupaient définitivement de mon passé aux Etats-Unis. Passé que je ne regretterais pas. La veille, j’avais acheté un billet d’avion par le biais d’Internet, préparé mes valises, pris le taxi jusqu'à l’aéroport. Et pris l’avion pour la première fois de ma vie. J’avais toujours rêvé de voler, même si ce n’était que portée par une énorme et bruyante carcasse de métal. Arrivée à Chicago, la ville d’où partait le Royal Majestic pour sa prochaine escale en Argentine. L’Argentine. Un endroit qui me semblait idéal pour un nouveau départ. Je ne parlais pas un mot d’espagnol, mais me débrouillerait très bien avec l’Anglais.

Cela faisait maintenant deux jours que j’étais à bord du paquebot. Deux jours que je réapprenais à vivre. La suite que j’avais choisie était bien sur en première classe, d’un luxe à couper le souffle. Je pouvais y prendre mes repas si je le désirais. En fait, je pouvais y faire à peu près tout ce que je voulais, je n’avais qu’à sonner du personnel. En deux jours, je n’avais pas encore eu l’occasion d’explorer tout le bateau, et plusieurs semaines ne ne suffiraient probablement pas pour tester toutes les activités qui s’offraient à moi. Et s’était tant mieux. Je comptais bien rester plusieurs mois à bord du Royal Majestic, et me fichait totalement de ce que je ferais ensuite, fidèle à ma devise « Carpe Diem ». Profite de l’instant présent. Cette nuit la, je n’arrivais pas à dormir. Je n’avais pourtant ni trop chaud, ni trop froid, ni trop de soucis en tête. J’étais simplement en manque de musique. Certains sont en manque de leur chéri, moi de ma flûte. Chacun son truc. Je sortis de mon lit, enfilait une robe de chambre en polaire, des chaussons par-dessus les chaussettes que je mettais toujours pour dormir, puis sortit ma flûte de son étui de cuir rembourré et assembla les trois morceaux d’argent. Puis je sortis sur le pont. Il neigeait. De gros flocons blancs qui tombaient lentement du ciel, avec lenteur et poésie, enveloppant peu à peu le bateau d’une fine couche de poudreuse banche. J’avais déjà vu la neige, une fois, à New York. Mais elle avait vite fondu, recouvrant les rues d’une boue liquide et brune. Ici, en plein océan, c’était… magique. C’était comme si un géant saupoudrait le monde de sucre glace, pour figer dans l’instant présent un univers qu’il avait mis des siècles à façonner. Sortant ma flûte de mon peignoir ou je l’avais glissée pour la protéger, je me mis à jouer. Pierre et le Loup, la partie de l’Oiseau, un morceau court mais rapide et joyeux. Cette mélodie était l’une des premières je j’ai joué. A l’époque, ma prof, Myriam, m’accompagnait. Mais maintenant j’étais seule, seule avec mes souvenirs qui remontaient peu à peu à la surface… il me semblait avoir remonté le temps plusieurs années en arrière. La première fois ou j’avais vue de la neige, même si ce n’était qu’en plein Manhattan, . Après l’école, j’avais été à l’école de musique, comme tous les soirs. Myriam m’avait appris quelques chants de Noël, puis nous avions partagé un chocolat chaud en regardant les flocons danser par la fenêtre.

Mes doigts faisaient d’eux même naitre la mélodie, cette mélodie qu’ils connaissaient par cœur pour l’avoir joué des dizaines et des dizaines de fois. La neige tombait toujours. La musique résonnait toujours. Les souvenirs affluaient toujours. Un bruit de pas se fit entendre. Je sursautai, arrêtai de jouer, et me retournai.

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[Mon Rp est très court, mais j'ai voulu le faire trop vite x) Désolée ]

Je sors. Les derniers mots que je venais de crier. M’avaient-ilsentendu ? Peu m’importait. L’air était très frais, j’étais vêtue d’unsweat couleur sombre sur un slim et chaussée de botte avec fausse fourrure. Ceschaussures étaient en train de faire fureur, pourtant je ne les portais pas parenvie. Je les trouvais trop … Simple ? Dehors, un horizon tout blanc. Quelpaysage rêveur. Je pouvais rester là des heures sans m'ennuyée, sans me lassée.Ce n’est pas en Californie que j’aurais eu ce comportement. J’aurais plutôt dégradéce bel endroit. J’aurais pris une bombe de couleur rose fuchsia et taguais engros sur la glace. Seulement ici, maintenant, je n’avais pas cette idée entête. Je commençais à redevenir petit à petit la petite fille gentille, drôle etrêveuse que j’avais été à Cannes. Cannes. Je n’y avais jamais vu de neigelà-bas. Sauf peut-être une fois, cette fois là, tout le monde était sorti dansles rues. Nous faisions des batailles de boules de neige avec un peu tout lemonde. On ne connaissait pas la moitié des gens, mais nous étions si heureux.Rien qu’a ce souvenir, je souris. Un petit sourire de un quart. Un petitsourire magique qui rappelait la joie et la bonne humeur d’autre fois. Qui ravivait en moi de bon et beau souvenirs. Unflocon atterrit sur mon nez, m’arrachant un petit cri de surprise, il était sifroid, si petit. Je tendis la main,voulant en attrapé un. Juste en tenirun, du moins, essayé d’en tenir un. Puis le voir se fondre sur moi. J’étais heureuse, heureuse de savoir quetoute ma vie commencée à nouveau, qu’aujourd’hui était un nouveau jour. Pour toutrecommencer, pour tout refaire, repartir à zéro. Je marchais sur le pontsupérieur, je regardais les alentours, touten douceur, j’essuyais quelques flocons venus se regroupés sur un banc et je m’assis.J’étais désormais face à l’océan. Combien de fois j’avais rêvais de voler audessus, tout en le touchant du bout de la main. Comme le faisait Wendy dansPeter Pan. C’était mon film Disneypréféré, j’avais dût voir ce film plus de 100fois. De voir l’océan depuis leciel devrais être magnifique… Magique. Dansla brise du vent me vint une mélodie, un classique, je dirais de la flûte. J’avaisdéjà entendu cette mélodie… Pierre et le loup. Je me laissais entrainée par le son demélodieux de la flûte. Je voulais découvrir qui jouait aussi bien ce morceau demusique. J’avançais lentement, doucement. Je commençais à fredonner au rythme dela flûte. Cela du me trahir car d’un coup, la musique s’arrêta. Je m’approchaiset découvris une fille, elle devait à peu près avoir mon âge. Ses cheveuxétaient blonds et tombaient en cascade sur ses épaules. Elle était vêtue assezchaudement, du moins plus que moi. Tout en souriant, je lui dis :

-Salut, c’était très beau ce que tu jouais
.
Je ne m’y connaissais pas vraiment en musique, mais je luidonnais quand même mon avis, après tout, c’était ou ça, ou je me taisais. Maisje me rappelais soudain que je ne m’étais même pas présentée.

-Au fait, je m’appelle Calypso, je suis une Silver.

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[Ca ne me dérange absolument pas que tu fasse des post courts, au contraire ça me parmet de me sentir moins nul quand je fais des trucs de 20 lignes ^^]

Une jeune fille se tenait derrière moi. Elle n’avait pas l’air d’une fille spécialement sage, avec son style de rockeuse, ses cheveux teints, ses yeux largement soulignés par un trait d’eye liner noir. Mais l’habit ne fait pas le moine. Qu’elle soit restée à l’écouter était déjà une preuve d’attention, de bonne volonté, même. Mais toutes les racailles n’ont pas un lourd passé, peut-être avait elle connu une enfance heureuse, ou elle avait appris à aimer la musique. Elle fit le premier pas en prenant la parole :

- Salut, c’était très beau ce que tu jouais
- Merci.

Bravo, Apolline. Franchement la classe, pour une première rencontre avec quelqu’un. Plus original, tu meurs. Tu devrais faire du théâtre, ça t’aiderait peut-être à devenir moins stupide en présence de gens potentiellement sympa. J’allais essayer de réparer un peu mon manque d’originalité quand elle reprit la parole :

- Au fait, je m’appelle Calypso, je suis une Silver.
- Moi c’est Apolline, je fais aussi partie des Silver. Tu fais de la musique ?

Si c’était le cas, bonne pioche, j’avais trouvé un sujet de conversation quasi inépuisable pour ma part. Sinon, je devrais pousser un peu plus loin la conversation… Qu’elle fasse également partie des Silver ne m’importait pas énormément, car je ne faisais pas de différence entre les Gold, les Bronze et les Zirconium. Les différences de richesse marquent seulement les modes de vie, pas le caractère des personnes. Enfin, parfois si, si on prend comme exemple des filles qui à être trop gâtées sont devenues des pestes. Mais à New York, malgré que je fréquente une école « de riches », je connaissais quelques personnes de classe « moyenne » qui paraissaient sympathiques. Ce n’était pas mes amis, ça non. Pour la simple raison que je n’avais pas d’amis. Je n’étais que la fille un peu bizarre, qui vivait dans son monde, la descendante de Mozart en personne. Parfois, une personne plus ouverte que les autres m’abordait, mais il se rendait vite compte de mon asociabilité et repartait parler voitures ou chiffons avec son groupes d’amis.

Calypso. C’était un joli nom. Il me sembla, d’après un très lointain cours de français, que c’était également le nom d’une déesse de la mythologie grecque, ou bien d’une magicienne. Elle vivait dans une grotte, sur une île splendide perdue au milieu de la Mer Méditerranée. Mais une malédiction pesait sur elle ; elle était condamnée à tomber amoureuse de tous les héros de passage dans son refuge, et les héros en question étaient obligés, pour une raison ou pour une autre, de repartir. J’étais étonnée de m’en rappeler, non pas que j’étais inattentive en cours quand j’en prenais encore, mais parce que j’avais la mauvaise habitude d’oublier les choses dès qu’elles ne me sont plus utiles. J’apprends, je fais le contrôle, j’oublie. Peut-être l’histoire m’avait-elle un peu touchée aussi, me rappelant ma propre histoire. Je m’attachais aux gens, puis ils partaient aussi vite qu’ils étaient arrivés. Le cerveau humain est une chose bien étonnante. Il peut mettre des années à oublier quelque chose, et, à cause d’un son, d’une parole tout revient brusquement à la surface. Et j’avais envie d’oublier mon passé à New York, cette enfance gâchée, cette fuite continuelle contre la routine et la solitude. Comparée à d’autres, mon histoire n’est pourtant pas si terrible. Mais je déteste perdre mon temps, et pour moi rester 17 ans dans la même ville, à fuir la quotidien, c’est exactement ce que j’appelle perdre mon temps. Ici, sur le Royal Majestic, je pouvais enfin vivre ma vie à fond, découvrir plein d’activité, faire quelque excès, me faire des amis, des vrais, pas juste des personnes avec qui je passe du temps pour ne pas être seule.

Invité

- Au fait, je m’appelle Calypso,
je suis une Silver.
- Moi c’est Apolline, je fais aussi partie des
Silver. Tu fais de la musique ?

Oh de suite
une question qui pourrait nous familiarisée l’une et l’autre. Ce ne sera sans
doute pas difficile de se lier d’amitié avec elle. Elle a l’air tellement
sociable alors que moi je suis un peu plus … Comment on dit déjà, Ah oui, « sauvage ».
Elle avait l’air sûr d’elle. Pour quoi devait-elle me prendre. Je me rappelle qu’as
l’époque, lors de mes voyages en Europe, je me faisais toujours un tas d’amis.
J’étais tellement heureuse, déjantée & sociable. Aujourd’hui, j’avais plus
l’impression d’être l’ombre de moi-même. J’avais un peu recommencé mes folies,
mais ça s’arrêtais là. La rue m’avait vraiment changé & j’espérais vraiment
pouvoir redevenir moi. Là sur le moment, je réfléchissais et tout et tout, mais
j’avais oubliée que Apolline était devant moi et attendais ma réponse.

-Oui j’en
pratique. Du moins, je n’en ai pas fait depuis un petit bout de temps. Je fais
du piano et de la guitare. Mais en quelques sortes, mon instrument préféré est
ma voix. Aimes-tu chanter ? Ou alors, pratiques-tu un autre instrument ?

Le chant
était tout pour moi. Je l’avais compris lors de mes 6ans, j’habitais encore en
Grèce à ce moment. On ne peut pas dire que j’étais vraiment mature, mais
pourtant ça m’est bien arrivé. Je me
trouvais au Cp, tout le monde chuchotaient, moi y compris. J’étais en train de
débattre, avec une copine, quelle couleur était la plus jolie. J’insistais en
disant que le violet était magnifique (c’est toujours le cas d’ailleurs) mais
mon amie disait que c’était le rose. Nous papotions lorsque plusieurs garçons
de la classe se mirent à rires. Ils pointaient une fille du doigt. Elle s’appelait
Desdémone, un très joli prénom, et elle était la fille la plus timide de la
classe. Elle était tout le temps plongée dans son monde. & là, les garçons
se moquaient d’elle car elle chantait. Moi aussi j’aimais chanter, seulement je
n’étais pas assez extravertie pour le faire en public. Toute la classe s’était
mise à rire en jetant des regards moqueurs vers Dess. Moi je ne rigolais pas,
ça aurait pu être de moi que tout le monde se moquer, et j’aurais apprécié que
quelqu’un vienne me défendre. J’aurais voulu le faire pour Desdémone, mais je n’étais
pas assez courageuse pour ça. Au bout de quelques minutes, la sonnerie pour la
récré sonnait. Tout le monde sortis en trombe de la salle laissant derrière eux
une gamine en larmes & un débile qui la regardait tristement. Eh oui, je n’avais
pas beaucoup d’intelligence en fait. Je m’approchais de Dess & lui dit :
« Ca va ? » Eh oui, je ne pouvais vraiment pas faire mieux que
ça. Elle me regarda, ses yeux étaient rouges et mouillés de larmes. Elle me
répondit de sa voix tremblotante : « Pourquoi tout le monde est
si méchant avec moi ? N’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de ma
vie ? De m’exprimer comme je le souhaite ? & pourquoi es-tu là
toi ? Tu es comme tous les autres ! » Je le savais très bien que
j’étais comme tout le monde. J’avais aussi peurs qu’eux de m’exprimer. Mais je
me risquais quand même à lui demander : « Pourquoi aimes-tu autant
chanter ? » Elle se tourna vers moi, les yeux ronds, comme si je
venais de sortir la connerie du siècle. Mais elle dit pourtant : « Le
chant est le seul moyen que je trouve pour m’exprimer. On peut dire tout ce que
l’on veut en chantant, même des choses parfois difficiles à sortir. » Là
je compris ce à quoi servait le chant. & depuis ce jour, je passe mon temps
à chanter, pour n’importe quelle occasion. Je serrai à toujours reconnaissante
envers Dess. Je n’étais plus aussi insignifiante & naïve désormais, même si
je restais à un niveau d’intelligence très bas. J’aurais bien aimé la revoir,
seulement j’ai tellement déménagée que jamais on ne se serait retrouvée. Peut-être
que Apolline avait aussi cette même pensée que Dess mais envers la musique. Je
pense qu’en ce cas, Apolline serait une amie formidable, avec laquelle je m’entendrais
à merveille. Seulement, si ce n’étais pas le cas, j’espérais qu’elle ne me prendrait
pas pour une folle. Manquerait plus que l’on m’emmène à l’asile & ma vie
serait totalement gâcher… Alors toujours en silence, j’attendis ça réponse.
Elle avait l’air si … En phase avec la musique ?

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