« baby baby it's a wild world. »
ϟ lou & luca

Les gens étaient fous. Totalement décérébrés, sauvages à un point de non retour. Et c'était sans nul doute cela qui était tellement bon. Luca aimait à se laisser glisser dans ce doux acharnement d'une conscience faiblissante, d'un esprit torturé. Et lorsqu'il contemplait la dégénérescence d'autrui, il en riait aux éclats.
Certes, son travail en ces lieux était abominable. Mais de là où il était, il devenait une de ces mouches qui entendent et qui voient tout sans rien dire. Et il adorait admirer la décadence de ces semblables. La jeunesse dorée présente à bord était l'exemple parfait de déchéance. Dans leurs suites dorées, la pire frénésie avait lieu. L'alcool coulait à flot, la drogue se répandait, le sexe était de la partie. Et Luca souriait. Il avait la sensation d'admirer sa propre vie. Bien évidemment, les fils à papa n'étaient pas tous comme cela. Certains étaient bien moins intéressants, mais le bellâtre italien ne prêtait pas la moindre attention à ces derniers.
La vérité était qu'il avaient envie d'elle. Elle pouvait être n'importe qui, à partir du moment où elle faisait partie de cet atmosphère de richesse et de pouvoir. Il avait besoin d'en posséder une, n'importe laquelle. C'était devenue son ambition première. Bien entendu, il s'en était tapé d'autres, de ces gosses de riches. Mais depuis qu'il était à bord, il avait perdu ce genre d'habitude. Et il fallait l'avouer, cela lui manquait.
C'est donc avec un air décidé qu'il se dirigeait vers le spa, ce repère de filles à demi-nues, baignant dans un air envoutant et doucereux. Il trouverait sans doute là-bas une nouvelle proie. Une de plus. Certains auraient sans doute qualifié son obsession des femmes de véritable névrose, mais c'était devenu sa routine depuis bien longtemps. Et elle lui convenait parfaitement.
L'idée venait de lui traverser l'esprit de soumettre une masseuse à son charme si jamais il ne trouvait personne d'intéressant. Cela lui tira un sourire. Comme on dit « il en faut peu pour être heureux ».
Luca entra dans la zone capitonnée et humide du bateau qu'il recherchait. La chaleur qui se dégageait des lieux avait un il-ne-savait-quoi de suave et d'entêtant. Il aurait sans doute du prendre une quelconque pilule avant. Quoi qu'après tout, il n'aurait pas été relaxé, bien au contraire. Un joint aurait été d'avantage préférable. Mais peu importait, il était trop tard désormais.
Le jeune homme se déshabilla avant de se décider pour un jacuzzi. Il avait envie de se prélasser aujourd'hui. Et de faire preuve de voyeurisme bien évidemment, sinon pour quelle autre raison serait-il venu ici ?
Luca réfléchit longuement quant au choix de son bassin. Dans un, les jeunes femmes étaient alléchantes, mais accompagnées. Dans un autre, les deux amies présentes étaient peu ragoutantes. Mais il trouva enfin son bonheur. Dans le dernier bassin, une brunette se tenait seule, les yeux mi-clos, profitant pleinement des bulles chaudes parcourant son corps. Le Belgioso sourit en coin. La proie du jour serait celle-ci. Certes, il ne pouvait contempler sa plastique d'ici, mais ce qu'il voyait de la belle était amplement suffisant pour l'instant.
L'italien s'approcha alors du bassin à pas de velours, avant de s'accroupir auprès de la jeune femme, qui visiblement ne l'avait pas entendu arriver.
« Bonjour, je peux me joindre à vous ? »
Son sourire de tombeur s'étalait toujours sur son visage, tandis qu'une serviette blanche était enroulée autour de sa taille. Son corps doré de dieu latin découvert, il espérait secrètement faire son effet. Au pire, il n'aurait qu'à se rabattre sur les deux moches à côté.

Ces temps-ci j'avait que rarement pris l'occasion de penser à moi, c'était toujours les autres en premier enfin par là j'entendais plonger mon nez dans la paperasse et dans les bulletins d'inscription dans des facs de médecines. Certes j'avais encore cette phobie atroce pour tout ce qui se rapportait à l’hémoglobine mais j'avait dans l'idée première d'arrêté d'être une déception pour mes parents et d'enfin avoir un vrai diplôme qu'ils accrocheraient au mur pour au moins être fière de moi une fois dans leurs vies. J'avait donc abandonné papier et stylo pour me détendre quelque peu. Après avoir passé la majeur partie de mon temps à dormir ( Personne ne change une marmotte ) j'avais décidé de me reprendre en main car depuis mon arrivé sur le bateau j'était resté complètement isolé du monde et n'avait pas réellement pris le temps de regarder le beau monde qui m'entourait car du beau monde il y en avait ça je peut vous le garantir.
En sortant de mon lit, les cheveux en bataille j'eue comme une illumination : Le spa ! D'accord une idée si vite venu ne pouvait qu'être malvenu mais mes attentions étaient loin d'être mauvaise mis appart le faite de regarder d'un oeil la populace en espérant qu'elle sois fortement attirante. A mes pensés un sourire s'afficha sur mes lèvres, je couru alors à la salle de bain en me passant un rapide coup de peigne dans les cheveux afin de les disciplinés quelque peu avant de bombarder mon sac de choses inutiles dont mon maillot de bain dont j'aurais impérativement besoin. J'aurais bien pris des jumelles histoire de voir de plus près le gibier mais la chose aurait été indiscrète. Je fila alors au spa et m'enferma un instant dans les vestiaires pour me changer. Certes la pudeur chez moi était quelque chose de maladif chez moi même si à première vu on pourrais en penser le contraire. Je me changea donc pour me mettre en maillot avant d'enfermer sagement mes biens dans un casier, j'enfila par la suite une serviette jusqu'au dessus de la poitrine en me dirigeant vers les Jacuzzi et le seul mot que j'avais en tête était : Détente.
J'arriva dans la salle, la vapeur effleurait ma peau ce qui me fit frissonner et mon dieu j'avais l'air fichtrement idiote alors je m'empressa de chercher un endroit où me mettre et loin de là l'idée de m'incruster dans un groupe qui était en bonne entente je préféra m'isoler comme à habitude. Lou tu es incorrigible pensais-je en retirant ma serviette avant de me laisser glisser dans l'eau chaude avec une immense sensation de bien-être.
Cette impression m'avait tellement manqué, le fait de se sentir libre et complètement inexistence aux yeux du monde que j'en avait les yeux qui se fermèrent, me laissant doucement glisser dans une sorte d'inconscient lorsque j'entendit une voix s'élever jusqu'à moi. « Bonjour, je peux me joindre à vous ? » Au départ je pensais que celle-ci ne m'était pas destiné mais j'osa tout de même ouvrir un oeil, histoire de voir si cette voix me parlait à moi et ainsi mettre un visage sur celle-ci. Je me retrouva face à un jeune homme au charme irrésistible, certes il devait avoir une part de voulu dans sa façon de me parler même dans sa posture, il paraissait intouchable voir même fictif. Si j'aurais été dans un rêve je me serais frotté les yeux, mais cette idée était loin dans mon esprit lorsque enfin je remarqua que la situation était bien réel. Alors je me redressa quelque peu en souriant avec politesse pour m'adresser à lui.

- A moins de prendre le Jacuzzi à moi toute seule comme une égoïste que je suis, il se pourrait dans un futur infiniment proche que je vous fasse une place.

Un sourire en coin fendit le coin de mes lèvres tandis que je ramenai mes jambes vers moi afin de lui laisser un place. Un éclair de génie. Ce gars avait eu une fantastique idée en ce joignant à moi, pas besoin de jumelles et encore moins de me pencher pour me rincer l'oeil car j'avait tout ce qui me fallait sous la main enfin façon de parler. Mon dieu qu'est ce que je pouvais avoir les idées mal placés lorsque je m'y mettais et encore ce n'était que le commencement.

« i want you to be mine. »
ϟ lou & luca

La jeune fille sourit quelque peu et leva son visage vers lui. Elle était adorable, il n'y avait pas d'autre mot. Elle était jeune, bien trop jeune sans doute aurait pensé Alba ou son père. Elle n'était encore qu'une enfant, et ses grands yeux noisettes en étaient d'autant plus désirables. Luca ne s'était jamais imposé la moindre limite, ce qui lui avait au fil des années attiré l'étiquette de « salop ». Mais il s'était toujours foutu de l'avis des autres comme de sa première chaussette, ce n'était donc pas aujourd'hui qu'il commencerait à se créer des interdits.
« A moins de prendre le Jacuzzi à moi toute seule comme une égoïste que je suis, il se pourrait dans un futur infiniment proche que je vous fasse une place. »
Un nouveau sourire s'accrocha au coin des lèvres du bellâtre. Cette acceptation sonnait presque comme une capitulation, pour lui. Il se laissa donc glisser dans l'eau brûlante avec un remerciement, laissant tomber sa serviette sur le bord du jacuzzi, avec un petit soupir d'aise. Rassurez-vous, il n'avait pas choqué la demoiselle en se désapant immédiatement devant elle, non. Le jeune homme portait un maillot de bain. Certes, il était un gentleman seulement quand cela l'arrangeait, mais il n'était pas un gros porc pour autant. Il n'allait pas agiter les bijoux familiaux sous le nez de la première donzelle venue. N'exagérons rien.
Luca sentait le moindre filet de vapeur caresser son visage tandis que ses cheveux s'humidifiaient sur ses tempes. Il était bien, on ne peut plus bien.
Reportant son attention sur la jeune fille à ses côtés, il hésitait quant à en finir avec ce ton cérémonieux et ce vouvoiement omniprésent. Cependant, il fallait avouer que cette distance avait quelque chose de subtilement séduisant.
« Soit dit en passant, comment puis-je vous appeler, jeune et charmante inconnue ayant daigné partagé son espace de tranquillité avec un fou de mon genre ? D'ailleurs, vous devriez éviter d'inviter le premier venu à venir s'installer à vos côtés, le monde est totalement sauvage, vous pourriez faire de mauvaises rencontres ... »
Il sourit à nouveau. A vrai dire, la plus mauvaise rencontre qu'elle pouvait faire était sans doute sa propre personne. Elle était sans doute pure et innocente, mais à trainer dans le monde décadent du fils Belgioso, elle avait bien des chances de se brûler les ailes. Et pour tout avouer, Luca aurait apprécié être le maître d'une adolescente à la recherche de sensations. Il aurait aimé la guider dans le gouffre du plaisir et de la déchéance. Certains des enfants rois du bateau n'avaient pas besoin de lui pour cela, mais ils étaient tous à la recherche de sensations fortes. Et le jeune italien savait où se les procurer.
Les remous de l'eau le mettaient dans une sorte de transe, c'était comme si plus rien n'était réel. Son regard consumait son interlocutrice, et même Luca en était conscient. Il était sans doute en train de la vriller des yeux, parcourant de ses pupilles le moindre détail apparent de son corps si jeune. Ses épaules nues si délicates pouvaient lui faire tourner la tête à tout moment. L'italien pris une longue inspiration, fermant ses paupières un court instant. Tout son art reposait sur savoir se retenir, ne pas attaquer trop tôt afin de ne pas effaroucher la belle. S'il s'avérait trop brusque, tout tomberait à l'eau, et même si quelques instants plus tôt il lui avait paru égal de se rabattre sur quelqu'un d'autre, c'était elle qu'il voulait. Il savait très bien qu'une fois une idée derrière la tête, il serait complexe de la lui enlever. Et son idée du moment venait d'être personnifiée en cette inconnue. Si frêle, si délicate. Il voulait qu'elle brûle de désir pour lui, il voulait la faire sienne, et désormais rien ni personne ne le ferait changer d'avis.

L'inconnu me sourit avant de prendre place face à moi, il ne me quittait pas du regard ce qui était affreusement déstabilisant. J'étais rarement du genre à me laisser faire qu'aurais-je bien put dire "T'arrête de me reluquer comme si t'avait pas mangé depuis trois semaines ? " J'étais incroyablement amusé par le genre de pensés qui pouvais me traverser l'esprit mais je n'allais tout de même pas me montrer hostile bien que ma dose d'adrénaline me manquait affreusement. J'adorais à certains moments de mon existence me montrer quelque peu hostile pour garder cette part de mystère qui faisait si bien mon nom. Il faut dire que je n'étais pas vraiment bien placé pour dire ça car suspendu au moindre de ces gestes quand il était entré dans le jacuzzi j'était réellement passé pour une croqueuse d'homme ni plus ni moins mais j’espérais qu'il n'ai pas remarqué ça. J'adorais ce terme en ignorant la définition, j'y apparentai un sens assez humoristique me voyant tel une cannibale qui ce délectait de ces victimes. J'avais vraiment des pensés étranges et ça j'étais loin de le nier, il fallût d'ailleurs que le jeune homme en question me tire de mes rêveries pour cesser à songer de choses idiotes.
« Soit dit en passant, comment puis-je vous appeler, jeune et charmante inconnue ayant daigné partagé son espace de tranquillité avec un fou de mon genre ? D'ailleurs, vous devriez éviter d'inviter le premier venu à venir s'installer à vos côtés, le monde est totalement sauvage, vous pourriez faire de mauvaises rencontres ... » J'avais sourit à la déclaration qui venait de me faire. La question elle, était une chose habituelle mais le fait de me dire de me méfier était bien la dernière chose que je pouvait entendre car méfiante, j'était loin de l'être mais stupide ça je l'était beaucoup moins. Je m'approcha alors quelque peu afin de le distinguer correctement. Ce n'est pas par envie ou quoi que ce soit c'est que la vapeur me gênait atrocement à en m'en faire battre les cils. Il manque plus que celui-ci croit que je lui fasse les beaux yeux pensais-je en lui souriant.

- Pour répondre à votre question, je me prénomme Lou. Mon nom lui à peu d'importance mais si il vous en dit de le savoir je me nomme donc Lou Esperanzi. Concernant votre remarque j'estime bon de permettre à n'importe qui de venir dans ce jacuzzi peut m'importe la classe que celui-ci occupe et si il s'avérait que l'homme qui se joigne à moi sois un tueur en série ou une horreur de cette catégorie j'ai de très bonne bases en self défense.

J'avais alors sourit de toutes mes dents comme si je venais alors d'enfoncer un couteau entre les deux yeux de mon interlocuteur et en le conseillant si ces attentions étaient mauvaises de garder un oeil ouvert. Me reculant alors pour regagner ma place initiale j'avait bafoué les règles de politesse et loin de moi l'idée de paraître malpolie alors que j'étais de si bonne humeur je calma mon sourire pour un second plus détendu.

- Excusez-moi je suis impolie, je me suis permis de répondre de cette manière sans prendre le temps de vous demandez votre nom. Je suis impardonnable.

Art ou non de me racheter après une attitude fracassante je le voyais déjà me vriller du regard et partir sans prendre le temps de me répondre. C'est serait vraiment dommage car je commençais réellement à m'amuser. Pour une fois, on peut dire que la chose était tellement rare depuis quelques temps.